Le président de la République préside la cérémonie de remise de grades et de médailles    Génocide à Ghaza: la British Medical Association rompt ses relations avec son homologue sioniste    Agression sioniste contre Ghaza: le bilan s'alourdit à 57130 martyrs    Match de gala à l'occasion du 67e anniversaire de la création de L'équipe du FLN    Agression sioniste: 85% du territoire de Ghaza soumis à un ordre de déplacement    Cérémonie de remise de grades et de médailles: le président de la République arrive au Palais du peuple    Des pluies orageuses attendues jeudi sur plusieurs wilayas de l'Est du pays    Djanet: coup d'envoi de la manifestation culturelle "S'beiba"    Ballalou préside la cérémonie de sortie d'étudiants des Instituts supérieurs des arts et du patrimoine d'Alger    La championne olympique Kaylia Nemour nouvelle ambassadrice d'Ooredoo Algérie    Les raisons de l'écart du cours du dinar algérien entre le marché officiel et celui du marché parallèle : quelles solutions ?    Retour de la théorie de la «toile d'araignée»    CRB – USMA : Deux clubs pour un trophée    Zouhir Ballalou se félicite des résultats d'une étude ciblée    Prolongation du délai de soumission des candidatures    « Si nous venons à mourir, défendez notre mémoire »    Algérie-Venezuela : examen des voies et moyens de renforcer la coopération dans les domaines de l'énergie, des mines et des énergies renouvelables    ANP: neutralisation de 35 terroristes et 227 éléments de soutien durant le 1e semestre de l'année 2025    Clôture à Oran du projet POWER4MED sur la transition énergétique maritime    Sadaoui préside l'ouverture de la Conférence nationale des directeurs de l'éducation    Conférence à Alger sur "l'ordre du jour du Colonel Houari Boumediene" du 19 mars 1962    Agrément à la nomination du nouvel ambassadeur d'Algérie auprès du Sri Lanka    Hand/Coupe d'Algérie (Dames): finale prometteuse entre le CF Boumerdès et le HBC El-Biar    L'Algérie plaide à New York pour une action sérieuse en faveur de l'Etat palestinien    Entrée de l'usine de dessalement de l'eau de mer « Fouka 2 » en phase de production à pleine capacité    Mutualité agricole: ouverture de deux nouveaux bureaux à Tissemsilt et El Bayadh    Des pluies orageuses attendues mercredi sur des wilayas de l'Est    Un été sans coupures    Il est nécessaire de limiter le droit de veto au sein du Conseil de sécurité    Ça démarre ce 5 juillet, les Algériennes face aux Nigérianes !    Le CNC sacré champion national de water-polo dans quatre catégories    Ooredoo mobilise ses employés pour une opération de don de sang    220 victimes déplorées en juin !    A peine installée, la commission d'enquête à pied d'œuvre    «L'Algérie, forte de ses institutions et de son peuple, ne se laissera pas intimider !»    Le président de la République inaugure la 56e Foire internationale d'Alger    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



LETTRE DE PROVINCE
LE TEMPS DES GRANDES MAN�UVRES Par Boubakeur Hamidechi [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 08 - 12 - 2007

La menace se pr�cise. �Menace�, vient-on d��crire ? Parfaitement. Car si celle-ci n�en est pas une, il va falloir d�sesp�rer de ce pays o� l�on ne finit pas d�exp�rimenter des variantes du �putschisme�. Un amendement de la loi fondamentale qui n�aurait pour unique objectif que d�abroger la r�gle de l�alternance est, � l��vidence, un coup de canif � la morale politique et l�amorce d�une r�gression autrement plus pernicieuse que le fascisme islamique qui, 15 ans plus t�t, op�ra un hold-up �lectoral.
Un traficotage peu rago�tant qui permettra en 2009 de restaurer le �za�misme� en tant que mode de gouvernement d�un peuple avec pour oripeaux quelques semi-libert�s juste pour cacher le despotisme rampant. Epargnons-nous les euph�mismes sur une question qui engage le destin de la d�mocratie pour �noncer clairement qu�il y a un r�el p�ril en perspective d�s l�instant o� les cercles proches du pr�sident r�activent une demande (un souhait ?), dont on pensait qu�elle avait cess� d�int�resser le b�n�ficiaire lui-m�me, apr�s ses ennuis de sant� notamment. M�me la presse s�rieuse (c�est�- dire celle qui s�efforce de se d�marquer des tracts quotidiens arros�s par l�argent public) traite le sujet d�une mani�re surr�aliste. C�est ainsi que l�un de ces journaux a cru subtil de titrer sa �une� sur une suppos�e �Pression� (sic !) exerc�e sur Bouteflika, l� o� il fallait dire simplement le contraire. Allons donc, qui peut croire un seul instant que Belkhadem du FLN ou bien le Sidi Sa�d de l�UGTA sont libres de leurs paroles. Et ce n�est pas tordre le cou � l��vidence que d�affirmer qu�ils n�ont �voqu� le 3e mandat que pour satisfaire � un ordre. D�ailleurs il est significatif que les autres officines satellites commentent d�une fa�on timide �l�initiative� de ces deux �claireurs. En se r�fugiant dans une s�mantique prudente, ils n�attendent � leur tour que quelques feux verts pour glorifier � leur mani�re l�id�e. Division des t�ches et partage des r�les se mettent progressivement en place pour inventer un �unanimisme� de la classe politique qu�il sera alors difficile aux l�galistes d�en face de contester. Et pour cause, ils sont d�abord minoritaires dans les deux chambres du Parlement, ensuite parce qu�ils y sont � �l�int�rieur�, ils ne pourront pas s�opposer aux proc�dures d�un vote acquis aux deux tiers de la repr�sentation nationale. Dans une semaine ou dans un mois, lorsque le chef de l�Etat s�exprimera publiquement sur cette �ventualit�, le pays saura que la chose est par avance acquise. Sans surprise, il en sera de la pr�sidentielle de 2009 comme il en a �t� de celle de 1999 et 2004. Sc�nario immuable qui agr�era, � travers un conseil constitutionnel � la neutralit� l�gendaire, quelques figurants et proclamera Bouteflika pl�biscit�. Au nom de la stabilit� qui a longtemps manqu� � cet Etat, l�on argumente d�j� que la seule alternance qui vaille la peine et l�unique alternative � une double mandature r�siderait justement dans la reconduction. �Il faut donner du temps au temps du pr�sident en place pour parachever la refondation de la R�publique�, d�cr�teront-ils avec un �tonnant aplomb et une superbe mauvaise foi. Il est d�j� certain que la formule fera flor�s dans les discours au moment o� l�on sortira les trompettes de la basse d�magogie. Les pr�toriens du pr�sident n�auront aucune peine � engager des troupes de soutien � leur campagne pour assurer cette auto-succession. Fermez le ban de l�alternance et ouvrez les portes � la r�publique monarchique ! Mouloud Hamrouche, qui avait lucidement pr�venu en janvier 2004 que le jeu ne valait pas la chandelle puisque l�enjeu �tait par avance confisqu�, pourra en 2009 contresigner � nouveau son vieux pronostic. En effet, l�on s�achemine, dans une torpeur politique inqui�tante, vers un r�publicanisme oriental o� la long�vit� des pouvoirs n�est contrari�e que par la fatalit� de la nature. Bient�t l�Alg�rie ressemblera au mod�le tunisien, �gyptien, voire syrien. D�s lors que nous savons que la messe de 2009 sera dite par le m�me officiant qu�en 2004 et que le grand soir nous donnera le m�me homme, n�estil pas n�cessaire de se poser d�s maintenant la question centrale ? Comment en est-on arriv� l� ? Vaste interrogation qu�il faut retourner dans tous les sens m�me si elle ne doit nous fournir que de vagues pistes. Parmi celle-ci, il y a le verrouillage r�ussi par l�actuel r�gime. Or, celui-ci met d�abord en exergue le lamentable �chec des courants politiques incapables de se hisser au niveau du bon combat d�mocratique et demeur�s � la remorque d�une arm�e dont ils n�ont cess� de solliciter son arbitrage. C�est ce que la remarquable sagacit� de Bouteflika a tr�s t�t saisi. En renvoyant la muette dans ses casernes, il a priv� bon nombre d�appareils du tuteur vers lequel ils pouvaient se retourner pour survivre. Malgr� toutes les tentatives pour se r�organiser en front d�opposition, ils ne parvinrent jamais � peser sur les modes op�ratoires d�un pouvoir qui poussera l��l�gance tactique jusqu�� les absorber dans sa p�riph�rie. En leur permettant de si�ger dans les assembl�es �lectives, il les privera de la seule interface qui leur manifestait jusque-l� de la sympathie. Nous avons nomm� l�opinion qui, depuis, consid�re, � raison, que leur acharnement dans �l�entrisme� a compromis leur cr�dit. Certains, parmi ce personnel politique, d�couvrirent � leur insu que toute leur profession de foi en le d�bat d�mocratique pouvait �tre d�tourn�e au profit des int�r�ts du sommet. Solubles dans les sin�cures de la �repr�sentativit� ils n�ont cess� de fournir le bon carburant au pr�sident pour l�gitimer toutes ses politiques. C�est ce lent travail de disqualification qui d�bouche actuellement sur un d�ficit de leaders � m�me d�emp�cher le locataire d�El Mouradia de faire ce que bon lui semble de la Constitution. �Bouteflika est ce qui reste dans le magasin de la R�publique�, ne manqueront pas de marteler trivialement ses affid�s. Au moment o� l��lectorat s�che les urnes, l�on n�a pas vu ni entendu de dirigeants exprimer quelques scrupules �thiques � assumer tant de faux mandats. Quand des d�put�s se contentent honteusement d�une poign�e de voix pour si�ger, l�on peut h�las conclure que quelque chose de pourri a affect� la classe politique. Or, c��tait de cette autocritique que les partis avaient besoin. La forfaiture constitutionnelle qui se pr�pare aura lieu dans ce Parlement contestable � plus d�un titre qu�il fallait pr�alablement boycotter. C�est cette exemplarit� qui leur a manqu� en mai dernier quand le scrutin a r�v�l� l��tendue du m�contentement populaire. Encore une fois, leur nombrilisme politique, cette tare largement partag�e, a fait le reste, de sorte qu�� d�faut de solide l�gitimit�, il ne leur reste que la bienveillance de l�appareil d�Etat. Ceci dit, que faire d�sormais face au complot antid�mocratique ? Quand les courants politiques sont r�duits � des courants d�air et que les Alg�riens ont cess� de croire en la capacit� des �lites politiques � changer leur vie et � construire leur pays, il faut craindre le pire, c'est-�-dire : l�incontr�lable. Jadis, l�islamisme insurrectionnel affirmait cyniquement que le pouvoir se ramassait dans la rue et il faillit r�ussir ; aujourd�hui il en est certes autrement sauf que ce ne sont pas encore les urnes qui trancheront mais les man�uvres dilatoires. Dans un an et un 3e mandat, l�Alg�rie soldera d�finitivement ses libert�s politiques.

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.