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ADRAR
Quel avenir pour la foggara ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 10 - 02 - 2009

Les syst�mes traditionnels de captage et d'irrigation par le moyen de la foggara t�moignent du g�nie hydraulique humain remarquable dont l�organisation se place au premier plan.
La foggara est une conduite d�eau souterraine destin�e � la consommation et aux besoins des habitants, mais aussi � l�irrigation de la palmeraie qui comprend, bien entendu, le lopin de terre r�serv� � la culture de l�gumes. Les foggaras sont orient�es dans le sens sud-nord. C�est un ouvrage hydraulique qui r�duit au maximum l��vaporation gr�ce � l�utilisation de galeries souterraines qui permettent de drainer l�eau du sous-sol et de l�amener par gravit� � partir d�une succession de puits d'a�ration jusqu�� ce qu�elle parvienne aux champs pour sa r�partition et sa distribution. Il faut pr�ciser que la foggara traverse d�abord le ksar pour parvenir aux champs. L�eau est ainsi r�cup�r�e dans un majen, un grand bassin qui sert � retenir cette eau pour l�utiliser plus tard. Mais cette eau jaillissante qui sert � �tancher la soif des plantes et des humains n�cessite un travail sans rel�che et une op�ration inlassable qui se renouvelle au moins une fois par an. On compte 1 400 foggaras dans la wilaya d�Adrar dont un tiers est � l�abandon par d�faut d�entretien, les canalisations se retrouvent, ainsi, obstru�es. G�n�ralement, on fait appel � un groupe de connaisseurs, habitu�s � ce travail p�nible et �reintant. Il faut descendre dans chaque foggara. Puis � l�aide d�une corde et d�un seau solidement attach�s et dans un geste m�canique, le curetage de la foggara (enlever la boue) se fait. Il faut noter que ce travail se fait sous forme de touiza. La touiza n�cessite quelques bras vigoureux, charg�s de cette op�ration d�licate sans aucun engagement de la part du propri�taire si ce n�est le repas propos�. Ici, l�entraide est courante et fait partie des coutumes. Sous le g�missement plaintif de la poulie fix�e au milieu de la foggara, le seau est remont� et vid� de son contenu jusqu�� ce que l�eau retrouve son cours normal. Cette t�che, qui peut prendre des heures � cause des nombreux puits � curer, vous �puise mais procure une joie immense, un bonheur qui se lit sur les visages. Cette eau, qui coule � nouveau librement, est comme le sang qui parcourt les veines. La profondeur de la foggara peut parfois aller jusqu�� 30 m�tres. Ce travail tisse des liens qui se r�sument par la f�te (d�guster un couscous dans le m�me plat) et par le travail qui sert � assurer la p�rennit�. Si les travaux sont fastidieux et �prouvants, la rel�ve est assur�e, puisque les jeunes, conscients du besoin crucial de cette eau bienfaitrice, accomplissent sans rechigner les gestes rituels. Une fois le curetage termin�, une seguia distribue cette eau par le biais de kesria (distributeur) vers des seguias plus petites. Le partage de l�eau est mat�rialis� par des peignes plac�s en travers des canaux d�irrigation. Che�ch el-khalf ou kial el ma demeure sans contestation l�homme � qui l�on confie cette t�che d�licate et math�matique, car il s�agit de noter et de mesurer la quantit� d�eau qui revient � chacun selon le montant vers�. Le d�bit de l�eau est contr�l� par un kial lequel d�termine la quantit� d�eau � distribuer. Une trouvaille extraordinaire qui continue d��merveiller � ce jour et dont la r�alisation est attribu�e par les historiens aux Irakiens ou � des tribus ayant peupl� la r�gion depuis plusieurs si�cles d�j�. Lorsque les calculs sont �tablis et l�eau coule, le montant et la quantit� d�eau attribu�e � chaque demandeur sont soigneusement enregistr�s dans un registre zmam en pr�sence de deux t�moins et d�autres proches. Ce rituel ancestral n��chappe pas � la d�gustation d�un th� o� dans cet espace de retrouvailles, on allie l�esprit, l�ou�e, l�odorat et le go�t, ce qui permet indubitablement de sceller cette transaction. Sans la foggara, pas de vie � le d�sert cache une richesse incroyable o� l�union du coeur et de l�esprit sont un message de paix � car l�endroit o� coule l�eau de la foggara est aussi un espace f�minin o� les jeunes filles se transforment en blanchisseuses pr�tes � partager leurs journ�es entre la lessive et leurs petits secrets de princes charmants qui permettront de pr�server les biens de la communaut� ! Sans la baraka du saint marabout qu�abrite un mausol�e enduit de chaux, pour l�occasion sollicit� pour des �v�nements o� des versets coraniques sont r�cit�s et psalmodi�s.

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