Le premier s�minaire national sur le droit international humanitaire � l'attention de 25 juges p�nalistes en exercice a �t� ouvert hier � l�Ecole sup�rieure de la magistrature (ESM) d�Alger. Organis� par le Comit� international de la Croix-Rouge (CICR) en collaboration avec l�ESM, ce s�minaire de formation de trois jours est anim� par des experts nationaux et �trangers. Il vise � donner un �compl�ment de formation� aux magistrats alg�riens et � renforcer leur culture juridique sur les conventions et les protocoles additionnels du droit humanitaire international. Le juge alg�rien est appel� en effet � int�grer la mondialisation du droit et ne peut plus rester enferm� dans un cadre strictement national. �Nos magistrats sont trop encadr�s par le droit interne et ont besoin de s'ouvrir � la mondialisation de la fonction du magistrat�, a estim� Maya Sahli, professeur � l'ESM, qui a soulign� que �le magistrat a besoin de conna�tre les m�canismes d'introduction des conventions internationales dans le droit interne de mani�re � ce qu'il puisse les appliquer�. Les participants � ce premier s�minaire aborderont �galement d�autres sujets tels que les d�veloppements de la justice p�nale internationale et son application au niveau national, les d�fis du droit des conflits arm�s ainsi que les activit�s du CICR en Alg�rie et dans le monde. Il convient de pr�ciser que le droit international humanitaire est un ensemble de r�gles qui, pour des raisons humanitaires, visent � limiter les effets des conflits arm�s. Il prot�ge en particulier les individus qui ne participent pas, ou ne participent plus, aux combats et il limite le choix des moyens et m�thodes de guerre. Le droit international humanitaire, �galement appel� �droit de la guerre� et �droit des conflits arm�s�, repose sur 4 conventions de Gen�ve en plus des deux protocoles additionnels de 1977. Ces textes contiennent les r�gles essentielles fixant des limites � la barbarie de la guerre. Ils prot�gent les personnes qui ne participent pas aux hostilit�s (les civils, les membres du personnel sanitaire ou d�organisations humanitaires) ainsi que celles qui ne prennent plus part aux combats (les bless�s, les malades et les naufrag�s, les prisonniers de guerre). Notons enfin que l�ESM est en train d'�tudier la possibilit� de convenir avec la d�l�gation d'Alger du CICR pour assurer chaque ann�e deux sessions pour les juges en exercice et une session pour les juges en formation initiale, en l�occurrence les �l�ves magistrats. Lotfi M�rad