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LETTRE DE PROVINCE
Le ma�tre du jeu et les officiants d�hier Par Boubakeur Hamidechi [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 25 - 04 - 2009

�Se moquer de la R�publique� ! Triviale et peu am�ne pour celui qu�elle accuse, la formule devient presqu�une injure lorsqu�elle vient sous la plume pour qualifier l�inexplicable attente qu�impose au pays le pr�sident. M�fions-nous donc de son usage au moment o� l�on se demande pourquoi le pouvoir tarde � se doter d�un nouveau gouvernement comme la tradition le veut apr�s chaque �lection. Explicitement, c�est la question que la presse se pose depuis une semaine.
Abordant le sujet sous des formes diverses, les journaux aboutissent, cependant, au m�me constat. Celui qui impute au chef de l�Etat cette inclination de monarques qui, dans beaucoup d�exemples, substituent au temps r�el de la nation le �tempo� de leur propre horloge. En v�rit�, l��tonnement de ces derniers jours ne nous semble pas aussi singulier qu�on a voulu le qualifier. Car cette mani�re de cr�er du faux suspense dans le Landerneau du pouvoir lui ressemble tout � fait, � en juger � travers ses pr�c�dentes investitures. Souvenons-nous qu�en 1999, il mit 8 mois avant de former un premier gouvernement et qu�en 2004 il �m�dita� 3 semaines durant avant de d�signer son �quipe. En feignant chaque fois de �donner du temps au temps� avant de se d�cider, il d�livre en fait un signal fort en direction des solliciteurs empress�s et empressants. Celui qui leur signifie ponctuellement qu�il ne leur doit rien. Une strat�gie payante en termes de conditionnement et de rabaissement moral des r�seaux de courtisans. Sa propension � focaliser autour de son exclusive autorit� l�int�r�t m�diatique du moment ravale au rang de qu�mandeurs la totalit� des personnalit�s qui, pourtant, se reconnaissent en lui. Intendants en attente d�affectations, ceux-l� sont r�duits � n�exister que par le fait du prince. Voil� qui explique quelque peu son style, son intention et notamment son objectif. Il vise chaque fois � consolider son emprise sur le jeu politique � l�int�rieur du s�rail en tenant justement en laisse l�ensemble des appareils qui le structure. Les partis et les associations qui l�ont soutenu et port� ne sont plus s�rs de rien dans ces conditions. Confin�s dans l�attente, ils constatent la nature erron�e de leurs calculs et la vanit� des plans sur la com�te qu�ils ont tir�s dans le secret espoir d�engranger des dividendes. Eux qui caressaient l�ambition de peser dans les choix du chef de l�Etat et de participer � l��laboration de ses options notent � leurs d�pens que celui-ci n�entend pas �tre l�otage d�une quelconque coalition, f�t-elle la plus fid�le � son auguste personne. Ma�tre du jeu sans partage, il pourra d�sormais balayer m�me les conseils amicaux et voudra de surcro�t pr�sider hors de toute influence partisane. Se pla�ant d�ores et d�j� au-dessus des clivages qui caract�risent son alliance, il est plus que jamais en mesure de faire jouer � celle-ci toutes les musiques qu�il exigera. Le retard calcul� qu�il impose prend tout son sens apr�s cette contestable r��lection. En effet, il ne se donne pas seulement le temps d�affiner la composition d�un cabinet gouvernemental encore moins � c�der aux tractations et marchandages. Il travaille, gr�ce � cette ruse, � la dislocation de ce pesant cordon politique qui le cerne depuis dix ann�es. Cette �koutla� o� il fut contraint de puiser pour constituer ses attelages successifs et dont il semblerait qu�il soit de moins en moins satisfait. Quelque part, ces m�mes courants, qui jusque-l� se croyaient dans sa proximit�, se posent � leur tour de lancinantes questions. En pointill�s, ils commencent � d�crypter les nouvelles intentions du pr�sident � leur �gard. Message cod� de sa part qui, sans �tre tout � fait un acte de r�pudiation, leur fait dire qu�ils n�ont plus le monopole de sa rente politique. M�ri par l�exp�rience du pouvoir qu�il exerce depuis longtemps, le Bouteflika de 2009 se pr�parerait � s�affranchir des lourdes connivences du pass�. Lui qui, par culture politique n�a jamais port� en grande estime la �r�publique des partis�, s�efforcera cette fois de s�attaquer � sa propre famille partisane. Du moins, peut-on r�ver � ce qu�il r�duise l�influence de la tro�ka habitu�e � relayer son discours et qu�il se donne de l�air en s�ouvrant � d�autres courants. Lui qui ne con�oit le renforcement de la fonction pr�sidentielle qu�� travers la concentration sans partage de tous les pouvoirs ne devrait pas faire moins qu��conduire ses traditionnels alli�s et se pr�senter seul � l�opinion sans ces compromettants r�seaux. Sans le soup�onner de tentation h�g�monique excessive il est, � ce sujet, justement connu pour craindre, par-dessus tout, le long compagnonnage � travers lequel il imagine la censure rampante de son magist�re. Estimant sans doute que les partis qui lui sont acquis ont fait leur temps et qu�ils n�ont plus � peser sur ses choix, il ne leur conc�derait au mieux que la facult� d�ex�cuter quelques parcelles de sa feuille de route. Aussi cette tergiversation autour d�un gouvernement pourrait, peut-�tre, participer de son d�sir de marginaliser en douceur une partie de ce personnel. En effet, en se d�liant progressivement de ses engagements ant�rieurs, le pr�sident ne ferait pas acte d�ingratitude comme s�rement son entourage pourrait le lui reprocher. Paradoxalement, il ne fera que mettre en ex�cution les r�gles que celui-ci lui a concoct�es le 12 novembre et les mois suivants. C'est-�-dire qu�il se mettra en conformit� avec sa nouvelle constitution et en m�me temps il traduira dans les faits le surr�aliste pl�biscite qui, d�sormais, lui sert de dot. Seul mandataire de la R�publique que nul ne pourra chaperonner, il n�aura alors plus de compte � rendre � l�ensemble des chapelles. M�me celles o�, auparavant, il trouvait les bons officiants. Utopique sc�nario autour d�un gouvernement introuvable � ce jour.

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