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DEUXI�ME JOUR D'�MEUTE
Oran : l'embrasement
Publié dans Le Soir d'Algérie le 28 - 05 - 2008

La population est somm�e de rester chez elle et les affrontements �clatent dans toute la ville.
Amel B. - Oran (Le Soir) - Au lendemain des �meutes qui ont �clat� un peu partout dans la wilaya d�Oran, quelques minutes apr�s le coup de sifflet final confirmant la rel�gation du MCO en deuxi�me division, la rue oranaise, plus particuli�rement au niveau du centre-ville, s��tait brusquement transform�e en un champ de bataille, entre supporters inv�t�r�s des Hamraoua et les �l�ments des services de s�curit�. Apr�s une nuit agit�e et marqu�e par plusieurs actes de vandalisme, le calme semblait revenir dans la matin�e d�hier, mais vers 11h, la panique a regagn� la ville car les �meutes venaient de reprendre au quartier g�n�ral des supporteurs � El- Hamri et commen�aient � se propager. De suite, les transports en commun furent interrompus et la circulation compl�tement chamboul�e. On assistait au centre-ville d�Oran � des sc�nes de panique, surtout � la vue des voitures qui venaient en sens inverse et les passants de courir car, disaient-ils : �Ils arrivent, ils arrivent, fuyez !�. D�s lors, plus personne ne comprenait ce qui se passait r�ellement. Quelques minutes apr�s, les services de s�curit� se sont d�ploy�s et Oran s�est vite transform�e en ville fant�me. Les �meutes qui ont �clat�, lundi en fin d�apr�s-midi dans la ville d�Oran, suite � la rel�gation du MCO en deuxi�me division, se sont poursuivies jusque tard dans la soir�e. Plusieurs �difices et autres locaux commerciaux furent saccag�s et pill�s. Les services de s�curit�, notamment les brigades anti�meutes, ont quadrill� la ville en effectuant plusieurs interventions et des arrestations. Les �meutiers n�ont pas h�sit� � revenir � la charge en ciblant les services de s�curit� par des jets de pierres nourris. Nul ne saurait dire de quel quartier les �meutes sont parties tant la col�re et les actes de r�volte et de vandalisme se sont d�clench�s un peu partout dans la ville d�Oran et au m�me moment. Les passants ne comprenaient pas les raisons de ces heurts entre jeunes et forces de l�ordre. L�information a vite fait le tour de la ville qu�il s�agissait de supporters du MCO sortis crier leur d�ception suite � la rel�gation de leur club pour la premi�re fois en deuxi�me division. D�s 7h30, la situation a d�g�n�r� surtout dans le fief du club, � El-Hamri, puis � Mediouni, Ekmuhl. Des poteaux �lectriques et autres plaques de signalisation ont �t� arrach�s, des vitrines bris�es, des feux allum�s un peu partout, des routes bloqu�es par des sacs de pierres notamment au centre-ville et � la rue Larbi Ben M�hidi. D�s lors, la circulation fut interrompue et tout conducteur qui s�y aventurait pouvait dire adieu � sa voiture. Vers 21h, les �meutiers s�en sont pris � la Casoran, la CNEP, la poste, l�Ecole normale d�Ekmuhl, et ont mis le feu au cin�ma Maghreb et n��tait les appels incessants de la population � la police, ce lieu culturel serait parti en flammes. Quelques minutes apr�s, les services de s�curit� ont investi les lieux pourchassant les jeunes dont certains ont �t� arr�t�s. Les �chauffour�es ont atteint tous les quartiers populaires, tels qu�El- Hamri, Mediouni, Victor Hugo, Petit Lac, Les Castors... Les commer�ants du centre-ville ont pour leur grande majorit�, ferm� leurs magasins craignant le pire. Les �meutiers en col�re s�en sont pris aux biens du pr�sident du MCO en s�attaquant au si�ge de son journal l�Echo d�Oran dont la fa�ade fut s�rieusement saccag�e. Hier matin, pour se rendre � El-Hamri, il fallait le faire � pied car non seulement il n�y avait plus de transports en commun mais aussi nul conducteur ne voulait s�y risquer. Sur place, la tension �tait � son comble et les jeunes s�affairaient � r�unir le plus grand nombre de projectiles pouvant leur servir dans �la bataille� qu�ils semblaient pr�parer, car ils ne comptaient pas en rester l�. Des jeunes du quartier, tout en nous conseillant de quitter les lieux, nous pr�viennent : �Quand �a va �clater, nul ne sera �pargn� et la confusion sera totale. Nous voulons exprimer notre ras-le-bol, nous n�avons que le foot et eux magouillent et g�rent mal sans que personne ne leur dise quoi que ce soit !� Au m�me moment, vers 11h30, un bruit sourd s�est fait entendre dans la ville. Selon toute vraisemblance, il s�agissait d�une explosion. Rapidement, la rumeur a fait le tour de la ville laissant penser qu�il s�agit d�une bombe qui aurait explos� dans la Nouvelle-Ville. Une atmosph�re malsaine r�gnait au centre-ville et l�on pouvait entendre les bombes lacrymog�nes utilis�es pour disperser les jeunes manifestants munis de pierres. Comme c�est le cas aux quartiers de Pitti, la place Val�ro, Ed Derb, Saint- Antoine, El-Hamri, Plateaux, Saint-Pierre et au centre-ville d�Oran o� les bombes lacrymog�nes n�ont pas �pargn� les alentours du consulat d�Espagne. L�on saura que parmi les �difices priv�s saccag�s, la banque priv�e AGB (Algerian Golf Banc) qui n�a pas �chapp� � la col�re des �meutiers. L�une des grandes difficult�s de cette matin�e incertaine avait �t� v�cue par les parents des quelque 51 222 �coliers qui devaient passer les examens de sixi�me. En raison des �meutes, ils avaient du mal � rejoindre les centres d�examen. Pour y acc�der, ce ne fut pas une mince affaire : circulation automobile interrompue et route bloqu�e par les uns et les autres (services de s�curit� et �meutiers). Sur les ondes de la Radio El Bahia, depuis 14h, des appels incessants sont lanc�s � la population afin que personne ne sorte car la situation �tait critique. A la rue principale du centre-ville, Larbi Ben M�hidi, une bataille opposait les brigades anti�meutes aux jeunes manifestants munis de pierres et de sacs de sable. Selon les informations que nous avons pu recueillir, aucun quartier de la ville d�Oran n�est �pargn� par ces sc�nes et le calme ne semblait pas pr�s de revenir. Concernant le bilan des bless�s et des arrestations, et en l�absence d�interlocuteurs, nous n�avons pu recueillir que quelques informations, pas encore confirm�es officiellement, faisant �tat d�une quarantaine de bless�s parmi les forces de s�curit� et une quarantaine d�arrestations.
A. B.
Des banques saccag�es et plusieurs pillages de commerces enregistr�s
La rue Larbi-Ben M�hidi fut transform�e en champ de bataille. Une cinquantaine de jeunes ont investi le d�p�t des tables servant � la vente des fruits et l�gumes dans la rue de la Bastille et s�en sont servis pour barricader la rue principale Larbi-Ben M�hidi. Ils se sont �galement servi des cageots � l�gumes pour allumer le feu. Des jeunes d�cha�n�s n�ont pas h�sit� � saccager un magasin d�articles de sport situ� dans cette m�me rue, apr�s l�avoir pill�. Selon certaines sources, les services de s�curit� auraient proc�d� � l�interpellation de 150 personnes, quant au nombre des bless�s, il demeure impr�cis. Certaines sources parlent de 30 parmi les policiers alors que d�autres avancent le chiffre de 70. L�on saura que des banques ont �t� saccag�es � l�exemple de la Soci�t� G�n�rale, El-Baraka, AGB ainsi que la CNEP de la cit� Lescure. Aux environs de 16h30, un calme pr�caire semblait s�installer. Toutefois, les rues �taient toujours aussi d�sertes et la circulation routi�re n�avait toujours pas repris. La tomb�e de la nuit faisait craindre le pire car si certaines sources affirmaient que d�ici l�, des renforts de s�curit� allaient �tre achemin�s vers Oran, d�autres laissaient entendre que les manifestants �promettaient� une nuit blanche. La population, elle, n�avait qu�un souhait, le retour au calme et � l�apaisement des esprits car des sc�nes comme celles v�cues hier leur rappellent un certain 5 Octobre 1988.


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