FOOTBALL

ALLEMAGNE - PORTUGAL (CE SOIR, 19H45, � B�LE) ET CROATIE - TURQUIE (DEMAIN SOIR, 19H45, � VIENNE) AU MENU DES 1/4 DE FINALE Ballack - C. Ronaldo, le rendez-vous des stars

A chaque fois qu'il a crois� la route de Cristiano Ronaldo cette saison, Michael Ballack a connu une grosse d�sillusion, mais le capitaine de l'Allemagne est bien d�cid� � prendre sa revanche sur la star portugaise, ce soir en quart de finale de l'Euro-2008. Avant leurs retrouvailles, Ronaldo m�ne par 2 � 0 devant Ballack : deux comme le nombre de titres que le feu follet lusitanien a remport� avec Manchester United, au d�triment du Chelsea de Michael Ballack.
Le score pourrait �tre m�me de 3-0, car les Mancuniens ont �galement remport� le Charity Shield, �preuve honorifique qui lance la saison en Angleterre, mais Ballack, bless� � une cheville jusqu'en d�cembre, n'�tait pas de la partie. Il y a d'abord eu le titre de champion d'Angleterre que les Red Devils ont enlev� lors de la 38e et derni�re journ�e malgr� le sursaut en fin d'exercice des Blues. Plus cruelle encore, la d�faite en finale de la Ligue des champions le 21 mai � Moscou � l'issue d'une s�ance de tirs au but o� Chelsea a g�ch� une balle de match pour s'incliner finalement (1-1 a.p. 6 tab � 5). Les larmes de Ballack ont �mu l'Allemagne, mais lui valent d�sormais le surnom d���ternel second� en r�f�rence � ses d�faites en finale de la C1 en mai 2002, avec Leverkusen, et en 2008, sans oublier la finale perdue du Mondial-2002 contre le Br�sil, � laquelle il n'a pas particip� car il �tait suspendu. �Ce n'est pas quelque chose qui me pr�occupe car, des titres, dans ma carri�re, j'en ai d�j� gagn� assez�, a balay� le capitaine de la Nationalmannschaft, qui a remport� quatre titres de champion d'Allemagne, trois �ditions de la Coupe d'Allemagne et une fois la Coupe d'Angleterre.
Pont d'or
�Gagner des titres spectaculaires, j'en ai bien s�r encore envie, mais cela ne me prend pas la t�te", a poursuivi l'ancien joueur du Bayern Munich, plut�t d�cevant depuis le d�but de l'Euro-2008, si bien que la perspective d'un premier titre depuis 1996 pour l'Allemagne, s'est sensiblement �loign�e. Contre l'Autriche lundi � Vienne, Ballack a sorti son �quipe d'un mauvais pas en inscrivant son 37e but en 84 s�lections et scell� ses retrouvailles avec Ronaldo, mais aussi ses co�quipiers � Chelsea, Ricardo Carvalho et Paulo Ferreira, ainsi que son futur entra�neur, le Br�silien Luiz Felipe Scolari. �Cristiano a fait une super saison, cela promet un superbe match. Nous avons tous les deux un point commun, nous voulons aller en demifinale �, a soulign� le N�13 allemand. A 23 ans, Ronaldo veut en effet offrir le titre � son pays, finaliste en 2004 et quatri�me du Mondial-2006, battu pour la troisi�me place par... l'Allemagne (3-1). �Si nous battons l'Allemagne, je suis convaincu que nous irons loin. Nous n'allons pas d�vier de notre objectif qui est de gagner l'Euro. Ce serait dommage de s'arr�ter en quart de finale apr�s tout ce que nous avons montr� jusqu'� pr�sent�, a pr�venu le ma�tre � jouer portugais, auteur de 42 buts cette saison avec Manchester United. �Remporter l'Euro apr�s la Championnat d'Angleterre et la Ligue des champions, ce serait incroyable�, a poursuivi Ronaldo qui r�ve aussi de d�crocher le Ballon d'Or. Cet Allemagne-Portugal pourrait toutefois �tre le dernier duel avant longtemps entre Ballack et Ronaldo : alors que l'Allemand, 31 ans, devrait finir sa carri�re � Chelsea, son rival portugais semble nourrir des envies de changement, aliment�es par le pont d'or qu'est pr�t � lui faire le Real Madrid.
SELON LE S�LECTIONNEUR CROATE
� Les infirmeries vont se vider �
Le s�lectionneur croate Slaven Bilic a estim� hier que la Croatie et la Turquie devraient pouvoir compter sur un retour de la plupart de leurs bless�s pour le choc entre les deux �quipes vendredi 20 juin � Vienne, en quart de finale de l'Euro- 2008. �Je pense que la majorit� d'entre eux voudront jouer car c'est un match tr�s important pour eux, en tant qu'individus et pour les deux pays�, a-t-il d�clar� � la presse au quartier g�n�ral croate, � Bad Tatzmannsdorf (Autriche). Concernant la Croatie, les milieux Darijo Srna et Ivan Rakitic, touch�s respectivement � un mollet contre l'Allemagne et � un genou contre la Pologne �devraient �tre r�tablis pour le prochain match�, a-t-il estim�. Le d�fenseur Dario Knezevic, bless� aux ligaments d'un genou, est en revanche forfait, a-t-il confirm�. Bilic a estim� que la Turquie devrait �galement voir son effectif s'�toffer et n'avait �pas de probl�me majeur en d�fense �. Les d�fenseurs G�khan Zan (ligaments du genou gauche) et Servet Cetin (ligaments du genou gauche), ainsi que le milieu Emre Bel�z�glu (mollets) font partie des joueurs susceptibles de rejouer. Le s�lectionneur croate a �galement mis en garde contre R�st� Recber, qui remplacera le gardien turc Volkan Demirel, suspendu. �Changer de gardien peut �tre un probl�me mais Recber a beaucoup d'exp�rience avec plus de 100 s�lections pour la Turquie (116, ndlr). C'est un excellent gardien�, a-t-il d�clar�. Il a estim� que la rencontre aurait un profil sensiblement diff�rent du match qui avait oppos� les deux �quipes en phase de groupe de l'Euro- 1996, leur derni�re opposition en comp�tition officielle, gagn�e par la Croatie (1-0). �C'�tait un match tr�s difficile, o� nous n'avons marqu� que dans les derni�res minutes par Vlaovic (86). Cette fois-ci, ce sera tr�s diff�rent: les deux �quipes joueront avec beaucoup plus de confiance, car ce ne sera pas leur premier match, elles ont toutes deux assur� leur qualification�, a estim� l'entra�neur, qui jouait avec l'�quipe croate lors de la pr�c�dents confrontation.
Tous les grands sont l�, sauf la France
Tous les favoris sont pr�sents parmi les qualifi�s pour les quarts de finale de l'Euro-2008, qui d�butent aujourd�hui avec un all�chant Portugal - Allemagne, � l'exception de la France, vice-championne du monde en 2006 et principale victime de la phase de poules. A qui le troph�e Henri Delaunay ? L'identit� des pr�tendants n'a gu�re �volu� depuis le coup d'envoi de l'Euro, le 7 juin. D'abord, le Portugal, les Pays-Bas et l'Espagne, impressionnants de vitesse lors de leurs deux premiers matches, jou�s avec les meilleurs �l�ments. Mais aussi la Croatie, qui a jongl� avec l'Allemagne, battue (2-1), le 12 juin � Klagenfurt. Les Allemands, comme les Italiens, battus par les Pays-Bas (3-0) le 9 juin, arrivent en quarts de finale avec en t�te quelques interrogations. Mais ces deux �quipes poss�dent des individualit�s et des joueurs d'exp�rience susceptibles de faire basculer les matches � �limination directe. Triple championne d'Europe (1972, 1980, 1996), l'Allemagne a certes laiss� filtrer quelques lacunes au niveau de la d�fense centrale ou dans la finition, mais l'organisation et la solidit� de la �Mannschaft� devraient poser de gros probl�mes aux Portugais. Priv�e avant le d�but de l'Euro de son capitaine Fabio Cannavaro, et amput�e de Gennaro Gatuso et Andrea Pirlo, suspendus pour le quart de finale, l'Italie poss�de �galement cette facult� � faire d�jouer l'adversaire, susceptible d'enrayer le collectif de l'Espagne, souvent performante lors des premiers matches. Mais rarement pr�sente dans le dernier carr� des grandes comp�titions. La Croatie a travers� la premi�re phase sans le moindre accroc. Alliance de joueurs physiques et de virtuoses, � l'image de son milieu de terrain tr�s compl�mentaire, l'�quipe de l'entra�neur Slaven Bilic aborde la phase finale avec l'�tiquette du parfait outsider. Les Croates devront quand m�me �viter de sous-estimer la Turquie, auteur de spectaculaires renversements de situation face � la Suisse (2-1) et la R�publique tch�que (3-2). Restent les Pays-Bas, auteurs d'un quasi sans-faute lors du premier tour : trois victoires, 9 buts marqu�s (meilleure attaque) et un encaiss� (meilleure d�fense avec la Croatie). Surtout, les N�erlandais aborderont leur quart de finale dimanche � Vienne avec des joueurs frais, car dispens�s du dernier match, sans enjeu, face � la Roumanie mardi soir. Le Portugal, l'Espagne et la Croatie ont �galement profit� des derniers matches pour m�nager et laisser r�cup�rer leurs �l�ments-cl�s, au terme d'une tr�s longue saison. Un atout qui pourrait s'av�rer d�cisif alors que la course finale vers le titre impose trois matches en dix jours, ou moins.