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LE PUBLIC AURAIT-IL PERDU CONFIANCE DANS LES BANQUES ?
Publié dans Le Soir d'Algérie le 15 - 03 - 2010

La banque offre, en g�n�ral, une illustration prometteuse de son utilit� �conomique et de son r�le social. Comme toute activit�, de surcro�t humaine et exer�ant dans une soci�t� pleine d�imperfections, nous n�allons pas la juger sur seulement quelques cas de dysfonctionnements, m�me s�ils sont nombreux, notamment dans nos banques du secteur public. Le client, qui demeure dans le jargon bancaire le premier contr�leur, peut nous lister le nombre de tracasseries rencontr�es dans les r�seaux bancaires.
Par cons�quent, notre propos n�est pas d�aggraver ni de nous �riger en donneurs de le�ons sur un sujet qui, � ma connaissance, est rarement d�battu par les sp�cialistes en la mati�re. Les banques sont des entreprises qui assurent dans le cadre de leurs activit�s, les fonctions de service public. Dans cette optique, elles assurent la coh�sion sociale et contribuent � l��quilibre et au bon fonctionnement de la soci�t�. Ce qui explique pourquoi les dirigeants des pays occidentaux frapp�s par la derni�re crise des subprimes ont imm�diatement r�agi pour couvrir les pertes enregistr�es par les banques priv�es, par des fonds publics (argent du contribuable accord� sous forme de pr�t). Les banques sont aussi des moteurs essentiels de la croissance. Elles sont synonymes de s�curit� et de confiance. Les fonds propres en g�n�ral et le capital en particulier constituent un des �l�ments de solidit� d�une banque. Le ratio de solvabilit� que les banquiers appellent commun�ment le ratio cook est d�fini comme une norme mettant en rapport le total des fonds propres avec le total des risques encourus. Ce ratio est d�sormais soumis � une �valuation plus fine des risques. Les banques centrales veillent au respect de cette norme. Ainsi, le public fait confiance aux banques en y d�posant ses avoirs et en utilisant les instruments de paiement qui sont mis � sa disposition pour assurer ses �changes. Ces instruments permettent aux clients de rendre l�argent disponible o� qu�il soit. En Alg�rie, les risques bancaires encourus par les banques publiques sont totalement neutralis�s par les pouvoirs publics. Le capital est pratiquement augment� chaque fois que n�cessaire par l�unique propri�taire, le Tr�sor public, qui puise dans l�argent du contribuable. Toutefois, les d�p�ts de clients sont th�oriquement assur�s. Mais malgr� cette assurance, le public continue de conserver et de s�curiser son argent ailleurs que dans les banques, alors que l�argent est de plus en plus d�mat�rialis� dans la majorit� des pays gr�ce au progr�s technologique. Les Alg�riens refusent tout autre moyen de paiement en dehors de l�argent en esp�ces ou en liquide et se m�fient des banques. Mais peuvent-ils faire autrement ? N�ont-ils pas �t� suffisamment �avertis� par l�affaire Khalifa qui continue de les hanter ? Le constat que j�ai pu observer est le suivant : une grande majorit� affirme �tre tenue d�ouvrir des comptes bancaires pour y recevoir un salaire, des paiements divers ou par obligation l�gale (commerce, retraite), sinon elle s�en passerait volontiers. Seuls restent les petits �pargnants qui n�ont d�autre solution que de continuer � faire des calculs minutieux sur leurs maigres revenus pour �pargner quelques sous� et continuer � esp�rer. Parfois, les gens se r�fugient dans les banques publiques en d�laissant les banques priv�es, mais souvent, ils ne font confiance ni aux unes ni aux autres. Ils avancent plusieurs desseins salutaires qui convergent tous vers le processus d�mocratique dans le pays. Les banques exercent leurs activit�s dans un pays en d�veloppement dont les institutions ne sont pas id�ologiquement solides pour �tre r�ellement rassurantes. De plus, ajoutent-ils, les banques assurent un service des plus contestables o� parfois le client quitte les lieux en murmurant des propos � la limite de l�ind�cence. Nous ne sommes qu�au d�but d�un long chemin de r�conciliation qui doit nous mener vers la paix. Et pour reprendre cette belle phrase de J. F. Kennedy prononc�e en juin 1963 � l�Universit� de Washington, �la paix est une mani�re de r�soudre les probl�mes�. Dans ce processus de r�conciliation, il y a des scandales et des turbulences de toutes natures. Les mouvements de gr�ve, les d�tournements de deniers publics, les routes coup�es sont d�sormais consid�r�s comme des faits divers que relatent quotidiennement nos journaux. Face � cet environnement, le client se pose des questions, se m�fie et finit par perdre confiance presque en tout. Et les banques ne sont-elles pas responsables ? Quelles mesures ont-elles prises pour regagner la confiance du public ? Pourtant, un �norme travail de normalisation, d�harmonisation et de proc�dures a �t� entrepris sous l��gide du minist�re d�l�gu� � la R�forme financi�re par la Banque d�Alg�rie et l�Abef. Beaucoup de clients ont d� remarquer des pratiques et des comportements r�currents au niveau de leur banque o� ils sont parfois malmen�s par ces usages obsol�tes. Les r�formes n�ont pas apport� grand-chose. Pourquoi ? Parce que mis � part les moyens de communication qui restent perfectibles mais pour l�instant vuln�rables, les techniques d�accompagnement dans les changements des mentalit�s et d�organisation au sein des banques n�ont pas �t� men�es, peut-�tre par manque de recherches, d�id�es, de comp�tences, alors que des cadres comp�tents sont parfois marginalis�s dans certaines banques. On a ramen� du mat�riel neuf, on l�a install� et on s�est dit que la r�forme �tait termin�e. Le relais qui nous est transmis par les autorit�s financi�res est tomb� et on n�a pas su continuer, seuls, le chemin qui restait � parcourir. L��volution du m�tier de banquier n�a pas suivi le rythme d��volution technologique. La r�forme est faite pour r�pondre aux besoins de la client�le afin de lui permettre plus de confort, de rapidit�, de s�curit� et d��conomie dans les �changes. Donc, rien ne se fera sans la consid�ration du client. D�o� l�adaptation de la banque aux besoins du client et la red�finition de la relation banque-client. On ne r�p�tera jamais assez que le client ne d�pend pas du banquier, mais que le banquier d�pend du client. Demain, on mettra en place le syst�me des �changes de donn�es informatis�es (EDI). Il est indiqu� qu�avec ce syst�me, on passera de la gestion de la banque des stocks � la banque des flux. La continuit� de l�information changera encore davantage et deviendra non-stop. Les m�thodes de travail changeront in�vitablement car la ma�trise commerciale passera par celle des flux. L�autorit� financi�re ne devrait-elle pas r�unir les banques publiques pour exiger d�elles la lev�e de toutes les contraintes et obstacles bureaucratiques que rencontre la client�le ? Car en l��tat actuel, l�Alg�rien n�est pas port� sur l�utilisation des instruments de paiement et encore moins sur la monnaie �lectronique. Seul le DAB a quelque peu la cote car il permet un retrait en esp�ces, mais rares ceux qui fonctionnent. Pour toutes ces raisons et plein d�autres, l�Alg�rien ne fait pas confiance aux banques. En banque, tout est question de confiance. Malheureusement, la confiance ne se d�cr�te pas, elle s�organise suivant un processus qui risque de prendre beaucoup de temps.

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