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Pour un morceau de mur Par Arezki Metref [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 08 - 11 - 2009

Demain, il y aura vingt ans, jour pour jour, que le mur de Berlin tombait. Kaputt ! Personne n�aurait pu deviner, dans les clameurs de joie suscit�es par cet �v�nement inimaginable encore au matin de ce 9 novembre 1989, la port�e de la force de symbolisation que ces parpaings coupant en deux une ville, un pays et un monde, aurait des ann�es apr�s. Ils allaient faisant l�objet d�une f�tichisation quasi sacramentelle. Dans les magasins de souvenirs de Check-point Charlie, on en vend � prix d�or de petits morceaux. Vingt ans sans le mur, vingt ans de libert� ? Peut-�tre.
A l�Est, tous les t�moins avouent qu�ils ont v�cu avec soulagement l�all�gement de la chape �tatique lourde comme une main qui frappe. Mais c�est aussi vingt ans de tuiles. L�effondrement du bloc socialiste dont la chute du Mur a �t� � la fois le sympt�me et le mal a surpris jusqu'� Mikha�l Gorbatchev, artisan pr�pos� � la d�molition, qui avoue aujourd�hui que les r�formes (P�restro�ka, Glasnost) qu�il voulait mener �taient destin�es non pas � terrasser le communisme, comme ce fut le cas, mais � lui donner des chances de perdurer en se liftant. Les r�formes ont �t� fatales et l�ouverture voulue par le dernier pr�sident de l�URSS a fait entrer un vent cataclysmique qui a tout fichu par terre. De visite en Chine en 1989, Gorbatchev r�pondant � une demande de commentaire sur la muraille, d�clarait : �Il y a trop de murs entre les hommes�. Le rideau de fer d�mantel� en m�me temps que le bloc qu�il �tait cens� prot�ger, le monde entre dans une phase d�unipolarit� sous la domination des USA o� venait de se faire �lire George Bush, l�un des pr�sidents les plus r�actionnaires de son histoire, auquel succ�dera, apr�s l�intervalle Clinton, son calamiteux fils, George W. Bush dans les d�combres duquel le monde se d�bat encore aujourd�hui. La suite, on la conna�t. Depuis vingt ans, la disparition de ce contre-pouvoir � l��chelle du monde a dop� le capitalisme financier qui est all� de guerres en crises, allumant des feux partout o� le profit �tait � prendre. L�histoire �tant �crite par les vainqueurs, une langue de bois de la victoire masque les �checs. �Ce qui me d�range, �crit Ingo Schulze, �crivain allemand n� � l�Est avant la chute du Mur, dans le Suddeutsche Zeitung, c�est la suffisance des �vainqueurs de l�Histoire�, l�arrogance avec laquelle ils se placent au-dessus de toute discussion, de toute argumentation et de toute revendication, pour agir � leur guise.� La chute du Mur est d�sormais pr�sent�e comme l�aboutissement d�un loyal duel entre capitalisme et communisme qui s�est termin� � l�avantage du premier. Pour avoir install� un syst�me totalitaire sur lequel le KGB et ses clones des autres pays socialistes r�gnaient par la terreur, le communisme �tait condamn� � dispara�tre. Cette fin, in�luctable, un verdict de l�Histoire, �tait une fatalit� que rien ne pouvait arr�ter. Et, jetant le b�b� avec l�eau du bain, les vainqueurs d�peignent le syst�me vaincu comme une prison qu�ils ont fait ouvrir pour le bien des prisonniers. En d�pit de l��chec patent des ex-pays socialistes convertis en seconds couteaux du capitalisme triomphant, les vainqueurs continuent de diaboliser le communisme pourtant bel et bien enterr� en le r�duisant � son point faible, l�absence de libert�s d�mocratiques et le bannissement violent de toute opposition. Pour justifier leur action, les vainqueurs n��voquent que les plaies du communisme. Le Goulag, le KGB, la Stasi, le mur de Berlin qualifi� de balafre sur le visage de l�Allemagne, la bureaucratie tentaculaire et �touffante, Big Brother, la r�pression, la morosit� de la consommation, l�uniformisation blafarde de la soci�t�, le foss� qui la s�pare de la nomenklatura qui, elle, se soigne, la dissidence comme moyen de r�sistance. Si tout cela est vrai, n�y avait-il vraiment que cela ? Depuis la chute du Mur et l�effondrement du bloc socialiste, en Allemagne, les commentateurs les moins suspects de sympathie pour la division de l�Allemagne, ne parlent pas de r�unification mais d�absorption de la RDA par la RFA avec son cort�ge d�in�vitables s�quelles dont la disparit� �conomique qui reste ph�nom�nale entre les deux r�gions. En tombant, le Mur a fait jaillir dans les ex-pays socialistes toutes sortes de nationalismes d�mang�s par des d�sirs de territoires et de profits, prompts aux guerres et aux conflits de toutes sortes. Des appareils politiques et policiers des Etats se sont lib�r�s des mafias puissantes et insatiables qui r�duisent l��conomie � un bazar o� les plus rus�s se servent au d�triment de l�int�r�t national. Mais la cons�quence la plus grave, ce sont ces coud�es franches laiss�es � la puissance am�ricaine, libre, sans contrepoids, de faire la pluie et le beau temps sur la plan�te. Si l�URSS existait encore, nombre de guerres men�es par la puissance am�ricaine n�auraient pas pu se faire ou pas si facilement. Ajout�e au triomphe du profit sur la justice sociale au point d�atteindre des in�galit�s comme jamais l�humanit� n�en a connues, cette cons�quence n�exon�re pas le communisme des atteintes intol�rables aux droits de l�homme et aux libert�s d�mocratiques. Mais comme me disait r�cemment un ami artiste de RDA, qui avait, en octobre et novembre 1989, manifest� pour l�ouverture des fronti�res, �on ne voulait pas que la RDA disparaisse, on voulait voir ce qu�il y avait derri�re le mur�. Et d�ajouter : �Nous �tions loin de penser qu�il y avait derri�re le Mur d�autres murs, invisibles� �

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