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LETTRE DE PROVINCE
La lente agonie de l��tat
Publié dans Le Soir d'Algérie le 22 - 01 - 2011


Par Boubakeur Hamidechi
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On voudra bien d�embl�e consid�rer l�alarmisme du titre de cette chronique comme toute autre chose qu�une clause de style. Jamais cette soci�t� n�a �t� regrettablement pessimiste sur son avenir, que depuis 2009, date du viol majeur de la loi fondamentale.
Auparavant contest� dans ses choix politiques par une timide opposition, le r�gime n�avait pourtant pas h�sit� � donner le mauvais coup de canif � la seule conqu�te qui valait la peine dans cette Constitution. L�abrogation de la r�gle de l�alternance lui ayant ouvert la voie � la perp�tuit�, l�on comprend de nos jours qu�il ne sache plus s�amender et moins encore agir et gouverner sous le contr�le de l�opinion du pays. Deux ann�es se seront bient�t �coul�es apr�s l�ill�gale r��lection et d�j� l�Alg�rie doit faire face � une situation dramatique, point d�orgue d�une �volution logique d�un pouvoir ayant pris ses marques douze ann�es plus t�t. C�est dire que le choix antid�mocratique de passer outre la contrainte constitutionnelle en novembre 2008 n��tait pas le fait du hasard mais �tait purement dict� par une sorte de tropisme devenu le mod�le id�al : celui du Tunisien Ben Ali, pour ne citer que le plus proche d�entre les autocrates arabes. Au nom de la stabilit� et la continuit�, certains courtisans d�appareils avaient alors faussement amplifi� le grand��uvre d�un double mandat et ont pouss� l�outrecuidance jusqu�� la mystification d�un �d�sir� du peuple reprenant ainsi, � la virgule pr�s, le proc�d� mensonger qui a valu aux Tunisiens 20 ann�es de pouvoir personnel. En ces moments graves que traverse le pays, qui est encore dupe de ces proc�d�s ? Les voix qui s��l�vent, ici et l�, aussi bien � partir de l�embryonnaire soci�t� civile que des �lots politiques sont d�j� loin de la simple lutte pour des int�r�ts �troits. Globalement, elles s�inscrivent dans une respectable croisade morale contre l�effondrement de l�Etat livr� � la rapine et dont les tenants n�h�sitent pas � recourir aux interdits � la violence et � toutes sortes d�atteintes � la dignit� de la personne humaine. C�est bien donc le syst�me qui porte � bout de bras l�actuel r�gime qui est vis�. Celui qui est l�inspirateur de l�asphyxie des partis politiques et le promoteur de l�autocensure. Celui-l� m�me aussi qui a permis le grignotage plus ou moins subtil d�une libert� d�expression g�n�rale, dont le principe ne s�accommode pourtant pas d�exception, f�t-ce celle qui concerne les islamistes. Cette bataille n�cessaire dans laquelle commencent � s�impliquer des personnalit�s et des appareils doit d�abord mettre � la lumi�re le fascisme � l�alg�rienne qui caract�rise le clan pr�sidentiel. Autrement dit, c�est le moment crucial de rappeler qu�en mati�re de politique, il n�y a pas de hasard mais seulement des volont�s cach�es. En effet, qu�est-ce que ce r�gime et qui est ce pouvoir qui pratique avec d�lectation la sommation et l�insulte sous pr�texte qu�en dehors de ses choix id�ologiques, il ne peut y avoir de salut ? Comment peut-il n��tre point effray� par le processus qu�il a d�clench� et qui s�illustre par les �meutes ? Interdire une seconde fois, jeudi soir, une marche pacifique dont les initiateurs sont des personnalit�s politiques, n�est-ce pas se d�savouer lourdement lorsqu�il arrive que la rue vous prend � partie sans demander votre avis ? A tant faire qu�� pr�ner l�autorit� brutale de la loi, il fallait avoir le courage d�aller jusqu�au bout. Or, la pusillanimit� de la gouvernance qui l�incarne est l� tout enti�re affich�e dans les rues reconquises par le march� informel au lendemain des journ�es de contestation g�n�ralis�e. L�cher du lest par peur de la foule de jeunes ch�meurs tout en envoyant des milices politiques pour casser de l�opposition n�est-il pas le trait distinctif des pouvoirs sombrant dans la parano�a ? Sidi Sa�d, ce syndicalomilicien qui convoque dans l�urgence une r�union de crise pour organiser �l�autod�fense � des outils de production, est pr�cis�ment l�arch�type. Loin de s�impliquer lorsque la rue grondait et d�truisait, le voil� en mission command�e pour �anticiper� sur une manifestation strictement politique. Devenu par la force de la compromission un nervi du pouvoir, il n�eut pas le r�flexe �l�mentaire de s��mouvoir � l�annonce de l�arbitraire dont vient d��tre victime un syndicaliste libre du nom de Badaoui, dont il ne peut ignorer la grande probit� dans le pass�. Celle qui le fit conna�tre lors de l�affaire du journaliste Mohamed Benchicou et de son journal Le Matin, alors qu�il �tait SG du syndicat des douanes. Plaignons, plaignons cette pauvre union syndicale aveugle au point de ne plus pouvoir reconna�tre les siens. D�sormais membre de plein exercice dans le dernier carr� des �souteneurs � du r�gime, aux c�t�s du parangon de la courtisanerie qu�est Belkhadem, Sidi Sa�d vient de brader le dernier legs du syndicalisme de combat. Celui qu�il a re�u en h�ritage de feu Benhamouda un certain 27 janvier 1997. La trajectoire est consternante car elle ne disqualifie pas seulement un responsable, elle l�emporte �galement avec elle, ce pourquoi, les grandes esp�rances se sont nourries depuis Octobre 1988. H�las, lorsqu�un militant syndical oublie les fondamentaux de sa �vocation� et se fourvoie dans la pratique politicienne, il ne peut que sombrer dans l�all�geance et les motions de soutien qui vont avec. Sauf qu�il ignore qu�un �pouvoir que l�on soutient est un pouvoir qui tombe�. La boutade est de Talleyrand, qui eut toujours un temps d�avance sur les disgr�ces.


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