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LUTTE CONTRE LE TERRORISME
Ce que n�a pas pu dire le juge Jean-Louis Brugui�re
Publié dans Le Soir d'Algérie le 11 - 11 - 2009

Ancien magistrat, Jean-Louis Brugui�re a �t� pendant une vingtaine d�ann�es � la t�te de l��quipe fran�aise de juges d�instruction antiterroriste de Paris. A ce titre, il a men� des enqu�tes sur des centaines de dossiers li�s au terrorisme.
De notre bureau � Paris, Khadidja Baba-Ahmed
Consid�r� comme le meilleur � l��chelle internationale sur ces dossiers, le magistrat choisit en 2007 de se mettre en mise en disponibilit� pour se pr�senter sous les couleurs de l�UMP aux �lections l�gislatives, dans le Lot-et-Garonne. Il est battu au second tour par son adversaire socialiste. Lib�r�, depuis, de ses obligations de magistrat et donc de son obligation de r�serve, Jean-Louis Brugui�re a �crit, avec Jean-Marie Pontaut, r�dacteur en chef de L�express, un livre intitul� � Ce que je n�ai pas pu dire�, aux �ditions Robert Laffont, disponible en librairie depuis lundi dernier. Dans cet ouvrage qui raconte les grandes enqu�tes dont il a eu la charge, l�ancien magistrat consacre �videmment une grande partie aux terroristes alg�riens, �la menace d�un nouveau type�. Dans son livre comme lors de sa conf�rence de presse de lundi dernier, Jean-Louis Brugui�re explique d�entr�e de jeu que, tr�s vite, il a pris conscience que la lutte contre le terrorisme n��tait pas une lutte nationale, m�me pas europ�enne, mais internationale. A l��poque, cela n��tait pas �vident. Si la France a �t�, selon lui, �aux avant-postes de la lutte contre le terrorisme islamiste, en l�occurrence le GIA�, ailleurs, y a eu une incompr�hension, une mauvaise analyse de la situation faite par �nos partenaires europ�ens et surtout par les Am�ricains�. Jusqu�en septembre 2001, dit-il encore, les Etats- Unis n�ont pas pris la mesure de la menace d�Al-Qa�da. Et de rappeler qu�en 1994 d�j�, Djamel Zitouni a fait exactement ce qu�a fait El- Qa�da en 2001, c'est-�-dire utiliser un avion commercial comme arme de destruction massive. Plus grave que la mauvaise �valuation de la situation de l��poque, l�ancien juge consid�re que la responsabilit� des Etats-Unis dans le d�veloppement du terrorisme est colossale. Il y a eu, dit-il, une erreur strat�gique et historique de l�administration Bush sur l�Irak, car incontestablement, audel� de la probl�matique g�opolitique, l�invasion de l�Irak a �t� probablement le plus beau cadeau que les Etats-Unis aient pu faire � Oussama Ben Laden. Et de rappeler qu�au moment o� Ben Laden �tait en difficult� apr�s les frappes de 2001 � 2003 qui l�ont fortement affaibli et ont permis de neutraliser une partie de son r�seau, l�invasion de l�Irak a permis � Ben Laden un rebond comme elle a �t� aussi un cadeau fait � l�Iran. La situation actuelle de risques terroristes intenses �est l�h�ritage de la disparition de l�Irak, ou en tous cas du chaos qui a �t� g�n�r� par l�intervention dans ce pays�. L�autre probl�me majeur est celui du Pakistan. L� aussi, dit-il, l�on a fait des erreurs et des mauvaises interpr�tations et cela n�est pas du seul fait des Etats- Unis. Il rappelle que, pour lui, Musharraf n�est pas un personnage fiable, cela, il a eu � le dire devant le S�nat am�ricain. Musharraf a perdu le contr�le administratif de la situation comme il a perdu le contr�le d�une partie de l�arm�e et des services de s�curit�, avec le risque tr�s grand de talibanisation du Pakistan et un effondrement du syst�me. Le vrai probl�me aujourd�hui pour cet ancien juge n�est plus l�Irak mais la probl�matique pakistano-afghane.
Sans le choix alg�rien de l�annulation des �lections de 1992, nous aurions eu un Maghreb talibanis� � notre porte
Dans sa description de la �mont�e des p�rils� et notamment dans la partie consacr�e � l�Alg�rie et intitul�e �l�Alg�rie, moteur des mouvements islamistes radicaux�, Brugui�re tord le cou � la th�se de ceux qui ont expliqu� et qui continuent d�expliquer le terrorisme alg�rien par l�interruption en janvier 1992 du processus �lectoral. Au journaliste, co-auteur qui lui rappelle que l�interruption du processus �lectoral en Alg�rie est � l�origine du terrorisme, il r�pond (page 299) : �Les mouvements islamistes radicaux en Alg�rie ne datent pas de 1992. D�s les ann�es 1970, des manifestations d��tudiants pro-islamistes apparaissent. Des actes de vandalisme sont commis dans les bars o� l�on sert de l�alcool, ou contre les femmes ne portant pas le hidjab.� Et de rappeler que d�s sa cr�ation le 16 d�cembre 1989, le FIS �condamne les partis pr�nant la contradiction � et que le nouveau parti �se montre d�embl�e radicalement oppos� � la d�mocratie �. Et au journaliste qui lui dit que cette interruption a �t� �une d�cision antid�mocratique qui a beaucoup choqu� l�opinion occidentale �, le magistrat en retraite a, notamment, r�pondu : ��Aucune d�mocratie occidentale n�a connu la situation de l�Alg�rie, avec des mouvements politiques � soutenus en sous-main par des groupes arm�s � mettant en p�ril l�ordre d�mocratique en pr�nant l�instauration de la charia comme seule r�gle l�gale� Le risque d�un embrasement g�n�ral �tait r�el. Aujourd�hui, avec le recul, il faut bien reconna�tre que sans ce choix, nous aurions probablement un Afghanistan � notre porte et un Maghreb talibanis�. Sur le terrorisme dans notre pays, Jean-Louis Brugui�re, qui �tait aux premi�res loges dans les enqu�tes antiterroristes, d�veloppe beaucoup certaines affaires dans cet ouvrage et donne des d�tails dont certains n��taient pas connus. Aux questions de certains journalistes pr�sents � la conf�rence de presse de lundi sur le rebondissement de l�affaire Tibehrine, l�ex-magistrat r�pond qu�il ne se d�robe pas aux questions mais qu�il se refuse � commenter une affaire en cours, il n�en a pas le droit.
K. B.-A.
Ce que je n�ai pas pu dire, livre de Jean-Louis Brugui�re, entretiens avec Jean-Marie Pontaut, Editions Robert Laffont.


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