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Chronique
En quelques mots : de-ci, de-l� Par Le�la Aslaoui
Publié dans Le Soir d'Algérie le 01 - 07 - 2006

1) R�conciliation nationale : encore... et encore...
Tandis que le pouvoir politique ne cesse de se vanter d�avoir s�curis� le pays et ramen� la paix, gr�ce � sa r�conciliation nationale, le terrorisme islamiste, quant � lui, redouble chaque jour de f�rocit�. La l�g�ret� avec laquelle ce m�me pouvoir commente et analyse cette recrudescence du terrorisme, en abusant des formules � caract�re soporifique telles que �quelques groupuscules� o� �une centaine de terroristes radicaux�, ne r�siste pas � la triste r�alit�.
Chaque semaine qui passe, en effet, apporte son lot macabre de personnes �gorg�es ou assassin�es par l�explosion de bombes. Ainsi, sept militaires ont �t� tu�s � Ahnif, (38 km de Bouira), deux autres � Bordj-El-Ghdir et 1 garde communal (10 km � l�ouest de Skikda). On se souvient des 17 douaniers dans le sud du pays assassin�s au mois de mai 2006 et des 5 citoyens dans la wilaya de M�d�a. Ainsi, �une centaine de criminels� se red�poierait comme par hasard, � mais ce n�est pas un hasard � dans les m�mes wilayas que celles des ann�es infernales : Bouira, Boumerd�s, Gharda�a, Laghouat, M�d�a, Skikda, Tizi-Ouzou, Tiaret... Qui donc serait encore assez na�f pour croire � ces fadaises ? Pas m�me un enfant de quatre ans ! La faiblesse majeure du pouvoir politique est de nous croire d�biles en sus d��tre �m�diocres et sales� (premier magistrat du pays). Notre force � nous est que nous ne le sommes pas. Il suffirait pour s�en convaincre de pr�ter une oreille attentive aux commentaires des citoyens et � leur bon sens pr�cis�ment sur cette question du terrorisme et de la r�conciliation. Mais que dis-je ! Le temps combien �pr�cieux� de ce m�me pouvoir lui permet juste de s��couter et de se donner raison en toute circonstance, seul contre tous. La banalisation de la mort atroce d�Alg�riens recherch�e par les gouvernants, ou leur silence, ne changent rien aux faits macabres et � cette r�alit� dont il faut prendre conscience afin de ne pas jouer aux �tonn�s ou aux surpris lorsque cela touchera la capitale : le terrorisme islamiste aiguise chaque jour un peu mieux, un peu plus ses couteaux. Il le fait au grand jour. Et c�est l� l�unique diff�rence entre hier et aujourd�hui. Hier il commettait ses exactions la nuit, aujourd�hui encourag�e par la politique du pardon, la b�te sauvage quitte sa tani�re en plein jour. La lumi�re du jour ne l�effraie plus. Les hommes non plus. Pendant ce temps, de jeunes appel�s du service national, des officiers de l�Arm�e nationale, des patriotes, des policiers, des gendarmes, continuent � combattre le terrorisme islamiste tout en sachant qu�il peuvent mourir. Pendant ce temps-l�, les Etats-Unis et l�Europe veulent profiter de l�exp�rience av�r�e de l�Alg�rie dans le domaine de la lutte antiterroriste. Pendant ce temps-l�, les instances politiques continuent � vanter et � vendre leur �paix� et �r�conciliation�. Pendant ce temps-l�, le GSPC �gorge, viole, fait exploser des bombes. N�est-ce pas kafka�en ? Et le discours du premier magistrat du pays devant les walis (24 - 25 juin) sur cette question pr�cise selon lequel : �Nous pardonnons mais nous n�oublions pas. Les terroristes resteront des criminels car un criminel restera un criminel� (propos rapport�s par la presse du lundi 26 juin) pr�terait � sourire, voire � rire, n��taient la gravit� et le caract�re tragique de la situation. Pour faire prendre conscience � un criminel qu�il restera criminel, il eut fallu le juger, le condamner et lui dire ainsi : �Tu as faut�, tu te dois de payer ta dette � la soci�t�.� L�amnistier et l�indemniser c�est lui faire dire : �Je ne regrette rien et si c��tait � refaire je le referai.� Pour affirmer �qu�il pardonne mais n�oublie pas�, il eut fallu que le chef de l�Etat n�ait jamais d�clar� � haute et intelligible voix : �Si j�avais eu leur �ge, j�aurais fait comme eux.� Qui parmi les personnes bless�es dans leur chair pourrait oublier ce propos ? Et que l�on ne me parle pas s�il vous pla�t d��motion ou de douleur. Ce serait faire fausse route. Lorsque le premier magistrat prononce de tels discours, il s�agit de convictions et de sympathie pro-islamistes non �quivoques. Pour affirmer �qu�un criminel demeure un criminel�, il eut fallu que le chef de l�Etat n�ait pas dit un jour au moment o� tambours et fanfare accompagneraient la r�conciliation nationale en septembre 2005 : �Si elles veulent pardonner (familles des victimes du terrorisme) tant mieux, nous, nous pardonnerons.� Alors quel sens politique pourrait rev�tir : �Un criminel demeure un criminel� ? Rien, absolument rien, hormis des mots. Des mots creux et sonnant faux. La r�conciliation nationale se heurte aux faits, � la triste r�alit�. Est-ce pour cela que le premier magistrat a cru utile de qualifier �les criminels de criminels � vie� ? Trop tard ! Il a pardonn� seul et en son nom, il a amnisti� seul et son nom, c�est sa paix � lui, ce sont ses �repentis� � lui. Mon unique r�conciliation � moi que je partage avec de nombreux compatriotes est qu�il y aura �ternellement eux et moi. Eux et nous. Relay� par ses �ternels thurif�raires, le pouvoir peine de plus en plus � vendre sa r�conciliation. Mais cela ne semble pas d�courager l�un de ses flagorneurs, consultant international, selon ses propres dires qui a d�clar� r�cemment que : �L�administration bloquait la politique du pr�sident�. Ou encore : �Je ne comprends pas que les Alg�riens aillent � la l�ONU pour r�gler leurs probl�mes.� C�est simple pourtant : lorsque la justice de votre pays ne peut rien pour vous, parce que enserr�e dans des textes l�gislatifs, il reste les instances internationales. Il n�est nullement dans mes intentions de faire appel � celle-ci pour obtenir justice, car mon �nif� incurable qu�on peut juger obsol�te, m�en emp�chera jusqu�au dernier souffle de ma vie, mais je comprends parfaitement que des compatriotes s�adressent � la communaut� internationale pour obtenir v�rit� et justice. Plut�t que de pointer son doigt accusateur contre l�administration et les familles de victimes, ce consultant international aurait d� d�abord expliquer � son auditoire les v�ritables raisons qui l�am�nent � faire de la r�conciliation son fonds de commerce ? Au fait l�avez-vous entendu durant les ann�es infernales ? Pardonnez-moi cette question stupide ! Monsieur �tait consultant international, monsieur est encore consultant international, il voit l�Alg�rie par un hublot d�avion, en attendant qu�on entende en haut sa demande d�emploi... R�conciliation dites-vous ? Pass� l�instant de l�euphorie, voici venue l�heure de v�rit�. Une dure v�rit�, qui avait valu � ceux et celles qui l�avaient pr�dit en ao�t/septembre 2005 d��tre qualifi�s d�anti-nationalistes�. Attendons la semaine qui vient, que nous r�servera-t-elle ? Le GSPC frappe, le pouvoir politique pardonne, les soldats se battent, ainsi va la �paix� en Alg�rie.
2) Humeurs pr�sidentielles coutumi�res
Comme � l�accoutum�e, le premier magistrat a eu ce que des journalistes ont pris l�habitude d�appeler �le coup de sang du pr�sident� lors de sa rencontre avec les walis au Palais des nations. Comme � l�accoutum�e, le chef de l�Etat a dress� un �tat des lieux : immobilisme, incomp�tence, stagnation des projets, en d�autres termes �chec total. Comme � l�accoutum�e, walis, mais aussi autres cadres de la nation, se sont fait s�v�rement tancer, comme � l�accoutum�e ils ont applaudi. Comme � l�accoutum�e leur chef a vid� son sac. Comme � l�accoutum�e chacun a repris ses fonctions comme s�il n�y avait pas eu insultes ni engueulades pr�sidentielles. Tout ce cin�ma pour quels objectifs et pour quels r�sultats ? Car enfin c�est le chef de l�Etat qui choisit ses �hommes et ses femmes� pour diriger les institutions. C�est lui �galement qui limoge quand il veut et sans explications tel responsable ou tel autre. C�est enfin lui qui a us� quatre chefs de gouvernement depuis 1999 en poussant � la porte de sortie trois d�entre-eux. Alors que signifie donc ce tohubohu ? Si le constat est celui d�une faillite totale, � qui la faute ? Le premier magistrat du pays a suffisamment d�montr� qu�il avait la main sur tout. N�a-t-il pas verrouill� le jeu politique en faisant accroire que d�opposition il n�y en avait point ? En prenant le soin pr�alablement de lui fermer l�acc�s aux m�dias ou en refusant l�agr�ment � un parti politique tel que le Front d�mocratique de M. Sid- Ahmed Ghozali, sans autre raison que celle du refus pour le refus. N�a-t-il pas nomm� le cinqui�me chef de gouvernement islamiste en toute libert� ? N�a-t- il pas nomm� de par le pass� des cadres qui auraient pu l��tre par leur tutelle comme des directeurs d��ducation ? N�a-t-il pas tent� de faire taire un journaliste en le faisant emprisonner et en mena�ant ses conf�res de la m�me peine quand bien m�me ceux-l� n�ont pas �t� mis sous mandat de d�p�t. Le premier magistrat du pays n�a-t-il pas l�gif�r� de multiplies fois par ordonnance ? Y compris lorsque cela n��tait pas n�cessaire. Faut-il rappeler les libert�s qu�il a prises avec la Constitution ? Et les �carts et violations commis par lui ? Enfin le d�cret portant �charte pour la paix...� du 14 ao�t 2005 est une preuve suppl�mentaire des pouvoirs exorbitants du chef de l�Etat. Et si �chec il y a, c�est d�abord le sien. C�est aussi au cours de cette rencontre que le premier magistrat du pays a annonc� la r�vision de la Constitution. Une nouvelle en soi, qui ne rev�t aucun caract�re in�dit puisqu�elle �tait attendue. Par contre, tenter de vendre la r�vision constitutionnelle avec l�embl�me et l�hymne national n�est pas tr�s s�rieux. Il suffirait aux gens de la pr�sidence de regarder l��tat loqueteux du drapeau flottant au-dessus de certaines institutions pour comprendre que le respect d�un symbole aussi fort est d�abord l�affaire des hommes. Quant au contenu de la Constitution... Je l�ai dit dans une pr�c�dente chronique : inutile de nous refiler le produit en for�ant sur nos sentiments : on devine d�ores et d�j� ce qui nous attend. La seule question qu�on aurait eu le droit le 5 juillet, voire avant, est celle aff�rente � l��tat de sant� du premier magistrat du pays. Mais sachant que celle-ci demeurera sans r�ponse puisque �secret d�Etat�, ce sera � travers les modifications constitutionnelles qu�on tentera de d�coder les messages comme toujours... Enfin, la presse a rapport� que le pr�sident de l�APN, Amar Sa�dani, a entendu faire mieux que les autres : il propose l�immunit� � vie pour le pr�sident. Pour quelles raisons cette �trange proposition ?
Maladresse courtisane ? Sans doute. Ne dit-on pas que l�enfer est pav� de bonnes intentions ? A moins que l�auteur de l�immunit� ne nourrisse quelques craintes pour son pr�sident apr�s la fin de son mandat ? Dans ce cas, c�est beaucoup plus grave qu�on ne l�imagine car le responsable de l�APN en a trop dit ou pas assez. A moins qu�il ne sache pas ce qu�est l�immunit� ? A lui de s�instruire ! En tout �tat de cause, la mouture finale de la Constitution ne sera pas celle de celui-ci, ou de celui-l�. Elle sera celle du premier magistrat du pays et de lui seul. Parce que lui n�a besoin de personne. Il l�a suffisamment prouv�. Mais ses courtisans n�ont pas encore compris qu�il les utilise et les jette tels des klennex. Voil� pourquoi ils l�applaudissent lorsqu�il les insulte.
3) Le journalisme � l�am�ricaine :
La presse de la semaine �coul�e a rapport� qu�une juge am�ricaine de passage en Alg�rie a d�clar� que �les journalistes avaient le droit de critiquer les personnalit�s publiques�. Quelle bonne nouvelle ! Sauf qu�il eut fallu expliquer � cette respectable dame qu�en Alg�rie on invente des d�lits pour envoyer des journalistes en prison. Par exemple, des bons de caisse � la place d�un ouvrage et d�articles de presse �crits par Mohamed Benchicou. En Alg�rie, Madame le juge lorsqu�on dit � un journaliste, �il paiera�, il paie pleinement et enti�rement. Vous deviez Madame le juge faire injonction � ceux qui usent de leur force et de l�arbitraire de bannir de leur langage les verbes �payer�, �harceler�, �emprisonner�, �se venger�. Vous �tes am�ricaine madame, vous pouvez le faire... sinon les discours resteront de simples discours.
4) Justice encore :
Le ministre de la Justice charg� de l�application et du respect des d�cisions de justice a reconnu devant les d�put�s que la commission charg�e d�organiser des �lections pour la d�signation du Croissant- Rouge alg�rien mise en place par le ministre de la Solidarit� nationale est une d�cision nulle et non avenue conform�ment � l�ordonnance du Conseil d�Etat du 2 avril 2006. Le dire c�est bien. Faire ex�cuter cette derni�re c�est encore mieux. Il y va de la cr�dibilit� de la justice mais aussi et surtout du Croissant-Rouge alg�rien.


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