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PLETTRE DE PROVINCE
Le Parlement face � la suspicion historique Par Boubakeur Hamidechi
Publié dans Le Soir d'Algérie le 24 - 03 - 2007

Dans moins de 60 jours, l��lecteur alg�rien sera sollicit� pour la d�signation des d�put�s. Invitation assur�ment formelle et qui ne contribuera pas � changer d�un iota le destin de ce pays. L� o� l�alternance aux pouvoirs n�est qu�une pure vue de l�esprit et, pire encore, une escroquerie intellectuelle que les clercs de service se chargent ponctuellement de valider. En effet, c�est � travers les avatars de notre parlementarisme que l�on peut, le mieux, mesurer le malentendu historique qui plomba cette nation d�s sa r�surrection.
Les �lites politiques des premi�res ann�es de l�ind�pendance se souviennent bien de ce qu�il advint du premier pr�sident d�un Parlement national ainsi que certains d�put�s prestigieux. L�un comme les autres ne s��taient-ils pas oppos�s aux accoucheurs du totalitarisme alors � la mode et cela par scrupule d�mocratique ? Ferhat Abbas, envoy� au goulag saharien d�Adrar, qualifiera cet �pisode d�cisif de �confiscation� de l�ind�pendance, alors que A�t Ahmed choisira l�affrontement qui le m�nera aux ge�les d�El- Harrach. Malgr� toutes les th�ses qui s�efforcent de relativiser a posteriori ce conflit inaugural pour le pouvoir, il reste cependant que celui-ci fut, d�s le berceau, frapp� de l�irr�m�diable tare de l�intol�rance. A chaque succession, elle fut incarn�e par un homme et une camarilla qui le prot�ge. Historiquement, l�Etat lui-m�me fut � toutes les �poques inapte � promouvoir les libert�s publiques De leur temps, les Ferhat Abbas, A�t Ahmed et bien d�autres moins embl�matiques s��taient alors �lev�s contre la d�valuation du combat patriotique et le d�tournement du novembrisme fondateur. En cela, ils furent par la suite rejoints par d�autres hommes politiques en rupture de compagnonnage. Mais ces dissidences souvent personnelles ne pes�rent pas significativement sur un syst�me de plus en plus hostile � la contestation politique. L�Etat immobile et p�trifi� ne pouvait changer lui- m�me de nature. Il �tait moins un Etat de citoyens qu�un ��tat de fait� consolid� par un coup d�Etat (1965). En somme, le carcan efficace pour se moquer avec beaucoup de morgue de l�utopie d�un Etat de droit. Ce constat largement partag� et publiquement d�plor� durant la premi�re d�cennie du boumedi�nisme fut m�me l�objet de violentes critiques qui ne s��pargn�rent gu�re les attaques AD Hominem sur quelques personnalit�s dont l�unique tort fut de leur rappeler cette infid�lit� fonci�re � la d�claration de Novembre 1954. On les brocarda avec beaucoup de vilenie en les traitant de vulgaires agitateurs aigris �uniquement dou�s � p�titionner � partir de l��tranger ou � r�diger des tracts qu�ils appellent manifestes �, leur reprochait-on. Une fois encore en 1976, un respectable septuag�naire appel� toujours Ferhat Abbas fut une nouvelle fois assign�e � r�sidence surveill�e pour s��tre exprim� dans le cadre du d�bat sur la charte nationale. D�vitalis� politiquement, le pays survivra en suspens jusqu�� cet octobre 1988 avant de sombrer � nouveau dans les affres d�une violence religieuse qu�il n�a pas su pr�voir. La d�mocratie restait donc � inventer au milieu de l�enfer de la d�cennie 90. Et c�est justement de cette �poque que date la nouvelle th�rapie de charlatans qui nous administra un ersatz de repr�sentativit� � travers ces fameuses deux chambres et ce pluralisme de pacotille. Le formalisme prenant le pas sur la r�alit� tangible d�une institution l�gif�rant et autonome l�on pouvait quand m�me s�en accommoder au nom de �l�apprentissage� et surtout, tant que les interf�rences n��taient pas flagrantes et les injonctions trop pesantes. H�las, il fallait vite d�chanter et cesser tout cr�dit � ces chambres dociles. Les vieilles coutumes ont vite fait de redevenir � la mode malgr� les ravaudages constitutionnels et la com�die des urnes. Elles ont m�me contribu� � clochardiser ces assembl�es d�s l�instant o� elles s�ouvrirent � tous les client�lismes possibles. La sin�cure du maroquin de d�put� et les privil�ges qui l�accompagnent constituent aujourd�hui le d�plorable spectacle que se donne de lui ce Parlement. De Ben Bella � Bouteflika en passant par Boumediene, Chadli et Zeroual, rien n�a chang� en v�rit� dans la fa�on de concevoir le pouvoir. Et un demi-si�cle de souverainet� plus tard, les m�mes proc�d�s ont cours. Ceux qui brident notamment le parlementarisme agissent avec autant d�efficacit� m�me si entre deux successions l�on a voulu am�nager quelques soupapes. Quand bien m�me il serait risqu� d��tabli des parall�les entre de multiples contextes historiques diff�rents, il reste pourtant une donn�e constante qui atteste d�un m�me syst�me de pens�es et d�une filiation politique partag�e. C�est qu�il ne faut pas oublier que certains acteurs des premi�res ann�es de l�ind�pendance sont toujours pr�sents dans les rouages de l�Etat. Une long�vit� �tonnante qui avant de valoriser leurs comp�tences d�montre que l�esprit clanique qui soude leur solidarit� est bien plus fort que les r�formes qu�ils pr�tendent conduire. La saine s�paration des pouvoirs � travers laquelle se reconna�t une bonne d�mocratie demeure leur crainte cardinale. Le pr�sident actuel ne diff�re gu�re de Boumediene et a fortiori du Ben Bella de 1963. Il partage avec eux la volont� de ne rien c�der sur son omnipotence. Cette tentation de continuer � avoir le m�me contr�le sur les institutions. A la veille d�une seconde l�gislature sous sa pr�sidence, la qualit� de ce Parlement est loin de ressembler au credo qu�il rappelle en toute occasion. Avec lui l��mancipation de la chambre des d�put�s est devenue une plaisanterie de salons. Une illusion que m�me les partis en lice admettent comme une fatalit�. En s�accommodant de ce statut d�appendice l�gif�rant sur demande, toutes les APN ont int�gr� dans la logique de leur fonctionnement le principe ind�passable de l�all�geance. Ainsi, dans les faits l�Alg�rie n�a jamais eu de v�ritable Parlement, hormis la courte parenth�se qui vit si�ger les Ferhat Abbas et A�t Ahmed. Souvenons-nous bien, qu�en septembre 1963 une Constitution fut r�dig�e hors de l�h�micycle et adopt�e sans d�bat par une Assembl�e au garde-�-vous. Ben Bella inaugurerait alors le despotisme alg�rien lequel a depuis toujours habill� tous les r�gimes en d�pit de quelques variantes. A l�origine donc, il y eut cette suspicion qu�un universitaire maghr�bin explicita lumineusement. �En septembre 1963, �crit-il, les d�bats port�rent sur la r�daction de la Constitution. Quoiqu�un tiers des 196 membres de l�Assembl�e nationale fut constitu� de chefs de gu�rilla ayant re�u un minimum de scolarit�, certains membres pr��minents tels que Ferhat Abbas et A�t Ahmed se propos�rent de r�diger le texte eux-m�mes et d�exiger le contr�le du gouvernement. Or d�j� � cette date, le gouvernement de Ben Bella tranchait toutes les questions importantes sans jamais consulter l�Assembl�e. La crise �tait �vidente.� Depuis, jamais plus l�appareil l�gislatif ne se s�para de la sph�re d�influence d�un ex�cutif pesamment directif. La messe �tait dite en ces temps-l�, m�me si de nos jours l�on s�efforce de gommer cette hypoth�que historique par le seul artifice du client�lisme. C'est-�-dire ces partis qui s�appr�tent � faire des offres de services.

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