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A FONDS PERDUS
L�or a la cote Par Ammar Belhimer [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 17 - 01 - 2006

On dispose de tr�s peu d'informations chez nous sur une richesse dont nous sommes �galement producteurs depuis peu et qui vient de r�v�ler son importance en 2005. L'or est d�cid�ment l'un des placements les plus rentables aujourd'hui. Il a, en effet, franchi en 2005 la barre des 500 dollars l'once (une once p�se 31,1034 g) pour la premi�re fois depuis 18 ans, en 1987, encourag� par un optimisme g�n�ralis� � son �gard, et promettant par la m�me occasion de nouvelles hausses au cours de la nouvelle ann�e.
En 2005, l'once a bondi de pr�s de 18 %, pour finir l'ann�e aux alentours de 513 dollars. Lors de la conf�rence annuelle du London Bullion Market Association qui s'est tenue � la minovembre dernier � Johannesburg (Afrique du Sud), 89% des participants, tous des experts, voyaient l'or progresser et 46% le voyaient atteindre 550 dollars d'ici juin 2006. L'avenir imm�diat semble t�moigner d'une �volution au-del� de leurs esp�rances : l'once d'or s'approche aujourd'hui de la barre des 550 dollars et rien n'arr�tera cette progression puisque tous les experts sont unanimes pour dire que �techniquement, la tendance reste haussi�re � moyen terme�. Les experts n'�cartent alors pas qu'il atteigne un autre record historique : son niveau de janvier 1980, lorsqu'il avait atteint 873 dollars. Revenons sur 2005. On attribue cette surchauffe des prix de l'or � la demande inattendue des investisseurs et des sp�culateurs d'Asie et des Etats-Unis. Certes, lorsqu'on inclut l'offre mini�re, les ventes de banques centrales et le recyclage de vieil or, la production �tait d'environ 200 tonnes sup�rieure � la demande physique de la joaillerie et de l'industrie au premier semestre � dans l'industrie, les achats des secteurs de la proth�se dentaire et des composants �lectroniques ont augment� de 6 % sur un an et ceux de l'orf�vrerie de 2 % �, mais ce sont surtout les achats des investisseurs qui ont franchi un niveau jamais �gal� en rendant son offre insuffisante. Et rien ne semble arr�ter cette tendance principalement aliment�e par les investisseurs et des sp�culateurs. Cette pouss�e est donc moins le fait des difficult�s des mines, notamment sudafricaines, � maintenir leur production que d'une croissance de la demande. Les tonnages achet�s ont en effet augment� de 20 % en 2005, mais ils �taient insuffisants � satisfaire une demande trop longtemps d�prim�e qui n'a pas incit� les producteurs � rechercher de nouveaux gisements aurif�res. Lorsque les cours ne d�passaient pas les 250 dollars, les budgets d'exploration �taient saign�s � blanc. Les op�rations de prospection pour exploiter de nouveaux gisements aurif�res n'�taient alors pas rentables puisque les cours de l'or ne couvraient pas ceux de la prospection. Les compagnies aurif�res avaient par ailleurs d'autant moins int�r�t � multiplier leurs investissements dans les mines d'or que le dollar, la devise qui sert � r�gler les factures d'or au niveau mondial, perdait de sa valeur face � leur monnaie. Et cette relative faiblesse du billet vert a aussi pouss� � la hausse la demande du m�tal pr�cieux. On associe habituellement �les bijoux de famille� � l'or ou � la pierre mais, si on s'explique ais�ment cette sp�culation, par ailleurs l�gitime, sur l'or par la recherche du gain ou d'une �pargne moins d�pr�ci�e, l'intervention des investisseurs a lourdement interpell� les analystes. Leurs achats d'or se sont envol�s, bondissant de 56 % en tonnage. La surprise s'att�nue lorsqu'on sait que les investisseurs ne mettent pas leurs �ufs dans le m�me panier et qu'ils cherchent g�n�ralement � diversifier leur portefeuille. Ils ont vu et voient dans l'or un investissement alternatif aux obligations et aux devises. Le m�tal jaune est en outre per�u comme un bouclier de protection contre les risques d'une inflation qui reste pour l'instant mod�r�e et contenue aussi bien par la Banque centrale europ�enne que par la Federal Reserve, mais, risque, � plus long terme, de progresser aux Etats-Unis et partout ailleurs dans le monde. Les banques centrales asiatiques participent �galement, et fortement, � l'envol�e du prix de l'or : par le r��quilibrage de leurs r�serves de change. Leur nouvelle politique : moins de dollars (les Chinois en ont trop) et de yen, plus d'euros et, surtout, de lingots d'or. La rationalit�, peut-on dire, des investisseurs n'est pas rest�e sourde � ce r��quilibrage asiatique. Elle renvoie aussi � des informations soutenant la possibilit� que les pays p�troliers se reporteraient sur le m�tal jaune pour diversifier leurs placements et recycler les �normes b�n�fices tir�s de la hausse des prix de l'�nergie. Last but not least : la croissance asiatique augure d'une consommation accrue de l'or. En effet, avec une croissance soutenue � deux chiffres et sa masse de consommateurs, l'Asie n'arr�te pas de relancer le march� de l'or. L'Inde consomme � elle seule 520 tonnes (chiffre de 2004) . L'or a une grande place dans la vie indienne, et au fur et � mesure qu'ils s'enrichissent, les Indiens ach�tent plus de bijoux en or. Avec la Chine, ce sont les deux plus grosses puissances d�mographiques de la plan�te, et toutes les deux sont �conomiquement aussi fortes qu'�mergentes. En Inde comme ailleurs, la bijouterie continuera d'absorber l'essentiel de la production mondiale d'or, mais le m�tal jaune a aussi retrouv� son statut de refuge pour les particuliers. La fonction de �r�serve de valeur de l'or� existe encore dans de nombreux pays en d�veloppement, comme chez nous. En 1999, dans un discours devant le Senate Banking Committee, le patron de la R�serve f�d�rale am�ricaine, Alan Greenspan, rappelait en effet : �L'or repr�sente encore l'ultime forme de paiement dans le monde. Dans le pire des cas, la monnaie fiduciaire n'est plus accept�e par personne alors que l'or l'est encore.� Un pays se frotte les mains de cette embellie : le Canada. Le plus gros producteur d'or de la plan�te est d�sormais canadien. Avec l'achat de son compatriote Placer Dome (5e producteur au monde), pour 10,4 milliards de dollars, le groupe aurif�re Barrick Gold, qui se pla�ait jusqu'� pr�sent sur la troisi�me marche du podium, supplantera le num�ro 1 mondial, l'am�ricain Newmont Mining, bas� � Denver (Colorado). La nouvelle entit� disposera de r�serves d'or prouv�es et potentielles atteignant 169 millions d'onces, contre 100 millions d'onces pour l'am�ricain Newmont. La nouvelle Barrick Gold devrait livrer plus de 8 millions d'onces d'or par an, � un co�t de revient d'environ 250 dollars l'once. Aux cours annonc�s du march�, les profits s'annoncent juteux. Les petits producteurs pourraient cependant mieux s'en sortir que les g�ants de l'industrie, en raison de leurs moindres co�ts. Et c'est l� que notre pays retrouve toutes ses chances. Dans un entretien accord� � WINNE (World Investment News), M. Nouioua, le Pdg d'Enor (entreprise d'exploitation des mines d'or) � dont l'ouverture du capital � des partenaires alg�riens (Sonatrach pour 34%, la Banque d'Alg�rie pour 34% et la SAA) en 1996 l'a port� � 16 millions de dollars l'ann�e suivante � se montre confiant quant aux perspectives d'exploitation des gisements de la r�gion de Tirek-Amesmessa, localis�e dans le Hoggar alg�rien. M. Nouioua est un ing�nieur en g�nie minier, gradu� de l'universit� Laval du Qu�bec en 1985 qui a, par l�, exerc� en tant que chercheur � l'universit� Laval sur les m�thodes de conception assist�e par ordinateur pour la mod�lisation des gisements d'or au Canada. De retour en Alg�rie, il a continu� � travailler dans la recherche et le d�veloppement au niveau du Haut-Commissariat � la recherche. En 1993-1994, il rejoint l'Enor, pour passer en revue les r�serves en or et tous les mod�les de l'Enor � d'abord en tant que responsable des �tudes et engineering au niveau du CREM, Centre de recherche et d'exploitation des mat�riaux (entre 1994 et 1997), puis en tant que membre du conseil d'administration jusqu'en 1998 o� il avait �t� nomm� pr�sident du conseil. On lui doit l'ouverture de la mine de Tirek en 2001, l'�dification de l'industrie mini�re aurif�re en Alg�rie. Une �uvre de 4 ans de labeur, sans rel�che, qui a abouti � faire du Hoggar une r�gion mini�re. �Nous avons travaill� dans les pires conditions: pendant six mois de l'ann�e la temp�rature est sup�rieure � 45�C, les vents de sable fr�quents, la ville la plus proche est � 400 km, un isolement total. Tout �a a demand� beaucoup d'acharnement. Nous avons r�alis� le projet en 28 mois, ce qui est relativement court dans une r�gion aussi difficile qu'isol�e�, t�moigne-t-il. Enor a b�n�fici� d'un premier financement sudafricain (85% des montants n�cessaires � l'usine et au laboratoire de Tirek) sans faire appel � la garantie de l'Etat. Elle traite actuellement 200 tonnes de minerai par jour, pour une teneur moyenne d'alimentation de 12 grammes par tonne. Comparativement, certaines mines traitent 2 grammes � la tonne mais elles jouent sur les �conomies d'�chelle en exploitant des tonnages beaucoup plus importants. Ces perspectives ont amen� le consortium australien Gold Mines of Algeria � acqu�rir 52 % des parts de l'entreprise publique Enor pour 14 millions de dollars, en vue de poursuivre l'exploitation du gisement aurif�re de Tirek- Amesmessa. Enor dispose d'un deuxi�me projet � Amesmessa avec des r�serves de pr�s de 1,6 million d'onces d'or. L'Alg�rie enregistre les troisi�mes r�serves d'or du monde arabe, avec 173,6 tonnes, et produit 365 kg du pr�cieux m�tal chaque ann�e. Qui doute de l'apr�s p�trole ?

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