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LETTRE DE PROVINCE
Don Guidoum et les moulins de la morale Par Boubakeur Hamidechi [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 07 - 10 - 2006

Guidoum n�est-il qu�un Don Quichotte de la politique sportive que l�on aime voir ferrailler sans cependant lui venir en aide ? N�est-il donc qu�un soudard du gouvernement tout juste bon pour traquer les termiti�res de la corruption dans le sport, puis � les d�terrer � mains nues ? Jusque-l�, il semble �tre bien esseul� dans cette sale besogne. S�acharnant � secouer ce cocotier o� prosp�rent les pires pratiques, il le fait avec d��videntes maladresses qui relativisent sa comp�tence dans le domaine mais n�enl�vent rien � sa notoire probit�.
Il donne notamment l�impression de travailler sans l�appui d�une hi�rarchie trop timor�e et cyniquement calculatrice pour se reconna�tre dans la �croisade� qu�il m�ne. Mais alors qu�est-ce qui le fait agir de la sorte, c�est-�-dire � �contre - mode� de ses pairs, lesquels excellent dans la prudence qui est la vertu de leur long�vit� ? Dire de lui qu�il est seulement atypique par rapport au profil dans lequel sont format�s les ministres actuels ne suffit pas pour justifier ce temp�rament bouillon et brouillon. Lui imaginer un improbable soutien discret en haut lieu ne le rendra pas � son tour �incontestable �, et pour cause, dans les proconsulats verrouill�s du mouvement sportif, il continue � faire l�unanimit� contre lui sans que ce �haut�lieu� les invite � cesser leurs campagnes de d�nigrement. Enfin, m�me si l�on s�efforce, malgr� la cynique quarantaine gouvernementale, � le gratifier d�imprudent id�aliste, il restera toujours mati�re � l��pingler sur quelques incons�quents propos. Car un ministre ne doit accuser que preuves en mains et joindre l�acte � la parole et c�est de cette absence de rigueur que p�che parfois son magist�re. Que les structures du sport soient peupl�es de toutes les esp�ces de ripoux � combinards de matches, n�griers du muscle, pr�dateurs des aides publiques �, ne l�exempte pas d�en administrer autant de fois qu�il faut les preuves. Tant il est vrai qu�un ministre de la R�publique qui assainit le fait s�rement bien en s�adossant en toutes circonstances � la loi dans toute sa gravit�. Contest� pour l�inconsistance proc�durale de ses attaques, il a permis � l�engeance vis�e de se poser en victime, voire d�invoquer de myst�rieux r�glements de comptes subjectifs quand, pourtant dans les �caf�s du sport� l�on admet que ce ministre-l� parle juste � leurs sujets. Paradoxalement, ce ministre sans m�thode est devenu du pain b�nit pour ceux qu�il atteint par ses critiques et qui parviennent � rebondir subtilement gr�ce � un juridisme pr�cis dont son minist�re est d�pourvu. M�me les pages sportives des journaux, consid�r�es habituellement comme d�agr�ables �suppl�ments d��mes� dans la grisaille de la politique, se mettent � publier de f�roces pamphlets o� pas un seul bouton ne manque � la vareuse de l�outrance. En guise de r�ponses on lui tailla des croupi�res, car ces dirigeants sportifs, se sentant dans l��il du cyclone, instruisirent � leur tour un proc�s politique � ce ministre qu�ils accabl�rent de reproches. Certains pr�tendirent m�me qu�ils re�urent le feu vert pour aller � la cur�e et d�autres soutinrent qu�il ne survivra pas au prochain remaniement. La guerre par l�intox fut d�clar�e lorsque dans les f�d�rations l�on mesura la force dissuasive des instances internationales. Il en fut ainsi de Berraf, le pr�sident du COA, qui s�abrita derri�re la �transcendance � de la charte olympique pour invectiver l�ing�rence du �politique � mais en faisant en sorte que l�on n�apprenne pas en retour que sa propre promotion dans l�olympisme, il la doit aux connivences politiques. De m�me, quand un pr�sident de club, faisant valoir ses quatorze ann�es de pr�sidence, se fendit d�une le�on d��thique et d�abn�gation au service du sport sauf qu�il omit de faire le moindre aveu sur quelques matches arrang�s dont il aurait �t�, ne serait-ce, qu�acteur passif. Enfin, la palme de l�ang�lisme hypocrite ne peut que r�compenser ce pr�sident de la Ligue nationale de football qui, n�ayant jamais entendu parler de rencontres truqu�es, somme indirectement le ministre de lui donner le nom de ce dirigeant ind�licat et cela en d�posant une plainte contre X ! Plus tartufe du foot que lui tu meurs� ! Mais il y eut pire que tous ces subterfuges d�fensifs destin�s finalement � disqualifier un ministre accusateur, celui du recours � l�instrumentation de cat�gories socioprofessionnelles �trang�res au sport et l�occupation de la rue pour riposter � des accusations de gabegie sportive. En effet, d�autres cercles aux moyens plus aff�t�s ne se sont-ils pas permis d�organiser sit-in et marches gr�ce � une mobilisation ill�gale et des mots d�ordre dangereusement r�gionalistes ? A Annaba, le syndicalisme rentier et le b�n�volat marron font bon m�nage surtout quand il s�agit de r�aliser une OPA sur un club de l��lite. Voil� pourquoi l�influent d�l�gu� UGTA chez Mittal Steel, sponsor major du club phare de la ville et dont il est �galement le pr�sident, n�a pas trouv� mieux que de mobiliser quarante sections syndicales et menacer de paralyser le port en guise de r�ponse � des suspicions du MJS. Une d�monstration de force avec comme otages une opinion sportive et des syndicats mais pas la moindre preuve que les accusations de la tutelle de l�Etat soient infond�es. Jusque-l�, l�on ne connaissait des tares de nos syndicalistes de service que leur disponibilit� � la caporalisation, or les voil� sous l��clairage insupportable de satrapes � l�image de ce Menadi qui cumule les mandats de SG dans le combinat sid�rurgique et de pr�sident de club et qui disposerait, comme il l�entend, des ressources du club. Avec une telle �surface� � l�origine de sa notori�t� locale indiscutable il vient de commettre un d�lit r�pr�hensible : celui de fomenter une agitation sociale avec des mots d�ordre fallacieux et cela pour uniquement d�fendre sa gestion personnelle. Dans le domaine sportif, le pr�c�dent est grave car il a mis en jeu une mobilisation inappropri�e des travailleurs syndiqu�s que l�on a utilis�s comme une masse de man�uvre dans l�espace public. D�ailleurs, le quotidien l�Est R�publicain n�a pas manqu� de souligner cette �vidente manipulation. Il �crivit ceci : �L�annonce par voie de presse d�un sit-in (�) et d�un d�brayage de deux heures des filiales de Mittal Steel ainsi que la r�quisition de pas moins de quarante sections syndicales (�) constituent autant d��l�ments qui d�passent le cadre restreint (de la pol�mique) avec le ministre. Et d�ajouter : �Le sit-in organis� (�) sans autorisation pr�alable (�) ressemble � s�y m�prendre � un d�fi lanc� � l�autorit� de l�Etat � (1). La disproportion de la r�action orchestr�e � Annaba n�est pas absurde en soi, elle est m�me r�v�latrice du niveau de connexion qui existe entre la corruption dans le sport et celles qui s�vissent dans les autres sph�res d�activit�. Autrement dit, le pillage du sport proc�de de la m�me nature que toutes les autres mises � sac. Globalement, ils sont une seule et m�me r�alit� structurelle du pays. La captation de la rente est identique partout. Le sport, quand il est tributaire des subsides de l�Etat, s�cr�te infailliblement ses pr�dateurs qui sont souvent les m�mes qui s�vissent ailleurs, tant dans l��conomie informelle que dans le monde de l�entreprise et pourquoi pas, � travers la faune des syndicalistes v�reux. Ceci explique la difficult� qu�aura n�importe quel ministre des sports � �radiquer sp�cifiquement le mal dans son secteur. Lucidement, cela revient � admettre que l�on ne peut changer les m�urs dans la maison sportive si l�on n�est pas parvenu � la soustraire auparavant aux incursions de management de pacotille puis � r�orienter la totalit� des moyens financiers de l�Etat vers le d�veloppement et cesser drastiquement de financer �l��lite�. M�me cette perspective demeure insuffisante tant que les pouvoirs politiques auront besoin de pl�biscites pr�fabriqu�s pour gouverner. En effet, en termes de conditionnement, la foule sportive constitue un bassin id�al pour les grandes messes politiques. Les walis connaissent la recette en redevenant g�n�reux en subventions � l�approche des consultations �lectorales. Ils financent un embrigadement dont l��l�ment de base est le supporteur du club. Cette pratique a un qualificatif qui est connot� comme le vocable �corruption�. Nous sommes alors en pr�sence de la subornation de la population sportive par le pouvoir. Ainsi quand l�Etat, pour s�assurer des fins politiques, soudoie athl�tes et encadreurs, il est difficile de continuer � le servir en pr�tendant moraliser ses m�urs. Pour le ministre Guidoum, ce dilemme le rattrapera un jour ou l�autre. Ce qu�il fera alors l�importe personnellement, m�me s�il nous semble que son ent�tement � agir � contre-courant de la docilit� ambiante lui vaut quand m�me quelques sympathies platoniques en haut lieu. Alors � d�faut d��tre adoub� � nouveau pour un long compagnonnage, on lui signifiera que le temps n�est pas encore venu pour toutes ses consid�rations sur l��thique. Un ministre qui a raison plus t�t que ses pairs est d�j� un ministre hors de la meute. Sauf qu�il sera celui qui pourra se vanter longtemps de ses scrupules. En conscience, cela vaut bien plus que toutes les longues carri�res.
B. H.
Lire L�Est- R�publicain du jeudi 5 octobre le commentaire de C. Mechakra intitul� �Footeux� de pagaille�


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