L��tablissement Arts et Culture de la wilaya d�Alger a rendu, jeudi dernier, un vibrant hommage � l�artiste Omar Tayane ou ammi Omar comme il pla�t � beaucoup de l�appeler. L�enfant terrible de Blida a �t� combl� d�aise si l�on juge par le nombre important de personnes venues f�ter avec lui cette joie, � telle enseigne que l�espace Casbah o� s�est d�roul� l�hommage s�est av�r� trop exigu pour contenir tout ce beau monde. Et c��tait sur les airs d�une musique du terroir souffl�e par des zernadji joliment drap�s de costumes traditionnels que Omar Tayane, accompagn� de son ami Farid Toualbi, directeur de radio El-Bahdja, p�n�tre dans la salle sous une salve d�applaudissements. Tout de go, Fodhil Hammouche le pr�sente au public avec une note biographique. Et l�, on saura que Omar Tayane est n� � Blida en 1940. Apr�s des �tudes � la Madersa El-Irchad d�o� il fuguait tr�s souvent, pour reprendre ses propos, il commen�a � faire du th��tre en dilettante avant d�aller �tudier en Egypte dans le domaine des transmissions et ce, jusqu�en 1964. C�est dans ce pays qu�il fera la connaissance de grands artistes dont il sera abondamment influenc�. En 1965, il joue avec Keltoum et Mohamed Chouikh dans le film le Vent des Aur�s de Mohamed Lakhdar Hamina. Cependant, son penchant pour les planches sera plus grand ce qui le fera revenir � ses premi�res amours. Il jouera ainsi dans plusieurs pi�ces th��trales. Il animera plus tard des �missions t�l�vis�es et depuis 1992, il est � radio El-Bahdja o� il pr�sente des �missions sur la musique cha�bi et andalouse. Pour revenir � la soir�e en son honneur, il faut dire que le choix du plateau correspondait � ses d�sirs. Et il le fera savoir lui-m�me. �Que pourrai-je dire de Youcef Lazzizi, Lamia Madini et Zerrouk Mokdad? Je suis persuad� qu�ils vont me g�ter de leurs savoureux chants�, s�exclamera Omar Tayane. Tour � tour, les trois artistes vont donner le meilleur d�eux-m�mes pour satisfaire les aspirations de celui-ci. Ais�ment assis entre Lamine Bechichi et Mohamed Khaznadji, il d�gustera � pleine gorge le joli inqlab Min houbbi hadhi El Ghazala (A cause de l�amour de cette gazelle), chant� par Youcef Lazizi ou l� insiraf raml maya Allah Allah ach da�ni na�chaqou (� mon Dieu pourquoi l�ai-je aim�?), roucoul� par Lamia Madini. Alors que tout le monde attendait le tour de chant de Zerrouk Mokdad, Seloua, pr�sente � l�hommage, a voulu honorer � sa mani�re Omar Tayane. Elle montera sur sc�ne et chantera un medh intitul� Mel hbibi malou (qu�a-t-il mon ami?). �Cette chanson mythique tr�s pris�e par les Blid�ens, car admirablement chant�e par Hadj El-Mahfoud, je la d�die � toutes les personnes venues partager la joie de mon ami Tayane�, pr�cisera Seloua. Omar Tayane ne s�emp�chera pas de se lever pour danser, avec l��l�gance qui lui sied, sur les airs alertes d�un khlas. A son tour, Zerrouk Mokdad chantera une qacida d�anthologie du po�te Mohamed Benmsa�b ayant pour titre Yal ouechem (� tatoueur) avant d�encha�ner une autre qacida de Mohamed Bensahla intitul� Ya ettaleb (� Taleb). C�est dire que la soir�e sera merveilleusement relev�e par l�intervention musicale de Mohamed Khaznadji. Sollicit� pour fredonner quelques airs de musique araboandalouse, il entonnera parfaitement, malgr� ses quatre-vingts ans, une chanson pan�gyrique ou celle qu�on connait par le titre de Bismi el Illah El A�dham (Au nom de Dieu le Tout-Puissant). A noter enfin que parmi ses amis venus l�honorer, il y a lieu de citer Youcef Sa�di et Mustpha Preur, pour ne citer que ceux-l�.
