L�effondrement de la fa�ade de l�h�tel Square, de son vrai nom El- Hadiqua, survenu mardi matin aux environs de 4h 20 a fait huit d�c�s et 22 bless�s. Dans un communiqu�, le parquet g�n�ral pr�s la Cour d'Alger annonce �l'ouverture d'une information judiciaire � l'effet de d�terminer les circonstances et les causes de ce sinistre�. Dans ce sens, selon la wilaya d�Alger, des instructions ont �t� donn�es au directeur du logement et au directeur g�n�ral de l'Office de la promotion et de la gestion immobili�res (OPGI) de Bir-Mourad-Ra�s pour engager rapidement les services du Contr�le technique des constructions (CTC), territorialement comp�tent, pour expertise de l'immeuble effondr� ainsi que les b�timents avoisinants � titre pr�ventif. De m�me, l�immeuble �la Parisienne� se trouvant au 8, rue Sergent-Addoun (ex-Monge), a �t� �vacu� par la force durant la journ�e du drame. Une mesure prise par la wilaya d�Alger pour �viter d�autres d�g�ts. Situ� au n�1 impasse Mohamed-Touri, l�h�tel Square abritait 34 chambres. Surprises vraisemblablement dans leur sommeil, les victimes, un Egyptien, son �pouse alg�rienne, leur enfant �g� d�environ 5 ans, un musicien et quatre autres personnes, ont �t� retir�es des d�combres tout au long de la journ�e. Des commerces ont d� �tre d�molis pour permettre aux engins et aux brigades canines d'acc�der et d�entamer les recherches des victimes. Ce drame vient rappeler, encore une fois, l��tat de v�tust� de la capitale et La Casbah, en particulier. Dans cette vieille ville turque, selon une source � la wilaya d�Alger, il est r�pertori� 1 200 b�tisses de typologie patrimoniale et 500 autres coloniales. Plus de 250 d�entre elles ont �t� d�molies et 450 autres �vacu�es. Cependant, des indus occupants les ont r�investies. 50 b�tisses sont class�es patrimoine historique et 250 autres sont bien entretenues par leurs propri�taires. 200 autres sont carr�ment abandonn�es. �D�j� en 1992, 750 b�tisses devaient faire l�objet de travaux de r�habilitation et de consolidation�, dira notre source. Pour Alger, il est enregistr� 400 000 unit�s dont 22 500 sont pr�caires, 10 000 baraquements et 10 000 autres menacent ruine. Des chiffres effarants qui font contester plusieurs habitants : �Faut-il encore des morts pour r�agir ?� Il faut rappeler que lors du s�minaire organis� au mois d�octobre dernier portant sur l���tude de microzonage sismique de la wilaya d�Alger�, men�e � travers 26 communes, il a �t� d�termin� que 20 � 50% des communes seront endommag�es en cas de tremblement de terre de 6, 5. Au bas mot, environ 62 500 logements seront d�truits dans ces communes. Cinq failles actives sont d�tect�es dans le territoire de la capitale. Trois sont majeures et rapides : faille offshore au large d�Alger, � Blida (sud Mitidja) et de Zemmouri. Les deux autres sont secondaires et lentes. Elles sont localis�es au Sahel et � Thenia. Ces failles sont toutes susceptibles de g�n�rer des s�ismes mais n�ont pas le m�me potentiel. Alors � quand des solutions concr�tes ?