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A FONDS PERDUS
La mondialisation au chevet de l'OMC Par Ammar Belhimer [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 04 - 07 - 2006

Dans le monde format� �ronds de cuir� des n�gociations commerciales, Pascal Lamy, le directeur g�n�ral de l'Organisation mondiale du commerce, sort du lot. Son cr�ne ras� de pr�s et son regard d�termin�, fa�onn�s par la course � pied et d'impressionnantes heures de travail, compensent ais�ment son manque de charisme et le distinguent agr�ablement des autres. M�me fonci�rement acquis au libre-�change et au multilat�ralisme, il rassure les pays pauvres pour avoir �t� �chef de cabinet� pendant la pr�sidence du socialiste Jacques Delors au Conseil de l'Europe, une exp�rience affin�e en tant que commissaire de l'Union europ�enne.
A cinquante-huit ans, Lamy incarne la cr�me de ce que produit le syst�me �ducatif fran�ais des �lites. Dipl�m� de l'Ecole nationale d'administration (ENA) et titulaire d'un MBA des hautes �coles de commerce et sciences politiques, Lamy est bien pr�par� pour les hautes fonctions officielles. C'est un social-d�mocrate engag� : il se pr�senta en 1993, en vain, comme candidat du Parti socialiste. Il est �conomiquement (sinon socialement), comme la plupart de ses �camarades�, n�olib�ral. M. Lamy joue gros ce mois-ci. Une cinquantaine de ministres du Commerce sont r�unis, � partir de jeudi dernier, au si�ge de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) � Gen�ve, pour trouver un accord susceptible de faire progresser la lib�ralisation des �changes internationaux. Dans le jargon officiel de l'OMC, les 149 pays membres tiennent �une s�rie de r�unions ouvertes � tous les Membres, qui alterneront avec des discussions franches et concr�tes dans le cadre d'un groupe repr�sentatif de ministres et d'autres formes de consultations �, avec pour objectif de �produire des d�cisions op�rationnelles vitales� durant le week-end. Les Membres s'efforcent d'arriver � un accord sur les "modalit�s" pour l'agriculture et les produits industriels. Ces modalit�s incluront des formules d'abaissement des droits de douane dans les deux domaines et de r�duction des subventions agricoles, ainsi que d'autres �l�ments comme les flexibilit�s � des fins politiques et de d�veloppement, outre d'autres disciplines. Il s'agit d'arr�ter des "modalit�s", une expression qui indique les mesures n�cessaires pour que les pays puissent dresser la liste de leurs nouveaux engagements d'abaissement tarifaire pour des milliers de produits et de r�duction des subventions agricoles. Les listes des Membres seront reproduites dans des documents qui feront plusieurs centaines de pages chacun, soit des dizaines de milliers de pages pour l'ensemble des Membres. "L'important au cours des prochaines heures, c'est de faire passer les n�gociations � l'�tape suivante, � savoir l'�laboration des listes," a dit M. Lamy. "Pour cela, vous devez avoir des modalit�s compl�tes � c'est-�-dire des param�tres couvrant les sujets identifi�s par les pr�sidents des groupes de n�gociation sur l'agriculture et l'AMNA (acc�s aux march�s pour les produits non agricoles)." Il s'agit de sauver quatre ans et demi de n�gociations sur un nouvel ordre commercial mondial. Le cycle de n�gociations de Doha lanc� en 2001 dans la capitale du Qatar, qui aurait d�j� d� s'achever il y a un an et demi, vise � instaurer un commerce mondial plus �quitable envers les pays pauvres. En fait, objectif est de parvenir � r�duire les subventions et les droits de douane agricoles am�ricains et europ�ens ainsi que les tarifs douaniers industriels dans les grands pays �mergents. Un �quilibre � trouver au sein du �triangle�, Etats-Unis, Europe, G20, comme l'a r�sum�, hier, Pascal Lamy. Mais, � la veille de cette nouvelle r�union, certaines capitales �voquaient la possibilit� d'un �non-accord� plut�t qu'un mauvais accord. Le directeur g�n�ral en a donn� le programme � une r�union informelle du comit� de n�gociations commerciales, qu'il pr�sidait, mercredi dernier. �C'est le moment de la v�rit�, a dit M. Lamy dans une conf�rence de presse. �Je ne pense pas que nous pouvons remettre la d�cision � plus tard.� Vendredi 30 juin : br�ve consultation en petits groupes parmi quelques ministres et leurs repr�sentants, pour mettre en place une formule qui pourrait �tre suivie pour le week-end. Une autre r�union informelle du comit� de n�gociations commerciales, qui rassemble tous les membres de l�OMC, avait lieu, toujours le matin. M. Lamy a compar� le processus � la l'architecture d'une cath�drale. La premi�re �tape est de s'assurer que les trois piliers principaux sont assez grands (il s'agit de la baisse des tarifs agricoles, des subventions nationales � l'agriculture et des tarifs industriels) de sorte que le reste de la construction puisse �tre encastr� dessus sans risque. Toutes les pi�ces sont importantes mais les piliers doivent �tre des premiers droits. Pour l'instant , ce tour de table destin� � sauver le cycle de Doha et les r�gles du jeu multilat�rales, autrement dit la cr�dibilit� de l'OMC, concerne �le triangle maudit � que constituent les Etats- Unis, l'Union europ�enne et les grands pays �mergents du G20. L'OMC a �t� voulue par les pays d�velopp�s et les Soci�t�s transnationales (STN) originaires de ces pays et associ�es � toutes les n�gociations de l'organisation. Elle a succ�d�, le 1er janvier 1995, au GATT (General Agreement on Tariffs and Trade), simple accord douanier, qui ne couvrait que les produits industriels et ne pouvait arbitrer aucun litige. En avril 1994 � Marrakech, les pays riches transforment le GATT en OMC afin que la nouvelle institution puisse traiter, en plus des biens industriels, des services, de l'agriculture et de la propri�t� intellectuelle ; et ils instaurent l'Organe des diff�rends (ORD), tribunal de l'OMC, dont les d�cisions autorisent l'application de sanctions d'ordre commercial ou financier. Et l'OMC ouvre ses portes dans les anciens locaux du si�ge du GATT � Gen�ve le 1er janvier 1995 ! Aujourd'hui, quelque 150 pays sont membres de l'OMC, ce qui leur donne le �droit th�orique� de participer � ses n�gociations et � ses d�cisions selon le principe �un pays-une voix� ; mais, dans bien des cas, par manque de moyens pour assurer une permanence politique et juridique � Gen�ve, ils ne peuvent suivre, avec l'assiduit� n�cessaire, les n�gociations qui s'y d�roulent en permanence. Les subventions agricoles des Etats-Unis sont au c�ur des discussions de Gen�ve. Les partenaires de Washington exigent leur r�duction. Mais les Am�ricains n'ont pas am�lior� leur offre d'une baisse de 53 %, jug�e insuffisante par leurs homologues. De part et d'autre de l'Atlantique, le surpoids politique des agriculteurs contraste avec une �conomie de l'information dans laquelle les services se taillent la part du lion en termes de PIB et d'emplois. C'est ce qui donne un c�t� surr�aliste au dossier par bien des aspects pour des pays comptant parmi les plus puissants de la plan�te. Il faut dire que les �ch�ances politiques n'arrangent pas les affaires entre partenaires unanimement acquis � une lib�ralisation des services : la pr�sidentielle br�silienne d'octobre ne pousse pas Lula, le leader du G20, au compromis ; il en est de m�me pour le pr�sident Chirac qui n'a pas int�r�t � exposer sa majorit� d�j� atomis�e aux sir�nes du nationalisme ; alors que la fin, l'an prochain, du �fast track�, le mandat de n�gociation donn� par le Congr�s am�ricain � l'administration Bush et qui lui laisse les mains libres pour n�gocier � l'OMC en d�pit de la mont�e de fi�vre protectionniste des parlementaires, alt�re fortement les ardeurs expansionnistes de l'administration Bush (la tension qui pr�vaut entre le Congr�s et la Maison-Blanche renvoie la ren�gociation � l'�lection du successeur de George Bush... en 2009). Une autre question de poids : la baisse des droits de douane, tant sur les produits agricoles que sur les produits industriels ; Pascal Lamy �voquant le chiffre "magique" de 20 pour un accord. Les pays �mergents (G20), qui r�clament une baisse de 54 % des droits de douane des pays d�velopp�s sur les produits agricoles (alors que la proposition europ�enne se limite � 38%) ; une baisse � 20 % maximum des droits de douane des pays en d�veloppement sur les produits industriels, et un plafond de 20 milliards de dollars par an pour les subventions agricoles am�ricaines. Le bilat�ralisme a donc de beaux jours devant lui. Les Etats- Unis, champions en la mati�re, ne voient pas d'un bon �il la multiplication de tels accords par la Chine, tout � pour une fois � comme l'Europe ou le Japon. La recrudescence des accords bilat�raux de commerce est �une mauvaise nouvelle pour les pays les plus pauvres�, selon Lamy, �qui ne seront pas en mesure de faire pr�valoir leurs int�r�ts� dans ce cadre. Le contournement des r�gles multilat�rales constitue un autre danger, de taille : d�valoriser l'OMC, la plus jeune et seule organisation internationale capable d'imposer des sanctions, au moment o� l'ancien cheval de Troie du n�olib�ralisme, en l'occurrence le FMI, risque d'�marger � la liste des ch�meurs faute de �plan de charge�. Si boucler en un week-end l'ensemble du cycle de Doha paraissait relever de la gageure, tant les positions sont trop distantes les unes des autres, une autre r�union aura lieu fin juillet pour tenter de parvenir � l'accord.

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