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DECODAGES
ECONOMIE 2006 : Des r�sultats d�cevants Par Abdelmadjid Bouzidi [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 22 - 11 - 2006

L��conomie alg�rienne ne va pas bien m�me si les finances alg�riennes sont florissantes. Et on sait que ces deux constats n�ont pas la m�me signification. Examinons cela de plus pr�s. Les pr�visions de cl�ture de l�ann�e 2006 situent le taux de croissance �conomique � 2,7%. Il y a r�gression � la fois par rapport � 2005 et par rapport aux pr�visions du gouvernement. En effet, le taux de croissance �conomique �tait de 5,1% en 2005 et le gouvernement esp�rait en d�but d�ann�e 5% de croissance pour 2006. Le colossal programme d�investissements publics semble avoir de moins en moins d�effets positifs sur la croissance m�me si la mauvaise performance de 2006 s�expliquerait pour une grande part par la baisse, en termes r�els, de la production du secteur des hydrocarbures.
Le taux de croissance de ce secteur est en effet n�gatif en 2006 : -1,2%. Cette r�gression est due � des probl�mes techniques mais personne n�en a parl� et quoi d��tonnant � cela puisque l�Alg�rien n�est jamais mis au courant de ce qui se passe r�ellement dans son pays. Mais m�me hors hydrocarbures, le taux de croissance du PIB de 2006 est moins �lev� que celui de 2005 : 4,3%, contre 4,7% en 2005. Et pourtant, l�agriculture a am�lior� sa performance gr�ce � une bonne pluviom�trie durant la campagne agricole 2005 : +5% en 2006 contre +1,9% en 2005. L�industrie, pour sa part, affiche (en pr�vision de cl�ture), un taux de croissance de 2% en 2006 (contre 3,3% en 2005). Les services hors administrations publiques n�ont pas, eux non plus, r�alis� leurs performances de 2005 : 3,5% en 2006 contre 5,6% en 2005. Seul le secteur du b�timent et travaux publics (BTP) semble continuer � b�n�ficier du gros programme d�investissements publics. Il affiche un taux de croissance appr�ciable : +8,8% (contre 7,1% en 2005). En r�sum� la croissance �conomique en 2006 se d�cline ainsi :

2005
2006 (pr�vision de cl�ture)
PIB
5,1
2,70
Agriculture
1,9
5,1
Hyrocarbures
5,8
-1,2
Industrie
3,3
2
BTP
7,1
8,8
Services hors administrations publiques
5,6
3,5
Services des administrations publiques
3,7
4,2
PIB hors hydrocarbures
4,7
4,3
PIB HH et hors agriculture
5,2
4,4
- Aliment� par les importantes d�penses d�investissements publics et la derni�re hausse des salaires, le taux d�inflation augmente (+3,1% en 2006) m�me s�il reste largement soutenable.
- Le d�ficit budg�taire hors hydrocarbures, est abyssal et il augmente : 37,5% du PIB contre 33,5% en 2005. En incluant les hydrocarbures, le budget affiche un exc�dent de +12% du PIB. La fiscalit� p�troli�re cache la faiblesse de la fiscalit� ordinaire.
- Dans le domaine du commerce ext�rieur, les recettes d�exportation d�hydrocarbures attendues avoisineraient les 54 milliards de dollars, malgr� la baisse du niveau de production. Les importations augmentent et atteindraient 21,2 milliards de dollars dont 3,5 milliards de dollars en biens alimentaires.
- Notre d�pendance alimentaire s�amplifie et on est loin des 2 milliards de dollars du d�but de la d�cennie 1990 ! Les r�serves de change atteignent 74,6 milliards de dollars (pr�visions de cl�ture) soit l��quivalent de 25 mois d�importations. La dette ext�rieure sera � la fin de l�ann�e 2006 de 4,9 milliards de dollars soit 4,3% du PIB ! La dette publique globale repr�sente 22,6% du PIB. Les sommes accumul�es dans le Fonds de r�gulation de recettes s��l�vent � 2715 milliards de dinars. Ces chiffres relatifs aux r�serves de change, � la dette ext�rieure et � la dette publique globale confirment clairement que la position financi�re de l��conomie alg�rienne est largement favorable.
- Et pourtant, premier couac : les cr�dits � l��conomie ont baiss� de -5,5% en 2006 par rapport � 2005 (1.778 milliards de dinars en 2005, 1680 milliards de dinars en 2006).
- Le second couac a trait au taux d��pargne de l��conomie alg�rienne : 56,3% (un record) alors que le taux d�investissement n�est que de 31%. 25% du revenu du pays ne sont ni consomm�s, ni investis !
- Le PIB en 2006 est de 114,2 milliards de dollars (102 milliards $ en 2005, 85 milliards $ en 2004, 68 milliards $ en 2003). Le PIB par t�te d�habitant est de 3403 dollars en 2006 (contre 2136 dollars en 2003). Ces �progr�s� sont dus, bien s�r, aux hydrocarbures. Finalement, que nous indiquent tous ces chiffres qu�affiche l��conomie alg�rienne ? En fait, qu�il n�y a �rien de nouveau sous le soleil� � la rente, encore la rente, toujours la rente �. Rappelons simplement que les exportations hors hydrocarbures repr�sentent 1,8 % du total des exportations en 2005, 1,5 % en 2006. Et si on isolait les exportations de produits manufactur�s, le pourcentage est ridicule. Il y a de tr�s grandes insuffisances structurelles dans l��conomie alg�rienne. Les hydrocarbures jouent un r�le de voile qui cache son incontestable vuln�rabilit� et l�am�lioration des recettes d�exportation ont un effet pervers : le report r�p�t� des indispensables r�formes dont a besoin notre �conomie alors m�me que c�est dans le contexte financier actuel que ces r�formes ont toutes les chances de r�ussir. Mais combien de fois a-t-on d�j� r�p�t� cette banalit�. Et pourquoi cette surdit� des gouvernants ? Quand allons-nous enfin aborder les vrais probl�mes dont souffre la soci�t� alg�rienne ? Quand allons-nous prendre conscience, qu�avec les hydrocarbures, c�est l�autre richesse nationale, la vraie celle-l�, qui foutent la camp : la mati�re grise du pays, chaque ann�e des milliers de cadres comp�tents qualifi�s, jeunes et moins jeunes, choisissent d�autres cieux pour laisser s�exprimer leurs talents. O� est le projet Alg�rie 2020 avec ses �tudes d�envergure, ses plannings de mise en �uvre, ses actions de mobilisation de nos cadres ? Sommes-nous condamn�s � vendre du p�trole et du gaz, et � construire, mal, des infrastructures dont on ne sait � quoi elles vont servir ? Quand les Alg�riens pourront-ils d�battre librement de tout cela ? Au moment o� partout se met en place la d�mocratie participative, nous n�avons droit ici qu�� des �coups de gueule� qui semblent ne d�ranger personne.


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