La Turquie menace Damas d'une guerre si l'armée syrienne intervenait à Afrine au bénéfice des Kurdes. Le président turc, Erdogan, dit que l'armée turque sera dans la région dans les jours prochains. Le ministre russe des Affaires étrangères a dénoncé le soutien des Américains aux Kurdes. Une guerre peut opposer la Turquie à la Syrie, à Afrine. Hier, l'armée de Damas arrivait presque à Afrine. Erdogan a noté que l'armée turque sera dans la région dans les prochains jours. Un conflit militaire opposant les militaires de ces pays n'est pas écarté. Les Kurdes soutenus par les Américains sont attaqués par les Turcs depuis quelques semaines. Selon l'agence de presse Interfax, Sergueï Lavrov a affirmé,hier, que l'approche des Etats-Unis à l'égard des Kurdes en Syrie ressemblait à des actes de provocation sur le plan international. Lavrov a parlé de la situation à Afrine et de l'opération militaire turque dans cette région du Nord syrien. La Russie tient à dire que tous les problèmes doivent être réglés sur la base du principe de l'intégrité territoriale de la Syrie, a précisé le ministre. Le Président turc Recep Tayyip Erdogan a noté, hier, que l'armée turque encerclerait Afrine pour accélérer son opération, ajoutant que l'avancée de l'armée de Damas vers Afrine avait été suspendue «suite à des négociations». Des milices pro Damas arrivées à Afrine sont prêtes à affronter l'armée turque, ecrit un média russe. «Nos forces sont entrées à Afrine pour repousser l'agression turque contre notre peuple. Nous avons assez de forces pour ne pas céder du territoire à la Turquie», dit un responsable cité par le média russe. Un responsable kurde avait précédemment noté que les Kurdes syriens s'étaient mis d'accord avec Damas sur le déploiement des troupes gouvernementales le long des frontières dans le canton d'Afrine pour faire face à l'action militaire lancée par Ankara. La chaîne de télévision publique Ikhbariya avait noté que les forces de Damas entreraient dans la région d'Afrine «dans quelques heures». Toutefois, M.Haseke a ensuite démenti cette information, notant que les forces de Damas n'accéderaient pas à Afrine. Le vice-Premier ministre turc Bekir Bozdag a pour sa part estimé que la mobilisation des forces gouvernementales syriennes à Afrine, pour soutenir les Kurdes, provoquerait une catastrophe. Moscou dénonce Washington qui serait le planificateur du chaos à Afrine. En armant les Kurdes, les Américains cherchaient à empêcher Damas de gérer le pays après la défaite de Daech.