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DEPUIS LE 29 NOVEMBRE 2006, IL EST CONSID�R� COMME LA 3e FORCE POLITIQUE
Le FNA, l�histoire d�une ascension fulgurante
Publié dans Le Soir d'Algérie le 03 - 12 - 2007

Avec une vingtaine de si�ges d�croch�s lors des �lections locales de 2002 et deux si�ges � l�Assembl�e � l�occasion des l�gislatives de la m�me ann�e, le FNA cr�e la surprise cinq ans apr�s. A l�Assembl�e nationale, il dispose de 15 si�ges, pour se retrouver sept mois apr�s dans le tierc� gagnant des �lections locales du 29 novembre dernier. Le ph�nom�ne FNA est n�. Histoire d�un parcours in�dit.
Abder Bettache - (Alger Le Soir) - �Le parrainage est un vilain d�faut. Tu peux me conseiller, me convaincre, mais �tre mon tuteur politique, je n�accepterai pas. Pourquoi ? Tout simplement parce que celui qui accepte cette d�marche deviendra un sujet et ne pourra jamais apporter la contradiction ou sortir du cadre de son parrainage. � Dans son bureau au si�ge du parti situ� � la rue Ahmed Chaib ex-Tanger, Mousa Touati pr�sident du front national alg�rien (FNA) est assailli par des sonneries de t�l�phone. De tous les coins d�Alg�rie, on le contacte pour le f�liciter du r�sultat enregistr� par son parti � l�occasion du scrutin du 29 novembre dernier. A midi trente minutes, pas tr�s loin de la gargote �Roi de la Loubia�, sis � la rue Tanger, des citoyens l�accostent et discutent avec celui qui dirige depuis jeudi dernier la troisi�me force politique du pays. Originaire de Tablat, Moussa Touati aujourd�hui �g� de 55 ans, fils de Chahid est n� � B�ni Slimane dans la wilaya de M�d�a. Il n�avait que cinq ans, lorsque son p�re qui �cumait les maquis du Zaccar dans la wilaya quatre historique est tomb� au champ d�honneur. �C�est pour l�ind�pendance de l�Alg�rie. C�est un martyr de tous les alg�riens. Il voulait comme tous les martyrs de notre pays une Alg�rie ind�pendante o� son peuple vivrait loin de toute forme de hogra dans la dignit� en d�cidant lui-m�me de son choix et non pas en lui imposant ses gouvernants�, dit-il.
�Le FLN m�a exclu de l�Onec�
Cette devise, le pr�sident du FNA en a fait son cheval de bataille lors de la derni�re campagne �lectorale. Durant son p�riple �lectoral, il a soutenu et plaid� le changement. �Je n�ai rien invent�. J�ai seulement exprim� ce que le peuple veut et le FNA n�est autre qu�un instrument mis � la disposition de ce peuple pour apporter ce changement �, explique celui qui depuis 1989 a multipli� les tentatives �pour apporter des changements�. Ainsi, apr�s avoir servi respectivement durant les ann�es 1970 et au d�but des ann�es 1980 dans les rangs de l�ANP, de la s�ret� nationale, des douanes nationales, au minist�re de l�habitat, pour ne citer que cela, Moussa Touati d�cide d�investir le champ de la revendication. Avec un groupe de fils de chahid, il cr�e en 1988 l�organisation nationale des enfants de chahid (Onec), une organisation satellitaire, ou commun�ment appel� organisation de masse, organiquement li�e au parti unique de l��poque le FLN. �J�ai particip� pour ne pas dire j�ai cr�� l�Onec et c�est moi qui ai revendiqu� la comm�moration de la journ�e nationale du Chahid�, rappelle notre interlocuteur. L�ouverture d�mocratique l�impose, Moussa Touati avec un groupe de militants revendique l�ind�pendance de l�Onec du parti. �Le changement pour lequel nous avons appel� n�a pas eu lieu. La direction politique du FLN de l��poque a r�ussi � manipuler des militants de notre organisation. R�sultat des courses : On m�a limog� parce que j�ai refus� de tenir un congr�s pr�fabriqu� qui devait se tenir � Bejaia le 20 Ao�t 1989. Suite � cela, j�ai entam� un travail de sensibilisation aupr�s des enfants de Chouhada en cr�ant des associations de wilaya de fils de chahid, dont la majorit� activait d�j� dans la wilaya de Tizi Ouzou. Nous voulions cr�er un instrument qui nous permettait de revendiquer le changement. C�est ainsi, qu�un congr�s pour la cr�ation de la coordination nationale des enfants de chouhada (Cnec) devait se tenir dans la wilaya de Tizi-Ouzou.
�J�ai conseill� Zeroual pour cr�er un parti politique�
La machine administrative se met en marche. Le wali intervient et d�cide de l�interdiction de la tenue sur le sol de son territoire la tenue des assises de la Cnec. La solution ? �Nous avons pris la direction de la montagne de �Aswel� sur les monts du Djurdjura et l� nous avons cr�� notre organisation�, se rappelle celui qui deviendra dix sept ans apr�s leader d�un parti politique. Nous sommes en 1990. La Cnec qui n�arrive toujours pas � obtenir son agr�ment avait fait partie des organisations qui ont pris part � l�accueil de feu Mohamed Boudiaf en Alg�rie. Cela dit, l�agr�ment d�croch�, la seconde organisation des fils de chahid s�implique dans le d�bat politique national. �En tant que Cnec, nous avons pris part � toutes les consultations qui ont suivi l�arr�t du processus �lectoral et ce, jusqu�� la tenue de la conf�rence de l�entente nationale en 1994. Le document pr�sent� par la Cnec aux membres de la commission de dialogue nationale (CDN) �tait pris comme document de base dans l��laboration des r�solutions finales, entre temps nous avons r�ussi � nous implanter dans 41 wilayas�, indique notre interlocuteur. Son entr�e de plain pied dans l�action politique pousse Moussa Touati en sa qualit� de secr�taire g�n�ral de la Cnec � prendre part � la premi�re r�union portant cr�ation de ce qui s�appellera par la suite le RND. La rencontre a eu lieu au si�ge de la pr�sidence de la r�publique. A ce propos, il dira que �j��tais parmi les six (UGTA- ONM, ONEM, Onec, UNPA et Cnec) � r�fl�chir sur ce projet.� Coup de th��tre, le S.G de la CNEC claque la porte et contre toute attente, il d�cide de se retirer. La cause ? �Au fil du temps, nous avons constat� que nous �tions en face de personnes qui voulaient s�imposer comme des leaders � un peuple, alors que ce dernier revendique des leaders avec des id�es claires pour le faire sortir du bout du tunnel. On a refus� ce pouvoir qu�on a voulu utiliser pour tra�ner le peuple vers l�inconnu�, explique-t-il, tout en ajoutant que �c�est moi qui ai conseill� Zeroual pour cr�er un parti politique, car je sentais chez lui un homme patriotique et nationaliste. Peut- �tre, il �tait mal entour� ou mal conseill�, mais c��tait un alg�rien militant d�une cause nationale, un responsable- patriote proche de son peuple.�
�Boualem Benhamouda a tent� de r�cup�rer la Cnec�
Mais, il n�en demeure pas moins que cette p�riode v�cue par Moussa Touati a constitu� un tournant d�cisif dans sa vie politique. Il poursuit son t�moignage : �J�ai toujours milit� contre le parrainage et c�est pour cette raison que j�ai pris mes responsabilit�s en interpellant le pr�sident Liamine Zeroual lors d�une r�union qui s�est tenue au si�ge de la pr�sidence de la r�publique. Je lui demande si le futur parti sera dirig� par lui-m�me. A deux reprises, il dit non. Mieux, il lance en ma direction en pr�sence des concern�s, qu�il s�agit l� d�une initiative entreprise par des fonctionnaires de la pr�sidence de la r�publique, qui ont voulu cr�er un parti politique. D�s lors, je reprends la parole et je lui dis qu�il est inconcevable qu�une institution de la r�publique sert de lieu de rencontre pour cr�er un parti politique. La pr�sidence de la r�publique est une institution qui appartient � tous les alg�riens. C�est � ce moment l�, que Liamine Zeroual et moi m�me d�cid�mes de quitter la salle de r�union.� L�incident qui a fait le tour des cercles politiques initi�s de la capitale n�a pas tard� � faire sortir le FLN de sa l�thargie. Son bureau politique � sa t�te son secr�taire g�n�ral prennent attache avec le S.G de la Cnec. Nous sommes en 1997 soit � la veille de la seconde consultation �lectorale parlementaire pluraliste. Moussa Touati est de nouveau sollicit�, mais cette fois-ci par la direction du FLN. Objectif : ouvrir les listes �lectorales de l�ex-parti unique aux militants de la Cnec. �Des responsables de ce parti, parmi eux Boualem Benhamouda se sont rapproch�s de moi m�annon�ant que Liamine Zeroual nous a laiss� tomber en cr�ant son parti politique. D�s lors, ils m�invitent � prendre part aux travaux de la commission nationale du parti charg�e d��laborer les listes �lectorales. Mais avant d�entamer cette op�ration, j�ai conclu un contrat avec la direction nationale du FLN. Cette derni�re a accept� qu�un militant de la Cnec se trouve parmi les trois premiers candidats de la liste �lectorale dans les 48 wilayas. Or, grande �tait ma surprise lorsqu�� la veille du d�p�t des listes �lectorales, je rencontre au si�ge du parti du FLN, le mouhafadh de la wilaya d�El Taref qui m�informe que les listes �lectorales sont finalis�es et que les militants de la Cnec ne figurent pas parmi les trois premiers. En d�finitive, Boualem Benhamouda a tent� de r�cup�rer la Cnec.� Cet �ni�me rebondissement dans le parcours politique de Moussa Touati et de son groupe a provoqu� chez lui l�id�e de cr�er un parti politique.
Des g�n�raux et des ministres voulaient int�grer le FNA
Juin 1998, il convoque une r�union extraordinaire du conseil national de la Cnec, o� il annonce son retrait de la Cnec et sa volont� de cr�er le FNA. L�information circule et fait le tour du microcosme politique alg�rois. Moussa Touati est convoit� de partout. De hautes personnalit�s le contactent en lui exprimant le souhait d�int�grer le FNA. A ce propos, il explique : �Des g�n�raux en retraite et des ministres en exercice m�ont contact� en m�informant vouloir cr�er avec moi le FNA. Bien �videmment, j�ai refus�.� La raison ? �Ils sont archa�ques. Voil� pourquoi je n�ai pas voulu m�associer � eux. Eux, ce sont les partisans du parrainage et moi je refuse cette id�e.� Notre interlocuteur refuse d�avancer les noms de ces personnes. Mais, il nous dira que �ces personnes sont connues�. Le FNA cr��, Moussa Touati avec le groupe de militants militants issus de la Cnec entament � la fois la sensibilisation et la structuration du parti, en attendant de disposer d�un agr�ment. Ce dernier n�interviendra qu�en 2000.
�Je n�habite pas Club-des-Pins et le si�ge du FNA se trouve � la rue Tanger�
Cette nouvelle exp�rience entam�e, le pr�sident du FNA se lance dans la premi�re bataille �lectorale. Premi�re �tape, les �lections l�gislatives de 2002. Le FNA d�croche deux si�ges. Point d�courag�, Moussa Touati consid�re ce r�sultat comme une premi�re victoire. Il refuse de voir le FNA comme un parti mort-n�. Parall�lement, il r�fute l�id�e que son parti �soit une pure cr�ation des d�cideurs�. �Nous existons par la volont� des citoyens qui se sont retrouv�s dans notre discours et dans les id�es que nous d�fendons. Je suis un simple citoyen, un enfant du peuple qui respecte les gens et qui demande � ce que les gens le respectent. J�agis dans le cadre des lois de la r�publique. Je ne permets � personne de toucher � ces lois comme � la constitution de notre pays�, explique-t- il Moussa Touati qui a vu sa candidature � la course pour la pr�sidentielle de 2004 rejet�e �pour non conformit� � la r�glementation en vigueur� revient � la charge et participe aux l�gislatives de mai 2007. Le FNA confirme son avanc�e. Il d�croche quinze si�ges � l�assembl�e nationale, dont neuf d�entre eux sont issus de l�ouest du pays, alors qu�au centre, il d�croche un si�ge au niveau de la wilaya de Boumerd�s. �Ces scores r�alis�s par le FNA n�ont gu�re chang� les habitudes de nos militants. Je d�je�ne toujours au niveau de la rue Tanger, o� se trouve d�ailleurs le si�ge de mon parti et je n�habite pas le Club de Pins�, affirme-t-il. Et d�ajouter : �Je veux qu�on respecte ce peuple et qu�on le responsabilise comme ce f�t le cas lors de notre glorieuse guerre de lib�ration.� Le FNA qui est arriv� en troisi�me position lors des �lections du 29 novembre dernier avec 1578 si�ges contre seulement 532 si�ges en 2002 et majoritaire dans 15 communes et 277 si�ges APW contre 12 en 2002. La recette ? �Le FNA est l�instrument qui apportera le changement �, dit-il. C�est d�ailleurs de cet instrument que les �exclus�, les �dissidents� ou tout simplement ceux qui ont vu leurs candidatures rejet�es par leurs partis respectifs, ont us� pour se hisser � la t�te des collectivit�s locales.
A. B.


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