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BETTINA, UNE AQUARELLISTE PASSIONN�E PAR TAIEB LARAK
"La rencontre d'un peintre et d'un pays"
Publié dans Le Soir d'Algérie le 04 - 12 - 2007

Taieb Larak n�est ni peintre ni artiste. Il est cet homme de culture universelle qui a d�cid�, un jour, de mettre sa passion pour une artiste, une femme hors du commun, ici ou ailleurs � la port�e de tous. Sa passion est celle-l� m�me qui a anim� la vie et le parcours de Bettina Heinen Ayech. Aujourd�hui, Taieb Larak a choisi de lui d�dier un livre. Un ouvrage d�art qui retracera l�itin�raire d�une femme tomb�e amoureuse d�un pays. Bettina, la rencontre d�un peintre et d�un pays est une r�f�rence incontestable de la vie et de l��uvre de l�artiste puisqu�elle a particip� activement � son �laboration. Riche, vibrant d�hommage et de c�l�bration, cet ouvrage est une �uvre artistique, l�un des plus beaux cadeaux, un acte d�amour offert g�n�reusement � l�Alg�rie. Taieb Larak n�a pas h�sit� � convier Camus, Dib et tant d�auteurs �crivains qui ont c�l�br� l�Alg�rie dans sa profonde beaut�. Bettina Heinen Ayech a toujours v�cu � Guelma. Elle y est rest�e m�me dans les moments les plus durs de la d�cennie noire.
SOIR D�ALG�RIE
"C'est une peinture alg�rienne. Pour moi, Bettina est une ambassadrice de la culture alg�rienne"
La r�alisation d�un tel ouvrage n�cessite plusieurs intervenants de mani�re � lui donner un contenu complet. Il se veut presque p�dagogique. Pour moi, je prends par la nuque le lecteur et je lui dis regarde. Cette image, qu�est-ce qu�elle veut dire ? Et � c�t�, il y a un commentaire pour donner une introduction. C�est aussi contribuer et donner une connotation culturelle. �a serait bien de commencer par les enfants � l��cole et les adultes, pourquoi pas, de fa�on � exprimer une id�e, de dire ce que c�est une peinture, une aquarelle. Une technique extr�mement difficile. Bettina est une aquarelliste internationale qui honore notre pays parce qu�elle peint uniquement des tableaux alg�riens. C�est une peinture alg�rienne. Pour moi, elle est une ambassadrice de la culture alg�rienne.
Le Soir d�Alg�rie : En quelques mots, pouvez-vous vous pr�senter � nos lecteurs ?
Taieb Larak : Je suis n� et j�ai grandi dans le quartier de Belcourt. Mon premier m�tier a �t� couturier. Je travaillais � la rue d�Isly (actuellement Larbi-Ben M�hidi), chez un couturier de renomm�e internationale. Un pied-noir d�origine viennoise qui avait pour client�le toute la communaut� pied-noir d�Alger. Cet espace de cr�ation �tait le point central de la confection des textiles � Alger. A ses c�t�s, j�ai appris la haute couture et quelques motivations en plus o� je pouvais m��panouir. Une sensibilit� d�velopp�e et encourag�e par cet homme qui �coutait de la musique universelle et des tableaux d�arts �taient accroch�s dans toutes les pi�ces. C��tait un environnement culturel. Les �v�nements ont fait que je quitte Alger pour Paris. A partir de l�, j�ai travaill� chez un autre couturier tout en suivant des cours du soir pour obtenir un dipl�me de mod�liste. Je faisais des dessins de mode � Montparnasse. J�avais achet� un mannequin qui me permettait la nuit de cr�er des mod�les que je revendais pour subvenir � mes besoins. Ensuite, je suis parti pendant trois ans en Allemagne pour exercer mon m�tier. En f�vrier 1963, je suis rentr� � Alger. Je travaillais chez un couturier lorsque j�ai rencontr� Yasmina pour la premi�re fois. Elle m�avait demand� de faire des mod�les pour un d�fil� de mode qui devait avoir lieu � l�h�tel Aletti (Es-Safir). Un an plus tard, l�Institut G�the m�a propos� le poste d�assistant des programmes culturels. Durant les trente ann�es de ma carri�re au Goethe, j�ai assur� l�int�rim de la direction � deux reprises.
Qu�est-ce qui a motiv� la conception d�un ouvrage sur Bettina ?
C�est essentiellement en raison de ma vieille amiti� pour Bettina et Abdelhamid Ayech nou�e dans les ann�es 1960 � Paris et de l�admiration que je voue � l�art de Bettina. Passionn�s par ses aquarelles et ses dessins qui t�moignent d�une rare alliance d�art et de libert�, beaucoup de peintres ont pu trouver un exemple. Bettina a aujourd�hui derri�re elle une consid�rable production artistique. Son �uvre nous fait partager sa joie de vivre et de cr�er dans notre pays commun, l�Alg�rie.
Comment s�est faite la rencontre avec Bettina Heinen Ayech ?
J�ai eu le bonheur de conna�tre Bettina par le biais de son mari Abdelhamid dans les ann�es 1960 � Paris. Je savais quelle peignait. C�est vrai que nous nous sommes perdus de vue pendant des ann�es. Ce n��tait pas une inconnue pour moi. J�avais d�j� vu ses �uvres. Elle les avait peintes pour la majorit� dans l�est alg�rien. En 1967, j�ai pu lui organiser sa premi�re exposition � la galerie Unap � Alger. J�avais assist� aussi � plusieurs de ses expositions � l��tranger. Elle expose r�guli�rement une fois par an en France, en Allemagne ou au Danemark. Bettina n�a jamais eu de manager. C�est elle-m�me qui a toujours financ� ses expos. Je connais bien ses �uvres, sa personnalit�, nous avons eu tr�s souvent des diatribes sur la peinture, le travail, l�organisation. J�aurais pu �tre tr�s riche de ce c�t�. Mais Bettina, qui a choisi de vivre modestement, n�a jamais voulu d�un manager.
Le livre s'est-il cr�� au fur et � mesure de l'�criture, ou �tait-il d�j� entier dans votre esprit ?
En 2004, il y a eu une r�trospective des �uvres de Bettina au Mus�e national des arts. C'est-l� o� j�ai photographi� les originaux avec Yacine Kessasra. Il faut dire qu�avant �a, j�avais pr�s de 120 toiles en ma possession, � la maison. Comme j�avais d�j� �t� cambriol�, je craignais qu�elles disparaissent dans la nature. Un jour, je suis parti remettre ses �uvres aux Beaux-Arts. Un jour �clatant. Maintenant que j�avais les photos, je pouvais les exploiter. Il me fallait des textes pour les accompagner. Bettina m�en a fourni quelques-uns en allemand. Trilingue, mon �pouse s�est charg�e de les traduire vers le fran�ais, revus et corrig�s ensuite par Mme Touili, agr�g�e de lettres. J�avais fait appel �galement � Mme Touili pour l��criture d�un article. Nous nous sommes rencontr�s � plusieurs reprises. Je lui livrais � chaque fois un peu plus des souvenirs et des sentiments que m�inspirait la personnalit� de Bettina. Cet article admirable figure en pr�face de mon ouvrage. J�avais ensuite demand� � Bettina de me livrer le secret qui enveloppait chacune de ses �uvres. Elle s�y est pr�t�e volontairement. J�avais une richesse devant moi. Des photos, des textes, je me suis alors mis au travail. C��tait en 2005. D�s que je me suis d�cid� pour le format du livre, j�ai fait une �bauche sur Word. Semaine apr�s semaine, cette �bauche s�adaptait � la pr�paration d�un tirage. J�ai fait appel � mon neveu pour m�assister. R�calcitrant au d�part, il a fini par c�der � mes exigences. Il a particip� activement � la conception. Aujourd�hui, il en est tr�s fier. Et moi je suis tr�s satisfait. Je pense l�am�liorer encore et le compl�ter par une autre �dition. L�, naturellement, je vais pr�senter ma maquette en France et en Allemagne. Je voudrais donner le plus d�informations sur Bettina.
Pourquoi l�avoir �dit� � compte d�auteur ?
R�aliser un livre d�art en Alg�rie n�est pas facile. Il faut trouver les moyens de le faire imprimer. Bien souvent chez les �diteurs, ceux qui veulent bien s�attacher � imprimer ce livre, ils sous-traitent naturellement et puis ils demandent des sponsors. Ayant ficel� mon travail, j�avais trouv� moi-m�me un sponsor. Le patron de Siemens n�a pas h�sit� une seconde � soutenir mon projet. Alors qu�ailleurs, on n�a m�me pas daign� me r�pondre au t�l�phone !
Propos recueillis par Sam H.
Bettina, La rencontre d�un peintre et d�un pays par Taieb Larak,
collection particuli�re
- Edit� � compte d�auteur (2007).


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