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SORTIR DU TOUT-P�TROLE
L�indon�sie montre la voie Par Abdelmadjid Bouzidi [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 16 - 09 - 2009

Cela fait plus de vingt ans que le discours politique en Alg�rie � et pas seulement le discours politique � souligne le caract�re vuln�rable de l��conomie nationale, trop d�pendante des hydrocarbures et de la volatilit� de leurs prix sur les march�s mondiaux (volatilit� de plus en plus importante maintenant que les sp�culateurs s�y mettent). Il faut sortir du tout-p�trole rappelle sans cesse Bouteflika, appel repris r�guli�rement par ses diff�rents Premiers ministres.
Oui mais encore ? Comment faire concr�tement ?
L�analyse de l�exp�rience indon�sienne est de ce point de vue pleine d�enseignements. En 1985, le p�trole et le gaz assurent � l'Indon�sie 80 % de ses recettes globales d�exportation. La soci�t� p�troli�re publique Pertamina est un Etat dans un Etat. EN 2008, soit quelque vingt ans apr�s, le secteur des hydrocarbures ne repr�sente plus que 11 % du PIB contre 30 % en 1980, et l�Indon�sie se retire de l�Opep, � laquelle elle a adh�r� en 1962, �tant incapable de respecter ses quotas. La production hydrocarbures a diminu� et depuis 2004, le pays importe une partie de ses besoins en p�trole brut et en produits raffin�s. En 2008, l��conomie indon�sienne pr�sente un tout autre profil : les industries manufacturi�res repr�sentent 27 % du PIB, l�agriculture 13 % et les services, notamment les transports et les t�l�communications, connaissent une croissance forte � l�instar du tourisme.
L�Indon�sie a r�ussi � sortir du tout-p�trole
C�est le contre-choc p�trolier de 1986 et l�effondrement des recettes d�exportation qui s�en est suivi qui ont contraint l�Indon�sie � la mise en �uvre d�un programme de r�formes �conomiques et financi�res et d�ouverture aux capitaux et investissements �trangers, notamment japonais, confirmant par l� que c�est en situation de crise que les r�formes ont le plus de chances de r�ussir. La diversification des exportations se d�veloppe et la croissance �conomique, bien que lente, affiche tout de m�me r�guli�rement un taux annuel de 5 %. Il faut, cependant, pr�ciser tout de suite que l�ouverture �conomique de l'Indon�sie a lieu sous le contr�le de l�Etat qui a gard� les leviers de guidage et de pilotage de l��conomie et continue d��tre producteur et investisseur, le cas de l'Indon�sie confirmant, par l�, les caract�ristiques d�un �mod�le asiatique � de d�veloppement (Malaisie, Cor�e du Sud, Inde, Chine... ont toutes accord� un r�le �conomique �minent � l�Etat).
1) Un secteur manufacturier dynamique
Les industries manufacturi�res en Indon�sie affichent un taux de croissance annuel moyen de + 10 %. La valeur ajout�e du secteur manufaturier se r�partit ainsi :
(2006 - 2008)
V. A. par branches
Agroalimentaire 33 %
Habillement, textile, cuir 9%
Papier, bois, ameublement 7 %
Raffinage 11 %
Mat�riaux de const. 14 %
Sid�rurgie 0,3 %
Ind. m�canique 13 %
Epqpt de transport 6 %
Electronique 3 %
Les industries manufacturi�res ont export� en 2006 pour une valeur de 62,1 milliards de dollars sur un total des exportations de 108,8 milliards de dollars, soit 55 % des exportations totales (les hydrocarbures ne repr�sentent plus d�exportations significatives : 10 % du PIB)
*Le second poste de cr�ation de richesses en Indon�sie est l�agriculture. D�s 1973 et le premier choc p�trolier, le pr�sident Suharto surnomm� �le p�re du d�veloppement �, d�cide de �semer son p�trole� et affecte une partie des recettes d�exportation des hydrocarbures en financement du secteur agricole (la rizicultire) avec comme objectif atteint : l�autosuffisance. Mais aussi l�huile de palme, h�v�a, contreplaqu�s produits dans de grandes plantations. L'Indon�sie est aussi un grand pays touristique. Elle a aussi d�velopp� une �conomie de services performante.
2) La situation financi�re
Malgr� la baisse des recettes d�exportation des hydrocarbures et au contraire une hausse de la facture des importations de p�trole brut et de produits raffin�s, la situation financi�re de l�Indon�sie est soutenable :
� Un processus de d�sendettement a �t� engag�, et entre 1997 et 2007, la dette ext�rieure est pass�e de 60 % � 31 % du PIB et le service de la dette de 41 % des exportations � 13 %.
� Les r�serves de devises sont pass�es de 21 milliards � 57 milliards de dollars en dix ans.
� Le solde commercial hors p�trole et gaz a �t� en 2007 de 27 milliards de dollars et le solde commercial de 33 milliards de dollars. Il faut quand m�me rappeler que l�Indon�sie est encore un grand exportateur de gaz.
� En mati�re d�entr�es nettes de capitaux �trangers, la situation est favorable et l�attractivit� du site Indon�sie reste bonne malgr� un mauvais climat des affaires.
Le stock d�investissements directs �trangers est de 10,5 milliards de dollars en provenance des Etats-Unis et de 7,5 milliards de dollars en provenance du Japon. Les autres investisseurs sont l�Inde, la Malaisie, la Chine. Et il faut souligner que la politique du pays en mati�re d�IDE n�est pas lib�rale et reste tr�s contraignante pour les investisseurs. L�Indon�sie occupe la 123e place dans le classement �climat des affaires� de la Banque mondiale. La crise mondiale actuelle reste pour l�instant d�un faible impact sur l��conomie indon�sienne. Deux raisons essentielles � cette faible sensibilit� � l�ext�rieur.
1 - La croissance �conomique est tir�e principalement par la demande int�rieure soutenue par une politique de transferts sociaux et de subventions de l�Etat et surtout d�aide aux classes moyennes urbaines qui maintiennent la consommation interne � un haut niveau.
2 - Les exportations sont diversifi�es : produits manufactur�s, mati�res premi�res, produits agricoles.
En conclusion, on peut souligner le fait que l�Indon�sie, pays p�trolier et gazier, est parvenu � sortir son �conomie du toutp�trole et � changer de r�gime de croissance par une politique volontariste de r�formes structurelles. La croissance �conomique de ces dix derni�res ann�es a �t� de 5 % en moyenne annuelle et les pr�visions pour les cinq prochaines ann�es la fixent � 6,5 % par an. Bien �videmment, l��conomie indon�sienne tra�ne encore des handicaps. Quatre probl�mes attendent d��tre r�gl�s.
1 - La croissance est molle et reste tir�e par la consommation
2 - Il y a une faiblesse de l�investissement de l�Etat qui consacre son aide au soutien � la consommation
3 - L�investissement priv� est insuffisant pour cause de mauvais climat des affaires, notamment mauvaise interm�diation bancaire
4 - Il y a un d�ficit en infrastructure de base qui risque de freiner encore plus la croissance.


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