Le gouvernement Ouyahia s�appr�te-t-il � introduire la condamnation � des travaux d�int�r�t g�n�ral dans la l�gislation alg�rienne ? La question est au centre d�un d�bat au sein des institutions concern�es et fera l�objet, le 11 janvier, d�un s�minaire qui sera organis� par la chancellerie. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - L�information a �t� rendue publique avant-hier par le minist�re de la Justice dans un communiqu� de presse, � travers lequel il est indiqu� qu��un s�minaire portant �condamnation � des travaux d�int�r�t g�n�ral� sera organis� le 11 janvier prochain�. Cette rencontre sera anim�e par des experts alg�riens et verra la participation d�une centaine de personnes, dont des juges d�application des peines, des pr�sidents de chambre, des procureurs et des procureurs adjoints, des juges pour mineurs ainsi que des repr�sentants du Centre des recherches juridiques et judiciaires. A en croire des sources proches du d�partement de la justice, la r�flexion sur l�introduction de la condamnation � des travaux d�int�r�t g�n�ral est � un stade tr�s avanc�, et un d�bat avec des experts en la mati�re a �t� lanc�. �Les mineurs et autres jeunes d�tenus pourront �coper de cette peine si elle vient � �tre introduite dans le dispositif l�gislatif alg�rien. � Il s�agit d�une peine de substitution � une condamnation d'emprisonnement qui consiste � effectuer un travail non r�mun�r� pour le compte de l'Etat ou d'une association habilit�e. Selon des juristes, �le travail d'int�r�t g�n�ral (TIG) appartient � la cat�gorie des peines alternatives, ce qui signifie qu'il peut toujours �tre d�cid� par le juge � titre de substitution d'une peine principale�. �La personne condamn�e � un travail d'int�r�t g�n�ral a toujours le choix d'accepter ou non. Si elle refuse, la peine principale sera appliqu�e�, explique-t-on. Les travaux d'int�r�t g�n�ral peuvent prendre des formes multiples comme le nettoyage des espaces publics ou l�enseignement et ont pour but de faire r�parer, par l'auteur du d�lit, les dommages caus�s afin de favoriser sa r�insertion sociale. En France, le travail d'int�r�t g�n�ral a �t� institu� par la loi du 10 juin 1983 et repr�sente une solution aux seules peines d'emprisonnement. Les criminologues et les juges pour mineurs veulent r�duire les peines privatives de libert� pour les infractions les moins graves donnant lieu � de courtes peines d'emprisonnement. C�est probablement dans cette optique que le d�partement de la justice organise un s�minaire sur le sujet le 11 janvier au niveau de la R�sidence des magistrats situ�e � El-Biar. A. B.