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Le phénomène y est récurrent: Azazga sous l'emprise des glissements de terrain
Publié dans Le Temps d'Algérie le 25 - 03 - 2018

Le phénomène naturel le plus redoutable du côté d'Azazga qui est le glissement de terrain s'est encore manifesté jeudi au nord-est de cette agglomération, ne causant heureusement pas d'importants dégâts puisque son foyer est pour l'heure circonscrit au niveau d'une seule route. Ce nouvel épisode de l'activité du sol à affaissements réguliers de cette ville s'avère le nouveau signe d'une crise sérieuse que vit cette localité, et qui doit être prise en charge rapidement.
Les glissements de terrain ne cessent de hanter les habitants de la ville d'Azazga sise à quelques 30 km à l'est de Tizi Ouzou. Ce pôle urbain qui reste l'un des plus importants de la wilaya souffre indéniablement de ce phénomène ravageur qui le fragilise à plus d'un titre dans son essor économique. Toute expansion urbanistique vers sa zone nord reste hypothéquée, du moins présentement, et elle demeure conditionnée par une pris en charge effective de ce problème. Alors que le périmètre urbain de la ville d'Azazga est de 920 ha, presque la moitié qui représente 440 ha est déclarée comme zone défavorable à la construction. Un problème qu'on a toujours qualifié de maîtrisable avec la mise en place d'une étude géologique et géotechnique dans laquelle seraient prises en compte les questions liées au drainage des quantités d'eaux importantes absorbées par les tréfonds de cette agglomération. Le phénomène est aggravé par des eaux pluviales locales quand les précipitations sont importantes et que les canalisations et les ruisseaux rejettent de part et d'autre, additionnées à des milliers de mètres cubes qui se charrient en profondeur depuis le mont des Ait Bouhini, et aussi à partir du versant Ouest de la forêt de Yakourène, qui n'est autre qu'un retranchement sous-jacent de l'Akfadou qui présente l'une des plus importantes réserves aquifères du nord du pays, ne serait-ce qu'eu égard aux innombrables sources naturelles à haut débit qui caractérisent ses soubassements vers Yakourène, Idjeur, Bouzeguène, etc. Et puisque à Azazga toutes les études réalisées depuis 1974 ont toujours montré que le facteur hydrique est la cause principale de l'activité de cette instabilité étendue, la morphologie en pente raide de cette ville ne peut qu'accentuer le phénomène durant les périodes de fortes crues qui affectent le sol qui se présente ainsi caractérisé de plusieurs instabilités.
Selon une étude géologique, cette cité est localisée sur un site argileux marneux à petits bancs de grès, qui favorise l'activité du sol en période d'importantes crues.
Le quartier Taddert sous le choc
En outre, l'arrivée des glissements coïncide généralement avec les périodes de pluviométrie exceptionnelles telles que les crues de 1974 ou les précipitations nivales de 2012. Ceci dit, alors que les spécialistes ont toujours tablé sur une dense campagne de reboisement dans les zones touchées par les éboulements, un drainage systématique des eaux à travers un plan global pour la totalité de l'agglomération a toujours été recommandé depuis des lustres. On a toujours beau dire à chaque fois que le phénomène ne se manifestera que «si des mesures concrètes ne sont pas prises à temps et que le problème risque de causer encore des dégâts à l'avenir», nous voilà lancés dans une spirale sempiternelle d'un problème si maîtrisable à son début en 1974 alors qu'il n'avait affecté qu'une petite partie du nord du centre-ville, avant qu'il ne jette ses tentacules aujourd'hui sur toute la périphérie nord et aussi à l'ouest où des affaissement se sont produits à l'exemple de celui qui a effleuré la bâtisse de la nouvelle poste en 2012. Loin s'en faut, arrivera cette nuit du 21 au 22 mars où les pluies diluviennes ont causé la panique du côté du lotissement Taddert où les eaux ont récidivé, avec un double affaissement de la route nationale 12 au niveau de la polyclinique, un peu loin vers le bas de celui qui a déjà frappé ce quartier dans un passé récent juste en haut du lycée Yazourene.
Jeudi matin, une panique générale des populations s'est manifestée sur les lieux, alors que les dégâts ont touché plusieurs habitations puisque deux bâtisses de particuliers présentent des fissures importantes à l'intérieur. C'est là que la route a été coupée à la circulation durant tout l'après-midi de jeudi, avant que des déblaiements ne soient effectués afin de permettre une meilleure fluidité de cet axe routier à ce niveau pendant la soirée. Un citoyen nous exposera sur place la situation hydrique de ce point vulnérable, où les sources pleines ont été obstruées par la naissance d'un chantier du domaine public vers le haut où les travaux se sont soldés par un mauvais drainage de ces eaux vers les ruisseaux et aussi l'obstruction des sources s'y trouvant. S'arrêtant devant un petit ru, notre interlocuteur notera que «rien qu'à observer ce ruisseau, on remarquera que le débit à pareille époque a diminué de plus de la moitié cette année, et dire que les eaux qui glissaient en surface se sont confinées vers l'intérieur pour causer ce nouveau glissement», qui restera minime par rapport à celui de 2012, mais demeurera porteur de signes avant-coureurs d'une situation qui frise la catastrophe à Azazga, si un plan de sauvetage urgent n'est pas mis en place.
On a beau annoncer une étude géotechnique sérieuse et fiable, qui a toujours été préconisée pour prendre en charge ce phénomène naturel récurrent d'après la cartographie existante, la situation n'a pas changé d'un iota, à part quelques replâtrages au niveau des points atteints par le phénomène, ou encore le relogement des familles sinistrées, rien n'a été fait.
A quand une solution globale?
Ceci alors que l'Etat a pris une mesure qui se résume à l'obligation faite aux différents organismes intervenant dans le secteur de l'urbanisme d'effectuer systématiquement des études géotechniques avant d'entamer toute construction. Pour le reste du problème, c'est la politique du wait and see. Et alors que tout va à vau-l'eau, jusqu'à quand peut-on estimer ce sérieux challenge avec la nature à la mesure d'un simple jeu du chat et de la souris ? Ne s'arrêtant jusqu'à présent qu'à quelques secousses minimes et sous-estimées par tout le monde, le phénomène que vit Azazga risque de s'aggraver dans les années à venir, et reste savamment une menace récurrente sur la vie des citoyens de cette cité. Tandis que rien ne se profile à l'horizon, le ciel qui ne peut être que clément continuera de déverser des pluies importantes sur le nord du pays pour tout le reste de ce printemps 2018, avec une activité pluviale au-dessus de la normale saisonnière, comme annoncé dans différents bulletins météorologiques. Et alors que selon les prévisions du Centre climatologique national (CCN), les précipitations seront fréquentes et importantes jusqu'à la mi-mai, sinon que le mois d'avril observera des précipitations au-dessus de la normale sur les régions côtières, proches côtières, chaînes, plaines ouest, plaines du centre et de l'est, Azazga de devrait pas dormir sur ses lauriers, ou de bayer aux corneilles à l'office.
Danger sur les routes
Le phénomène des glissements des terrain menace plusieurs localités de la wilaya de Tizi Ouzou. Si le glissement de terrain d'Illiltène, survenu au mois de mai 2012, est le plus menaçant, plusieurs autres localités, à l'exemple d'Iflissen, Tigzirt, Azazga, Ain El Hammam, SouK El Tenine, Ait Chaffaâ, etc. vivent l'épouvante.
Les importantes chutes de pluie que connaît la wilaya de Tizi Ouzou à l'exemple des wilayas du centre du pays ont engendré un climat d'angoisse et de peur en raison des glissements de terrain qui menacent plusieurs localités de la wilaya.
En effet, le problème des glissements de terrain et des éboulements reste le plus grand danger qui plane sur plusieurs régions, notamment Azazga, à l'est de la wilaya, qui a connu pour rappel un énorme glissement terrain durant le mois de mars 2012 et qui a affecté pas moins de 60% de la ville et plongé toute la région dans un climat de psychose en raison du danger que constitue ce glissement pour les populations et leurs biens, notamment les maisons qui peuvent être emportées par les mouvements de sol à tout moment.
Il faut noter que le réseau routier de cette localité qui se trouvait dans un état qualifié de sinistré continue à se dégrader à cause des importantes quantités de pluie qui sont tombées ces derniers jours. Plusieurs glissements sont signalés un peu partout et c'est le réseau routier qui est affecté. Plusieurs éboulements et des affaissements sur le CW 251 reliant Bouzeguène à Azazga au niveau des lieux dits Assif Ouserdoun, Rebdha, Ait Bouadha et Tabourt sont signalés.
La RN 71 reste de loin l'axe routier le plus touché par les intempéries.
Déjà en travaux et difficilement carrossable, elle risque aussi d'être coupée en plusieurs autres endroits, notamment entre la localité d'Abizar et celle de Boudjima. D'autres glissements sont signalés sur le tronçon de route reliant la rocade nord à la RN 72 au niveau du lieudit Zaouia.
A Iflissen, au nord de la wilaya de Tizi Ouzou, un autre glissement menace les habitants du village Ikhenache, dans la commune d'Iflissen depuis des années. Ce glissement de terrain qui s'étend sur plusieurs hectares prend de l'ampleur et la situation devient des plus en plus inquiétante, puisqu'une bonne partie du village, celle située du côté bas, se trouve menacée, et la situation risque de s'aggraver davantage avec les intempéries. Ce phénomène remonte à 1995, et depuis, la situation ne cesse de se dégrader. Toutes les tentatives menées jusque- là pour trouver une solution à ce problème sont restées vaines.
Les habitants de ce village qui compte près de 120 habitations se sentent complètement délaissés, oubliés, laissés pour compte.
Les craquements provoqués par le glissement effrayent les habitants qui vivent des nuits d'épouvante aux moindres précipitations.


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