Par le biais de son secr�taire national charg� des questions �conomiques, la Centrale syndicale UGTA a plaid� hier, �pour une r��valuation du dinar, seul moyen pour revaloriser le pouvoir d�achat des Alg�riens et des Alg�riennes�. Cette d�claration faite par M. Badreddine Mohamed Lakhdar a eu lieu, hier, lors d�une conf�rence-d�bat organis� au si�ge du journal El Moudjahid ayant pour th�me �la revalorisation des salaires.� Cette rencontre, qui a vu la participation d�un repr�sentant du minist�re du Travail, a tourn� essentiellement autour de la question salariale mais �galement du r�le du d�partement du Travail et de la S�curit� sociale � travers ses diff�rents organes de contr�le. En effet, le repr�sentant de l�UGTA a tenu � exprimer en cette occasion la �vision� de l�organisation syndicale qu�il repr�sente en indiquant que �les salaires ont �t�, certes, augment�s, mais cette augmentation n�a pas �t� ressentie par le monde du travail�. Selon M. Badreddine, �cette situation est due au fait que le co�t de la vie a augment�, d�o� la faiblesse du pouvoir d�achat des Alg�riens�. Ce haut responsable de la Centrale syndicale pousse plus loin son argumentaire sur la question, en citant en exemple �la lib�ralisation du march� qui a suivi la hausse vertigineuse des prix de consommation�. Il est � rappeler que cette question �tait au centre d�un d�bat qui a vu l�intervention de l�ex-ministre des Finances en personne lors d�une conf�rence de presse anim�e au si�ge de son minist�re. Pour expliquer les raisons qui poussent le gouvernement � n�op�rer aucune r��valuation du dinar, le ministre des Finances avait indiqu� que l�Alg�rie vit des recettes �nerg�tiques et que les exportations hors hydrocarbures sont insignifiantes. �M�me si nous avons d�importantes r�serves de changes, nous n�avons pas assez d�exportations hors hydrocarbures�, avait soutenu le ministre. Cela �tant, pour le repr�sentant de l�UGTA, �la revalorisation du dinar� demeure �imp�rative�, compte tenu des prix des produits import�s, �r�affirmant�, par ailleurs, la revendication de la Centrale syndicale sur la �suppression� de l�article 87 bis de la loi 90- 10 relative au SNMG. Dans le m�me ordre d�id�es, le secr�taire national de l�UGTA a d�plor� le �d�part massif� des comp�tences alg�riennes vers des entreprises �trang�res install�es en Alg�rie, relevant que celles-ci offrent des salaires �plus consistants align�s sur la valeur de l�euro�. Il a, dans ce sens, sugg�r� la mise en place d�un �syst�me salarial qui r�mun�re les comp�tences� dans le but d���viter de vider nos entreprises de leurs comp�tences�. Pour sa part, le directeur des statistiques et informatique au minist�re du Travail et de la S�curit� sociale, M. Fodhil Za�di, a estim� que la majoration des salaires doit tenir compte de �la productivit� et de la performance des entreprises�. Il a insist� sur la pr�servation des entreprises �cr�atrices de richesses�, car, a-t-il soulign�, �de leur viabilit� d�coule la pr�servation de l�emploi, des salaires et du pouvoir d�achat�, appelant, � ce titre, �� trouver un juste milieu�. R�pondant au repr�sentant de l�UGTA par rapport � la d�valuation du dinar, M. Za�di a indiqu� qu��une stabilit� relative est observ�e depuis six ans�, ajoutant que l��inflation est ma�tris�e depuis 1999�. Il est � noter que la demande formul�e par le secr�taire national de l�UGTA a �t� fortement soutenue par le porte-parole du Conseil des lyc�es d�Alger, qui a indiqu� pour sa part que �le dinar a �t� d�valu� de pr�s de quatre-vingts fois durant ces six derni�res ann�es�. Pour M. Osmane, il est urgent de �de mettre en place un syst�me salarial qui doit r�pondre aux attentes des salari�s�, en citant en exemple la situation qui pr�vaut dans le secteur de l��ducation. Abder Bettache