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LE PAPE RE�OIT A ROME LES REPRESENTANTS DES PAYS ARABES ET MUSULMANS Beno�t XVI se d�marque de Mgr... Ratzinger !
De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
Devant pr�s de vingt et un repr�sentants de pays arabes et musulmans, le pape Beno�t XVI a formul� �toute l�estime et le profond respect� qu�il voue � l�Islam. Par ces propos apaisants, Beno�t XVI veut att�nuer l�onde de choc soulev�e lors de son passage � Ratisbonne en Bavi�re. Le souverain pontife avait, alors, devant un parterre d�universitaires-chercheurs, de cardinaux, d�enseignants et d��tudiants tri�s sur le volet pour la circonstance, cit� un dialogue entre un roi chr�tien de Byzance et un riche marchand persan nouvellement converti � l�islam. De la controverse n�e entre les deux personnages, Beno�t XVI avait cru opportun de conclure que la derni�re religion r�v�l�e �tait herm�tique � la raison au contraire, laissa-t-il, implicitement, supposer du catholicisme, religion de la paix, de l�amour et du dialogue. Pour autant, le pape n�a pas obtemp�r� aux nombreuses voix musulmanes ou chr�tiennes qui lui demandaient de pr�senter des excuses officielles. Beno�t XVI a, cependant, calm� un tant soit peu les esprits en �regrettant� que ces piques bavaroises aient pu �tre interpr�t�es comme blessantes ou offensantes pour la communaut� musulmane. Le successeur de Jean-Paul II, ex�g�te hors du commun, fin connaisseur de l�histoire et de l�histographie musulmanes, rh�teur, diton, au Saint-Si�ge, brillant et sans concessions, aussi � l�aise dans la controverse que dans la conf�rence universitaire, savait, pertinemment, pourtant, que sa r�flexion de Ratisbonne n�allait pas rester lettre morte et qu�elle devait, n�cessairement, indubitablement, in�luctablement, provoquer un tsunami dans le monde suppos� �tre arabo-musulman ? Pourquoi donc ce pr�lat allemand, rigoureux, froid et calculateur, ordonnateur principal aupr�s de Jean-Paul II de la strat�gie mise en place pour faire chuter le communisme en Pologne, le cardinal traitant de Lech Walesa, alors, simple syndicaliste fougueux et rageur devenu, gr�ce � la m�thode employ�e par l�actuel pape, chef d�Etat, s�est-il aventur� sur des pav�s aussi glissants ? Etait-ce sous la pression des n�o-conservateurs am�ricains, press�s d�acc�l�rer les �v�nements en vue de la tr�s mythique et ardemment souhait�e guerre des civilisations ? Etait-ce une �ni�me concession au puissant ordre de l�opus dei dont la rigidit� et l�intransigeance par rapport � l�interpellation du catholicisme, d�abord, envers l�islam ensuite, ne sont plus un secret pour personne ? Evidemment, il faut exclure la bourde, la faute ou le propos d�passant la pens�e s�agissant de l�actuel pape. Ce qu�il a �enseign� en Bavi�re est et restera. Beno�t XVI le sait. Reste maintenant � savoir si les paroles rassurantes du Saint-P�re, proclam�es hier devant les repr�sentants de l�islam officiel et bureaucratique, sont de nature � annihiler les dits de Ratisbonne sachant que Beno�t XVI et Mgr Ratzinger sont une seule et m�me personne...