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ORAN : 19e JOUR DU PROCES BCIA/LES AVOCATS DE LA DEFENSE POURSUIVENT LEURS PLAIDOIRIES La d�fense continue de remettre en question la cr�dibilit� de l'expert qui ne serait m�me pas agr�e
De toute �vidence, la d�fense n�est pas pr�te � accepter l�expertise sur laquelle se repose finalement tout ce proc�s. Depuis le d�but du proc�s, plus sp�cialement au treizi�me jour, qui a vu l�audition de l�expert d�sign� dans le cadre de cette affaire par le juge d�instruction, le t�moin n�a pas �chapp� aux questions critiques de la d�fense, qui n�avait pas h�sit� � douter m�me de son statut d�expert. Une question qui lui avait �t� pos�e par Me Zahdour, lui demandant de pr�ciser � la cour la date d�obtention de son agr�ment, chose qu�il avait refus�e de communiquer. Hier, lors de sa plaidoirie, ce m�me avocat a promis � la cour qu�un autre confr�re � lui pr�sentera d�s aujourd�hui des documents qui attestent que l�expert ne serait pas encore en possession d�un agr�ment. Amel B. - Oran (Le Soir) - Durant cette quatri�me semaine du d�roulement du proc�s de la BCIA ou comme d�autres pr�f�rent l�appeler l�affaire de la BEA, les accus�s, repr�sentants de la BCIA n��tant pas jug�s durant ce proc�s, les plaidoiries de la d�fense se poursuivent et leur nombre annonc� de l�ordre d�une centaine se pr�cise puisqu�une liste des intervenants fut dress�e et on peut y constater que leur nombre est de 59. Prenant la parole pour d�fendre leur client, l�accus� Ch�rif Hadria Ali Ch�rif, Mes Kacimi et Dahou insisteront sur deux points qui singularisent leur client de tous les autres accus�s, �tant le seul qui cumule une exp�rience dans le domaine commercial de plus d�une trentaine d�ann�es. De m�me, disent-ils, qu�il est le seul � avoir obtenu un cr�dit de mani�re l�gale et de plus avec des garanties en hypoth�quant une maison �valu�e � 4 milliards de centimes. Durant cette plaidoirie, le reproche de la d�fense fut adress� � la bureaucratie des banques alg�riennes. �En Alg�rie, nous n�avons pas de banques, nous avons des administrations et ce sont les lenteurs et les entraves subies par ce type de gestion bancaire qui ont pouss� les commer�ants, dont notre client, � aller vers la BCIA.� Les intervenants feront rappeler qu�avant de s�adresser � la BCIA, leur client qui �tait d�tenteur d�un compte BEA depuis son ouverture lui avait adress� une demande de cr�dit. Apr�s �tude, la direction r�gionale avait donn� son aval, mais une fois son dossier transmis pour l�obtention de l�autorisation finale �manant de la direction g�n�rale, la r�ponse fut n�gative. Les avocats de la d�fense se sont dit perplexes face � la demande de l�avocat du liquidateur qui voudrait se constituer partie civile dans cette affaire, en exigeant de leur client � leur verser un d� de l�ordre de 1 million de dinars. �Mais de qui se moque t-on ? Avant le gel des comptes de la BCIA ainsi que sa fermeture, notre client avait r�gl� l�une des quatre traites � cette banque en lui versant 5 millions de dinars !� Durant son intervention, l�ex-b�tonnier d�Oran, Me Zahdour, avocat de la d�fense de l�accus� Belab�s Bengara�, a tenu � rappeler �aux hommes de loi� qui n�arr�tent pas, dit-il, depuis le d�but de ce proc�s de faire des d�clarations � la presse dans le but de politiser cette affaire. �Que ceux qui veulent faire une carri�re politique qu�ils aillent l�exercer en dehors de ce tribunal. Je vous rappelle que le l�gislateur interdit au juge et aux avocats de pratiquer la politique, qu�il consid�re comme �tant mensonge et duperie.� Pour l�avocat, son client n�a fait que r�pondre � l�appel de l�Etat qui avait l�ambition de d�velopper l��conomie du pays. �D�s lors, �vitant les entraves bureaucratique, mon client a eu recours � une banque priv�e et de surcro�t agr��e par l�Etat.� Et d�ajouter avec beaucoup d��motion : �Lorsque cette m�me banque priv�e dont il est question permettait � la BEA de �r�colter� les commissions sur les frais de cr�dit et autres escomptes, tout allait pour le mieux, d�s lors que l�affaire fut mise au jour, telle une chatte qui avale ses petits chatons, la BEA en a fait de m�me pour �ses enfant��. Durant l�apr�s-midi, les avocats de la d�fense des accus�s : Yabadri Mohamed, Zitouni Fay�al et Belazreg Abdellah, pour lesquels le procureur g�n�ral avait requis une peine d�emprisonnement de six ann�es ferme, assorties d�une amende de 1 million de dinars, ont expliqu� � la cour que leurs clients en raison de leur situation sociale peu enviable et inconfortable furent �p�ch�s� et ont fini par mordre � l�hame�on pour se retrouver impliqu�s dans une affaire qui les d�passe de loin. Une complicit� qu�ils estiment inexistante puisque leurs clients n�ont, disent-il, � aucun moment rencontr� ni m�me connu les principaux accus�s de cette affaire. Pour toutes ces raisons, ils ont demand� l�acquittement pour les trois pr�venus. Les plaidoiries se sont poursuivies jusqu�� la fin de l�apr�s-midi d�hier et se poursuivront aujourd�hui jusqu�� midi pour reprendre d�s samedi. Ainsi, le compte � rebours de l�annonce du verdict commence � se pr�ciser.