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Journée Internationale de la Biodiversité: Intenses activités le 22 mai à Tizi Ouzou
Publié dans Le Temps d'Algérie le 21 - 05 - 2018

La Journée Internationale de la diversité biologique qui coïncide avec le 22 mai de chaque année, organisée par la communauté travaillant pour la défense de la nature et l'équilibre de l'écosystème, reste l'occasion de sensibiliser le grand public d'apporter des réponses aux questions liées à la biodiversité.
Alors que le thème annuel pour 2018 sera la «Célébration de 25 ans d'action pour la biodiversité» à Tizi Ouzou, l'événement se déroulera sous le signe «Sauvegarder la vie sur terre».
Cette célébration sera marquée par des activités qui se dérouleront ce 22 mai au niveau de la Maison de l'Environnement de la wilaya, à l'initiative de la direction de l'environnement locale.
C'est ainsi que cet hymne à la nature conviera les invités et le public dès le matin à la visite d'une exposition, à une projection et distribution de prospectus tout le long de la journée.
L'exposition comprendra des affiches portant sur les zones humides et la biodiversité, sur la richesse faunistique et floristique des sites naturels de la wilaya de Tizi Ouzou, et une autre portant sur le programme d'investissement dans le secteur. L'entité organisatrice a prévu une distribution de CDROM contenant un film sur la biodiversité au profit des établissements scolaires et des établissements de jeunes.
Pour sa part, le Commissariat national du littoral participera à l'exposition avec un exposé portant sur ses différentes missions et la richesse du littoral, et l'Agence nationale des déchets exposera sur le thème de la gestion des déchets et la préservation des écosystèmes.
La richesse faunistique et floristique de la wilaya, les animaux empaillés, les plantes médicinales, les incendies de forêt et les actions engagées pour préserver les forêts seront les sujets traités pendant cette journée par la Conservation des forêts.
Pour sa part, la Direction des services agricoles marquera l'événement avec une exposition de produits agricoles de la wilaya.
Le représentants du Parc national du Djurdjura seront aussi présents ce mardi à Tizi Ouzou, afin d'exposer sur la biodiversité du PND et ses missions.
Une exposition sur les opérations d'assainissement réalisées au niveau de la wilaya, ainsi que les projets en cours et une autre sur les actions menées autour du barrage Taksebt pour la préservation de sa biodiversité, seront l'œuvre de la Direction des ressources en eau de l'ANBT.
L'Institut national des recherches forestières d'Azazga sera également au rendez-vous avec une exposition sur les activités de recherche forestière.
Le mouvement associatif ne sera pas en reste de la partie puisque plusieurs associations participeront à cet événement, à l'instar de l'Association jeunesse innovatrice et environnement, l'Association El hayet de Boukhalfa, l'Association pour la protection de la nature et de l'espèce animale de Bouzeguène, et aussi l'Association les amis de la nature d'Ait Aissa Mimoun.
Cet événement verra aussi le déroulement de plusieurs conférences et communications qui seront animées surtout par des membres de la Direction de l'environnement, ceci autour de «la biodiversité de la wilaya de Tizi Ouzou et les actions entreprises par le secteur de l'environnement pour sa préservation». D'autres thèmes sur la biodiversité seront exposés par des membres du Commissariat National du Littoral (CNL), qui parleront de «La Biodiversité de l'Îlot de Tigzirt», et l'Agence Nationale des Déchets (AND) qui présentera l'AND et les actions menées pour la préservation de la Biodiversité. Quant à la Direction de la Pêche et des Ressources Halieutiques, elle se penchera sur la Biodiversité marine de la wilaya de Tizi Ouzou. L'événement de mardi sera aussi un libre espace pour des membres de la Faculté des sciences agronomiques et biologiques de l'UMMTO.
Une célébration et après ?
A chaque célébration de la journée mondiale de la biodiversité, la question de la protection des espèces animales et végétales menacées de disparition est remise sur la table. S'il est admis que c'est important d'en débattre, il reste cependant que les mesures nécessaires ne suivent pas. Aujourd'hui, les espèces animales et végétales menacées sont nombreuses et on les comptent même dans les aires protégées, comme c'est le cas au Parc National du Djurdjura. Célébrer une date n'est pas synonyme de mise en place de mesures de protection des espèces faunistiques et floristiques menacées par de multiples phénomènes qui, à terme, risquent de les effacer tout simplement. Si le PND est une aire protégée par une batterie de lois, les autres massifs ne le sont pas. La forêt subit plusieurs formes de dégradations comme la coupe illicite du bois et l'extraction du liège comme un moyen de se faire de l'argent. Le bois et le liège finissent dans le marché parallèle et une partie à la vente ou pour utilisation comme bois de chauffage pour ces familles dont la plupart sont complètement démunies. Selon certaines estimations, l'espace forestier a diminué de près de 5% par année. La pollution n'est pas en reste dans cette kyrielle de malheurs qui touchent la forêt. Des eaux usées sont déversées au cœur même de la forêt. Même l'extraction de pierres de manière illicite sans règles et sans autorisation aggrave l'érosion du sol. Cet état de fait génère la diminution et la disparition de la faune de la région notamment les sangliers, les lièvres, les étourneaux, les grives, et diverses variétés d'oiseaux tels que l'aigle, l'épervier, le faucon, la perdrix, et bien d'autres encore. Il faut dire que c'est toute la biosphère de la région se trouve menacée de disparition. Face à ce véritable massacre, les autorités affichent une indifférence totale et semble opter pour la politique du laisser-faire. Les appels sont incessants à l'endroit de ces mêmes autorités, aux services des forêts et ceux de la protection de l'environnement ainsi que les écologistes pour qu'ils interviennent afin de mettre un terme à ces agressions de la nature aux conséquences irrémédiables. Il est à signaler que le potentiel que recèle cette région est à même d'être un apport considérable sur le plan économique pour la région.
Le PND, une biosphère menacée…
En Kabylie, on distingue de nombreux massifs forestiers, chacun avec ses caractéristiques, comme celui de l'Akfadou, Yakourène, Mizrana etc. Bien sûr que le Parc National du Djurdjura reste le plus important car étant un réservoir de diversité biologique faunistique et floristique. Les grandes forêts du Djurdjura sont au nombre de quatre et sont représentées par la Forêt domaniale de Boudjurdjura à Tala-Guilef qui s'étale sur une superficie de 786 ha, la forêt domaniale des Ait-Ouabane d'une superficie de 1.100 hectares dans le versant Nord et la forêt domaniale de Oued Sahel d'une superficie de 764 ha; la forêt domaniale des Azerou de 819 ha au versant Sud. Au PND, on compte 1100 espèces végétales. Ce nombre montre que la flore de ce territoire protégé représente le 1/3 de la flore algérienne.
Quant au statut de ces espèces, il est également admis que l'on a 35 espèces qui sont endémiques au Djurdjura, 70 espèces sont très rares, 145 espèces sont rares, 33 espèces sont protégées soit 14,60% des espèces protégées en Algérie, 38 espèces de champignons ont été recensées au Djurdjura, 52 espèces de lichens sont recensées et 111 espèces médicinales recensées. Les principales espèces végétales arborescentes que l'on distingue au PND sont représentées essentiellement par le cèdre de l'Atlas, le chêne vert, l'érable avec ses quatre variétés, le chêne liège, le pin noir qui est une espèce endémique au Djurdjura, l'if, etc. D'autres essences moins importantes du point de vue densité et répartition phytogéographique mais non sans importante écologique font également partie de la phytomasse du Djurdjura. Il s'agit du chêne liège, du pin noir et des différentes sortes d'érable que l'on rencontre essentiellement dans la réserve intégrale des Ait Ouabane, dans la commune d'Akbil. Signalons que dans l'optique de protéger les espèces menacées de dégradation, des stations à pin noir et à genévrier sabine ont été créées et des mesures de protection ont été renforcées.
La faune aussi
Parallèlement à la diversité floristique, l'autre composante de la diversité biologique est sans nul doute la richesse faunistique. En matière de faune, il existe 29 espèces de mammifères dont
1 espèce probable : le serval (Felis serval), 1 espèce rarissime : le lynx caracal (Caracal algerius ),
1 espèce rare : hyène ragée (Hyena hyena) et 1 espèce assez rare : le chat sauvage (Felis sylvestris). Cependant, il est vraiment regrettable qu'il s'avère que des espèces qui ont autrefois, existaient au Djurdjura mais qui ne le sont plus. Ces quatre espèces disparues sont l'ours brun : (ursus arctos) dont la datation au C14 des ossements trouvés dans la grotte de l'ours dans le massif de l'Akouker remonte à l'époque vandale (429-533) et les byzantins (534-647), le mouflon à manchettes (Ammotragus Larvia) qui a disparu depuis très longtemps, le Lion (Felis Leo) et la panthère (Pardus Leo). Au Djurdjura, le mammifère le plus emblématique est sans doute le singe magot qui demeure le seul primate de l'Afrique du Nord. Selon des études, quoique relativement anciennes, il y a 1200 à 1400 individus à travers tout le territoire du parc. Parallèlement aux mammifères, la faune du Djurdjura est riche surtout en avifaune. 121 espèces d'oiseaux ont été recensées au parc national du Djurdjura dont 67 espèces sédentaires, 52 espèces migratrices, 02 espèces probables (cincle plongeur et merle à plastron), 01 espèce accidentelle : faucon de barbarie, 05 espèces sont rarissimes (gypaète barbu, vautour moine, tchagra à tête noire, bec croisé des sapins, coucou geai). La dernière espèce découverte au parc national du Djurdjura est le gobe-mouche noir à collier (1990). Cela montre bien que des chances de découvrir de nouvelles espèces ne sont pas à écarter. Les rapaces connaissent pour leur part une réduction de leur effectif. D'ailleurs, le large déclin des populations de rapaces a motivé de nombreuses tentatives de reconstitution des effectifs, soit par la gestion des populations, soit par celle des habitats et des ressources trophiques. Actuellement, on s'accorde à retenir trois principaux facteurs responsables du déclin des rapaces : il s'agit de la réduction et la dégradation de leurs habitats, des persécutions humaines par chasse ou braconnage et de l'intoxication par les pesticides et autres substances chimiques.
Khaled Haddag et Brahim B.


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