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OMAR FETMOUCHE, DIRECTEUR DU TH��TRE R�GIONAL DE B�JA�A :
�Immortaliser les grandes �uvres�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 06 - 10 - 2009

Auteur prolifique, Omar Fetmouche nous parle dans cet entretien de sa derni�re adaptation des Vigiles de Tahar Djaout, de l��criture th��trale et du th��tre d�expression amazighe.
Entretien r�aliser par Tayeb Bouamar
Le Soir d�Alg�rie :Apr�s Ibsen n�mimouni, votre choix s�est port� sur Tahar Djaout. Pourquoi Les vigiles ?
O. Fetmouche : Nous avons opt� pour l'adaptation des Vigiles, tout d'abord parce que cela s'inscrit dans une certaine logique de cr�ation artistique que nous d�veloppons au sein de notre th��tre qui est celle �d'immortaliser � les grandes �uvres litt�raires sur la sc�ne du th��tre. Nous avons d�j� adapt� Le fleuve d�tourn� de Rachid Mimouni qui a �t� couronn� de succ�s. D'autant plus que cette ann�e, le minist�re de la Culture a invit� les th��tres publics � s'investir dans l'adaptation et l'exploitation sc�nique d'�uvres alg�riennes ; ce qui fut le cas pour la majorit� des th��tres. Cela �tant, pourquoi Djaout ? D'abord la th�matique du roman nous parait d'une actualit� criante dans la mesure o� nous assistons � une marginalisation de l'intelligentsia et des porteurs du savoir � l'image de Lemdjad, personnage principal des Vigiles. Dans un second lieu, l'�criture romanesque de Tahar Djaout, plus particuli�rement dans Les vigiles, s'inscrit dans une certaine logique de structure dramaturgique, ce qui nous a plus ou moins facilit� le travail de transposition vers la sc�ne en tenant compte, bien s�r, des moments les plus importants du roman. Troisi�mement, Djaout, un journaliste et romancier qui a succomb� sous les balles de l'obscurantisme, nous a interpell� sur tous les sacrifices de la presse qui a pay� le lourd tribu de la d�mocratie et de la prise de parole dans les moments les plus tragiques de notre pays. Tahar le disait bien : �Si tu parles, tu meurs, si tu te tais tu meurs, alors parles et meurs�. Nous consid�rons, qu�en tant qu'art de la parole et du verbe, le th��tre se doit quelque part ce moment de reconnaissance et d'hommage aux po�tes et ce, sans d�magogie aucune.
Avez-vous connu Tahar Djaout ?
J'ai eu l'honneur de conna�tre Tahar Djaout quand il nous rendait souvent visite au th��tre de Bordj- M�naiel ; il nous a d'ailleurs accompagn� tout le long du Festival r�gional du th��tre amateur � Bordj- M�naiel en mai 1981 quand il �tait journaliste � Alg�rie Actualit�. Il aimait beaucoup le th��tre.
Quelle est selon vous la difficult� du passage du roman � la repr�sentation th��trale ?
A mon avis, il y a lieu de g�rer diff�rents aspects au moment du passage du genre romanesque, caract�ris� par le narratif, vers le dramatique o� le dialogue est omnipr�sent et que l'�criture th��trale se soumet � d'autres exigences dramaturgiques. Vous me direz qu'on pourrait lire le roman le plus normalement du monde sur sc�ne et que nous opterons pour une lecture mise en espace qui se veut une fa�on de faire � la mode ces derni�res ann�es. Mais le th��tre, � notre sens, est d'abord l'art de la repr�sentation physique qui r�unit dans une �communion� collective le public et les acteurs. Les choix qui s'imposent doivent se faire, des fois au d�triment de l'�uvre originale, et d'autres fois au d�triment du th��tre. Le th��tre, �tant l'espace du paradoxe par excellence, ne peut souffrir de ce genre d�exercice.
Que dire dans ce cas du style de Djaout ?
Les personnages sont peints d'une finesse exceptionnelle. Les traits caract�ristiques sont soumis � la moindre nuance et Djaout a pris toutes les pr�cautions pour qu'il n'y ait pas de confusion. Le cheminement de Lemdjad, personnage principal en qu�te de savoir, s'inscrit quelque part dans cette perspective de l'�criture de �l'itin�raire� qu'on retrouve d'ailleurs chez plusieurs de nos romanciers. Cela nous a facilit� le travail d'adaptation.
Apr�s les travaux de r�fection, le TR B�ja�a vient de rouvrir ses portes, est-ce un nouveau souffle ?
En 2004, nous avons trouv� le th��tre ferm� pour des raisons dont il n'est pas n�cessaire de revenir dans cet entretien, mais je dirais seulement que le TRB a perdu beaucoup de temps au moment o� d'autres th��tres avaient b�n�fici� de travaux ainsi que des opportunit�s de production et de diffusion artistique. Nous consid�rons que le TRB est en train de s'inscrire actuellement dans une autre dynamique et ce, avec l'aide et l'apport de son cher public, des citoyens de B�ja�a, des autorit�s locales et de la presse locale qui nous accompagne et que nous saluons particuli�rement au passage. Tout cela sans oublier l'apport principal financier, moral et mat�riel du minist�re de la Culture � tous points de vue.
Le th��tre d�expression amazighe est dans une l�thargie, qu�en dites-vous ?
Je ne pense pas que le th��tre amazigh soit r�ellement dans une l�thargie. Il y a une floraison de troupes qu'on n'arrive pas d'ailleurs � recenser, mais qui existent et activent la plupart des cas dans l'anonymat. Ces troupes de coll�ges, de lyc�es, d'universit�s et de villages ou communes sont en train de s'initier (chose normale) dans un genre d'expression qui, jusqu'� un temps r�cent, �tait confin� dans �du th��tre radiophonique �. Comme toute activit� � ses d�buts, le th��tre amazigh se recherche, se documente, cherche les espaces d'investigation, se questionne sur son r�pertoire, pense � la formation, enfin, autant d'interrogations l�gitimes pour tout mouvement artistique qui d�bute comme ce fut le cas du th��tre amateur dans les ann�es 60. Toutefois, des troupes plus averties et mieux encadr�s r�ussissent des spectacles de grand niveau artistique que �a soit au niveau des th��tres r�gionaux de B�ja�a ou de Tizi-Ouzou et l� le r�pertoire est int�ressant. Il y a lieu de penser � l'encadrement artistique et technique des groupes existants par des professionnels. Le ton a �t� donn� � Tizi-Ouzou avec les stages de formation des com�diens, � B�ja�a, nous entamons la 2e session de formation des dramaturges et nous sommes en train d'explorer actuellement toutes les potentialit�s dans ce sens pour une �ventuelle rencontre des troupes th��trales de la wilaya de B�ja�a. Je risque d'�tre � contre-courant de ce que l'on pense du th��tre amazigh, mais je pense qu�il avance avec des pas lents mais s�rs.
On pr�tend trop souvent que le th��tre alg�rien souffre d�un manque criant de textes, est-ce vrai ?
Il est vrai que les textes ayant trait �sp�cifiquement� au th��tre font d�faut, c'est � dire qu'il n'y a pas beaucoup de textes destin�s � la sc�ne th��trale qui sont publi�s. J'entends par �textes destin�s � la sc�ne�, les textes qui rec�lent une r�elle structure dramatique, r�cit coh�rent, conflit clair, personnages bien d�finis, enfin tout ce qui identifie une �criture th��trale en tant que genre sp�cifique diff�rent du roman ou autre genre litt�raire. Il reste que des romans et nouvelles se publient souvent et que ces �crits rec�lent des possibilit�s d'exploitation sc�nique, mais que la question r�side au niveau du g�nie de �cr�ation� de ces �uvres et de leur adaptation au th��tre. L� r�side une autre forme de cr�ation qui peut alimenter �norm�ment le r�pertoire th��tral.


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