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UNIVERSIT� DE TIZI-OUZOU
Gr�ve ouverte au d�partement de fran�ais
Publié dans Le Soir d'Algérie le 13 - 11 - 2008

Vingt salles pour 1 800 �tudiants, 700 de 1re ann�e, r�partis en 40 groupes, une biblioth�que qui fonctionne 4 heures par jour avec un seul biblioth�caire et, de temps � autre, un vacataire, un chef de d�partement r�tif � toute revendication ou proposition du comit� autonome, un conseil p�dagogique qui ne se r�unit qu�� la veille des examens, supr�matie de l�administration sur le conseil scientifique, blocage de l��cole doctorale depuis 2003, refus de prise en charge des activit�s culturelles et scientifiques des �tudiants�
La listes des r�criminations du comit� autonome des �tudiants du d�partement de fran�ais vis-�-vis de l�administration, � l�origine du mouvement de gr�ve d�clench� depuis le 4 novembre, pourrait s�allonger pour illustrer la m�lasse au sein de ce d�partement. Il faut croire que le courant ne passe plus entre les repr�sentants des �tudiants et l�administration de ce d�partement. La situation est pr�occupante au niveau p�dagogique. Une raison suffisante pour que le comit� autonome, membre de la coordination locale, ait eu recours � une gr�ve ouverte et � un point de presse sur la situation qui pr�vaut au sein dudit d�partement. Au premier coup d��il sur la plate-forme de revendications comprenant 17 dol�ances, 9 p�dagogiques et 8 d��quipements, le caract�re r�aliste des demandes saute aux yeux, leur satisfaction para�t tout � fait possible et � la port�e de l�administration. La r�activation de l��cole doctorale devant permettre aux �tudiants d�acc�der � la postgraduation devrait s�inscrire parmi les objectifs valorisants de la gestion du d�partement et de l�universit� dans son ensemble. Celle-ci devait s�ouvrir en partenariat avec les universit�s fran�aises � l�instar de B�ja�a et Alger qui ont donn� suite au s�minaire qui s�est tenu en 2003 � B�ja�a, affirme le conf�rencier regrettant le blocage au niveau de Tizi-Ouzou. L�application des textes r�gissant le CS et le CP telle que formul�e dans la plateforme des revendications n�est pas un acte d�hostilit� du comit� autonome vis-�-vis de l�administration sachant que celle-ci devrait �tre soucieuse du bon fonctionnement de son �tablissement et de la bonne entente entre elle-m�me et les �tudiants. Les �tudiants se plaignent du refus de prise en charge des activit�s culturelles et scientifiques initi�es par leur structure d�plorant le traitement r�serv� � leurs invit�s et m�me le refus de transporter les �tudiants d�sirant se rendre � la Foire internationale du livre. L�encadrement des �tudiants en fin de cycle se fait encore, selon le porte-parole du comit�, par des titulaires de magist�re au moment o� l�on note le refus de reconna�tre des titres de doctorat acquis � l��tranger. En explicitant les points essentiels de la plate-forme des revendications, le porte-parole du comit� autonome, entour� par une quinzaine de ses coll�gues, souligne que la gr�ve ouverte, terme pr�f�r� au vocable illimit�, se poursuivra jusqu � la satisfaction des 4 points incontournables, comme le r�am�nagement de la biblioth�que sur tous les plans, l�ouverture de l��cole doctorale, la r�habilitation des CS et CP dans leurs missions r�glementaires respectives et l�inscription � l�ann�e universitaire 2008/2009 de Youcef Rekai, repr�sentant des �tudiants, arbitrairement bloqu� par le chef de d�partement en d�pit du t�moignage motiv�, notamment du vice-recteur charg� de la formation gradu�e. Ce blocage constitue, aux yeux des �tudiants, une preuve flagrante de l�hostilit� du directeur du d�partement vis-�-vis des activit�s syndicales assum�es par l��tudiant en question dans le cadre du comit� autonome, partie int�grante de la coordination locale des �tudiants, a-t-on soulign�.
B. T.
�DUCATION
Apr�s les syndicats autonomes, l�UGTA menace de recourir � la gr�ve
Au moment m�me o�, entre autres secteurs d�activit� touch�s par l�appel � la gr�ve g�n�rale lanc� par la Coordination des syndicats autonomes de la Fonction publique, une bonne partie des �tablissements scolaires de Tizi-Ouzou �taient paralys�s, le Syndicat d�entreprise de l��ducation (Sete-UGTA) rendait publique une d�claration assortie d�un� pr�avis de gr�ve. Simple co�ncidence ou tentative de diversion ?
Quoi qu�il en soit, dans son compte rendu de la session tenue le 5 novembre, mais qui n�a �t� diffus� qu�hier, le secr�taire g�n�ral du Sete a �t� tout ce qu�il y a de prolixe en interpellations. D�abord � l�endroit du directeur de l��ducation qu�il exhorte � �ne m�nager aucun effort� pour trouver une solution � la sempiternelle question du r�glement des situations financi�res des travailleurs de l��ducation, entre arri�r�s de salaires, primes et rappels. Une r�currente revendication qui a valu les pires probl�mes � tous les responsables du secteur de l��ducation qui se sont succ�d� depuis plusieurs ann�es � Tizi-Ouzou. Puis, pour mettre fin � ces affres que connaissent les personnels de l�enseignement lorsque arrive le moment de perception des salaires. Le Sete pr�conise que les pouvoirs publics, le wali en t�te, mettent en place une agence comptable au niveau du si�ge de la direction de l��ducation. Une revendication vieille de quelques ann�es d�j�, mais toujours consid�r�e comme l�unique moyen, si l�on se fie � l�argumentaire de l�UGTA, qui permettra de mettre un terme aux retards et omissions quand arrive le moment du versement des salaires des fonctionnaires de l��ducation. Le Sete, par l�entremise de son secr�taire g�n�ral, n�a pas manqu� �galement de s�immiscer dans le volet p�dagogique en interpellant le ministre pour reconsid�rer sa politique, conseillant l�all�gement des programmes et du volume horaire, pour une prise en charge r�elle et efficiente des mati�res enseign�es. La lecture du nouveau statut particulier, sur lequel les travailleurs avaient fond� beaucoup d�espoir, n�inspire pas l�all�gresse chez les syndicalistes de l�UGTA. Au contraire, ils consid�rent le fameux statut tout simplement p�nalisant, voire �d�gradant et discriminatoire� pour certaines cat�gories de travailleurs de l��ducation qui, de l�avis du Sete-UGTA de Tizi-Ouzou, ne sont pas convenablement d�fendus par l�organe sup�rieur : la F�d�ration nationale des travailleurs de l��ducation (FNTE), accus�e de se complaire dans son fauteuil au lieu d�investir le champ de la revendication tel que l�exigent les adh�rents de l�UGTA, affirme le secr�taire g�n�ral du Sete- UGTA de Tizi-Ouzou. Visiblement tr�s remont�s, et pour conclure leur sortie de mani�re tonitruante, les syndicalistes UGTA du secteur de l��ducation ont d�cid� de lancer un pr�avis de gr�ve �ouvert chaque 15 du mois ; au-del� de cette date, les travailleurs de l��ducation entreront en gr�ve illimit�e jusqu�au versement de la paie�. A sa mani�re donc, le Sete-UGTA entend s�impliquer dans le mouvement de revendication qui secoue la Fonction publique.


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