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LETTRE DE PROVINCE
LE TEMPS DES GRANDES MAN�UVRES Par Boubakeur Hamidechi [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 08 - 12 - 2007

La menace se pr�cise. �Menace�, vient-on d��crire ? Parfaitement. Car si celle-ci n�en est pas une, il va falloir d�sesp�rer de ce pays o� l�on ne finit pas d�exp�rimenter des variantes du �putschisme�. Un amendement de la loi fondamentale qui n�aurait pour unique objectif que d�abroger la r�gle de l�alternance est, � l��vidence, un coup de canif � la morale politique et l�amorce d�une r�gression autrement plus pernicieuse que le fascisme islamique qui, 15 ans plus t�t, op�ra un hold-up �lectoral.
Un traficotage peu rago�tant qui permettra en 2009 de restaurer le �za�misme� en tant que mode de gouvernement d�un peuple avec pour oripeaux quelques semi-libert�s juste pour cacher le despotisme rampant. Epargnons-nous les euph�mismes sur une question qui engage le destin de la d�mocratie pour �noncer clairement qu�il y a un r�el p�ril en perspective d�s l�instant o� les cercles proches du pr�sident r�activent une demande (un souhait ?), dont on pensait qu�elle avait cess� d�int�resser le b�n�ficiaire lui-m�me, apr�s ses ennuis de sant� notamment. M�me la presse s�rieuse (c�est�- dire celle qui s�efforce de se d�marquer des tracts quotidiens arros�s par l�argent public) traite le sujet d�une mani�re surr�aliste. C�est ainsi que l�un de ces journaux a cru subtil de titrer sa �une� sur une suppos�e �Pression� (sic !) exerc�e sur Bouteflika, l� o� il fallait dire simplement le contraire. Allons donc, qui peut croire un seul instant que Belkhadem du FLN ou bien le Sidi Sa�d de l�UGTA sont libres de leurs paroles. Et ce n�est pas tordre le cou � l��vidence que d�affirmer qu�ils n�ont �voqu� le 3e mandat que pour satisfaire � un ordre. D�ailleurs il est significatif que les autres officines satellites commentent d�une fa�on timide �l�initiative� de ces deux �claireurs. En se r�fugiant dans une s�mantique prudente, ils n�attendent � leur tour que quelques feux verts pour glorifier � leur mani�re l�id�e. Division des t�ches et partage des r�les se mettent progressivement en place pour inventer un �unanimisme� de la classe politique qu�il sera alors difficile aux l�galistes d�en face de contester. Et pour cause, ils sont d�abord minoritaires dans les deux chambres du Parlement, ensuite parce qu�ils y sont � �l�int�rieur�, ils ne pourront pas s�opposer aux proc�dures d�un vote acquis aux deux tiers de la repr�sentation nationale. Dans une semaine ou dans un mois, lorsque le chef de l�Etat s�exprimera publiquement sur cette �ventualit�, le pays saura que la chose est par avance acquise. Sans surprise, il en sera de la pr�sidentielle de 2009 comme il en a �t� de celle de 1999 et 2004. Sc�nario immuable qui agr�era, � travers un conseil constitutionnel � la neutralit� l�gendaire, quelques figurants et proclamera Bouteflika pl�biscit�. Au nom de la stabilit� qui a longtemps manqu� � cet Etat, l�on argumente d�j� que la seule alternance qui vaille la peine et l�unique alternative � une double mandature r�siderait justement dans la reconduction. �Il faut donner du temps au temps du pr�sident en place pour parachever la refondation de la R�publique�, d�cr�teront-ils avec un �tonnant aplomb et une superbe mauvaise foi. Il est d�j� certain que la formule fera flor�s dans les discours au moment o� l�on sortira les trompettes de la basse d�magogie. Les pr�toriens du pr�sident n�auront aucune peine � engager des troupes de soutien � leur campagne pour assurer cette auto-succession. Fermez le ban de l�alternance et ouvrez les portes � la r�publique monarchique ! Mouloud Hamrouche, qui avait lucidement pr�venu en janvier 2004 que le jeu ne valait pas la chandelle puisque l�enjeu �tait par avance confisqu�, pourra en 2009 contresigner � nouveau son vieux pronostic. En effet, l�on s�achemine, dans une torpeur politique inqui�tante, vers un r�publicanisme oriental o� la long�vit� des pouvoirs n�est contrari�e que par la fatalit� de la nature. Bient�t l�Alg�rie ressemblera au mod�le tunisien, �gyptien, voire syrien. D�s lors que nous savons que la messe de 2009 sera dite par le m�me officiant qu�en 2004 et que le grand soir nous donnera le m�me homme, n�estil pas n�cessaire de se poser d�s maintenant la question centrale ? Comment en est-on arriv� l� ? Vaste interrogation qu�il faut retourner dans tous les sens m�me si elle ne doit nous fournir que de vagues pistes. Parmi celle-ci, il y a le verrouillage r�ussi par l�actuel r�gime. Or, celui-ci met d�abord en exergue le lamentable �chec des courants politiques incapables de se hisser au niveau du bon combat d�mocratique et demeur�s � la remorque d�une arm�e dont ils n�ont cess� de solliciter son arbitrage. C�est ce que la remarquable sagacit� de Bouteflika a tr�s t�t saisi. En renvoyant la muette dans ses casernes, il a priv� bon nombre d�appareils du tuteur vers lequel ils pouvaient se retourner pour survivre. Malgr� toutes les tentatives pour se r�organiser en front d�opposition, ils ne parvinrent jamais � peser sur les modes op�ratoires d�un pouvoir qui poussera l��l�gance tactique jusqu�� les absorber dans sa p�riph�rie. En leur permettant de si�ger dans les assembl�es �lectives, il les privera de la seule interface qui leur manifestait jusque-l� de la sympathie. Nous avons nomm� l�opinion qui, depuis, consid�re, � raison, que leur acharnement dans �l�entrisme� a compromis leur cr�dit. Certains, parmi ce personnel politique, d�couvrirent � leur insu que toute leur profession de foi en le d�bat d�mocratique pouvait �tre d�tourn�e au profit des int�r�ts du sommet. Solubles dans les sin�cures de la �repr�sentativit� ils n�ont cess� de fournir le bon carburant au pr�sident pour l�gitimer toutes ses politiques. C�est ce lent travail de disqualification qui d�bouche actuellement sur un d�ficit de leaders � m�me d�emp�cher le locataire d�El Mouradia de faire ce que bon lui semble de la Constitution. �Bouteflika est ce qui reste dans le magasin de la R�publique�, ne manqueront pas de marteler trivialement ses affid�s. Au moment o� l��lectorat s�che les urnes, l�on n�a pas vu ni entendu de dirigeants exprimer quelques scrupules �thiques � assumer tant de faux mandats. Quand des d�put�s se contentent honteusement d�une poign�e de voix pour si�ger, l�on peut h�las conclure que quelque chose de pourri a affect� la classe politique. Or, c��tait de cette autocritique que les partis avaient besoin. La forfaiture constitutionnelle qui se pr�pare aura lieu dans ce Parlement contestable � plus d�un titre qu�il fallait pr�alablement boycotter. C�est cette exemplarit� qui leur a manqu� en mai dernier quand le scrutin a r�v�l� l��tendue du m�contentement populaire. Encore une fois, leur nombrilisme politique, cette tare largement partag�e, a fait le reste, de sorte qu�� d�faut de solide l�gitimit�, il ne leur reste que la bienveillance de l�appareil d�Etat. Ceci dit, que faire d�sormais face au complot antid�mocratique ? Quand les courants politiques sont r�duits � des courants d�air et que les Alg�riens ont cess� de croire en la capacit� des �lites politiques � changer leur vie et � construire leur pays, il faut craindre le pire, c'est-�-dire : l�incontr�lable. Jadis, l�islamisme insurrectionnel affirmait cyniquement que le pouvoir se ramassait dans la rue et il faillit r�ussir ; aujourd�hui il en est certes autrement sauf que ce ne sont pas encore les urnes qui trancheront mais les man�uvres dilatoires. Dans un an et un 3e mandat, l�Alg�rie soldera d�finitivement ses libert�s politiques.

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