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DECODAGES
LES R�FORMES �CONOMIQUES BUTENT SUR L'ABSENCE DE R�FORMES SOCIALES Par Abdelmadjid Bouzidi [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 04 - 06 - 2008

L�Etat-providence est un Etat qui intervient dans le domaine social � travers un syst�me global et coh�rent de soutien et de prise en charge collective qui permet de garantir une s�curit� de revenu face aux diff�rents risques sociaux tels que la maladie, les accidents du travail, les d�c�s, la vieillesse, la maternit�, le ch�mage. Selon la conception de l�Etat-providence (Welfare State), l�Etat doit jouer un r�le actif dans la recherche du progr�s �conomique et social.
Cette conception s�oppose � celle du lib�ralisme �conomique, de l�Etat-gendarme selon laquelle l�Etat est cantonn� dans des fonctions non �conomiques telles que la protection des individus et de la propri�t� par l�arm�e, la justice et la police mais, avec, cependant un devoir de prise en charge des activit�s non rentables financi�rement tels les travaux d�infrastructures. L�Etat-providence est d�inspiration th�orique keynesienne. Il cherche � associer progr�s social et dynamique �conomique, comp�titivit� et solidarit�, Etat et march�. La situation d�Etat-providence a �t� arrach�e au capitalisme par les diff�rentes luttes ouvri�res. C�est en 1942, en Grande-Bretagne, que l�on a coutume de dater l�av�nement de l�Etat-providence suite au rapport Beveridge sur la s�curit� sociale. De nos jours, les notions d�Etatprovidence et de protection sociale sont synonymes et recouvrent une m�me r�alit� du capitalisme contemporain. La question de l�Etat-providence pose celle de son financement. Celui-ci est assur� par des cotisations sociales des salari�s, les d�penses publiques de l�Etat et des collectivit�s locales. Avec le ralentissement de la croissance �conomique et donc des ressources de l�Etat et des entreprises, l�Etat-providence est entr� en crise. C�est la crise du financement de la protection sociale. Et cette crise s�est g�n�ralis�e dans les pays capitalistes d�velopp�s dans le sillage des exigences, de la stabilit� financi�re, la lutte contre l�inflation et donc la chasse aux d�ficits publics. Cette crise s�explique par une diminution des recettes (il y a beaucoup plus de ch�meurs donc moins de cotisants) et des d�penses qui augmentent (avec la croissance d�mographique et la hausse des co�ts de la sant�). La crise de l�Etat-providence est due aussi aux coups de boutoir incessant des n�o-lib�raux qui attribuent la faible comp�titivit� de l��conomie et des entreprises ainsi que le poids jug� trop lourd du d�ficit budg�taire et de la dette publique � cette �politique d�assistanat social�, mise en �uvre par l�Etat et, qui selon eux, n�encourage pas les travailleurs � l�effort au travail et � la productivit� et d�courage � l�autre bout les entrepreneurs dont elle alourdit les charges qui p�sent sur leurs entreprises. Dans notre pays aussi, l�Etat-providence est en crise m�me si celleci est actuellement voil�e par une situation financi�re globale largement favorable, et qui permet � l�Etat de renflouer les caisses de protection sociale chaque fois que cela est n�cessaire. Dans la r�alit�, la Caisse nationale des retraites (CNR) tra�ne des probl�mes financiers consid�rables, sous le double effet de la r�duction du nombre de cotisants d�un c�t� (ch�mage important) et l�allongement de l�esp�rance de vie, de l�autre. L�avenir des retrait�s est menac� d�s que les finances publiques se trouvent en situation difficile. De son c�t�, la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas) est menac�e de gros d�ficits financiers si le ch�mage reste aussi important, ou pire, s�aggrave. On sait d�j� que cette caisse conna�t une baisse importante des recettes (diminution du nombre de cotisants et nond�claration d�un nombre �lev� de salari�s, notamment du secteur priv�) et une hausse aussi importante des d�penses (sous l�effet de la hausse des prix des m�dicaments import�s dans leur grande majorit� et de l��largissement de la base des assur�s puisque m�me les b�n�ficiaires du filet social et leurs ayants droit b�n�ficient de la couverture Cnas). Les mesures draconiennes que ne cesse de mettre en place la Cnas lors de remboursements des frais m�dicaux des assur�s t�moignent des difficult�s financi�res qui menacent la Caisse. La Caisse nationale de l�allocation ch�mage (CNAC) est aujourd�hui en bonne sant� financi�re mais pourra-t-elle assurer l�allocation ch�mage � des travailleurs qui sont de plus en plus nombreux � �tre lib�r�s dans le cadre des plans sociaux des entreprises publiques ? Bref, la question de la protection sociale est plus que jamais d�actualit� chez nous. Pourtant, c�est l�une des questions qui semble pr�occuper le moins le gouvernement berc� qu�il est par les flots de p�trodollars engrang�s ces derni�res ann�es. Qui d�entre nous a entendu parler de la n�cessaire r�forme de la protection sociale ? Sait-on seulement qu�aucune r�forme �conomique � m�me de relancer la croissance et le d�veloppement n�est possible sans une politique sociale juste et solidaire. Les r�formes �conomiques se jouent dans la sph�re sociale. Il est connu en effet que les r�formes �conomiques g�n�rent des co�ts sociaux lourds et ne peuvent progresser que si l�Etat accepte de financer la couverture sociale qu�exigent les processus de restructuration �conomique. Les r�formes �conomiques n�cessitent de l�argent et elles sont d�autant plus r�alisables que les finances de l�Etat sont bonnes. Il vaut mieux mener les r�formes �conomiques en contexte financier favorable qu�en situation de contraintes de ressources. Or, le paradoxe alg�rien est que pr�cis�ment, c�est en situation d�aisance financi�re que la crise structurelle est oubli�e et que les r�formes sont remises dans les tiroirs. Et chez nous, l�Etat redevient jacobin, centralisateur et tatillon chaque fois que les caisses sont pleines. Le penchant naturel au contr�le de la rente l�emporte sur l�imp�ratif de la r�gulation par le march�, par le calcul �conomique. L�arbitrage du march� n�est invoqu� et mis en avant par les pouvoirs publics que lorsqu�il n�y a rien � distribuer. Quand la cagnotte est bonne, l�arbitre, le distributeur, c�est l�Etat : la r�gulation administrative avec ses approximations, ses gaspillages et son client�lisme reprend le dessus au d�triment de la rationalit� �conomique. Jugeons-en : la situation financi�re actuelle est florissante, la dette ext�rieure est purg�e, la dette publique interne est soutenable, les perspectives du march� p�trolier mondial sont prometteuses : et c�est cette conjoncture et ce moment pr�cis que choisit l�Etat pour redevenir interventionniste, r�anime des entreprises publiques non performantes, oublie de soutenir la petite entreprise priv�e qui doit devenir le foyer principal de cr�ation de richesses et d�emplois. Et tout cela dans un contexte mondial d�ouverture, de flexibilit�, de comp�titivit�, de globalisation. Erreur de pilotage, myopie ou projet d�lib�r� qui resterait alors � justifier ?

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