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Cet artiste qu'on ignore: Et si on donnait sa vraie valeur au musicien ?
Publié dans Le Temps d'Algérie le 24 - 06 - 2018

Il y a deux jours, à travers le monde, on fêtait la musique. Cette journée est en fait dédiée à ces artistes qui, souvent sont privés de célébrité.
Combien de chanteurs sont devenus célèbres et riches grâce à l'apport des musiciens. Même si parmi ces derniers certains sont connus, bien d'autres sont aujourd'hui ignorés et n'ont jamais profité du statut de star ni des revenus financiers dont jouissent la plupart des chanteurs. En Algérie, ce n'est que ces dernières années, que le grand public a commencé à connaître le plus grand de nos compositeurs Mohamed Iguerbouchene, c'est-à-dire au moins une dizaine d'années après sa mort.
Si Mahboub Bati qui a composé pour des chanteurs tels que Lamari, Boudjemaâ El Ankis, Guerouabi et Seloua a eu l'hommage qu'il mérite de son vivant beaucoup d'autres restent moins célèbres que les chanteurs pour lesquels ils ont composé les plus belles chansons. C'est le cas du compositeur, guitariste et parolier Badreddine Bouroubi qui est derrière le succès de dizaines de chanteurs tels que Youcef Toutah ou Hanane. Le chanteur et compositeur Saïd Bestandji qui avait formé et composé pour de grands chanteurs n'a également pas eu sont droit de reconnaissance si ce n'est son statut de chanteur moderne et d'opéra. A Oran, Hadjouti Boualem n'est également connu que grâce à ses quelques chansons enregistrées sur disques 45 tours alors qu'il a composé et accompagné les plus grands maîtres de la chanson oranaise, notamment son oncle Blaoui Houari.
Des chanteurs musiciens
La preuve que la voix prime sur l'instrument est également constatée chez Hadj Mohamed Tahar Fergani qui maîtrise plusieurs instruments, notamment le luth et le violon. L'un des rares chanteurs à avoir réussi à mettre en avant son instrument de musique est Hamdi Bennani qui a même su choisir la couleur blanche de son violon pour faire la différence. Il est vrai que le grand public connaît les virtuoses tels que Mustapha Skandrani, mais rares sont ceux qui connaissent Mohamed Behar, pourtant, ce dernier maîtrisait aussi bien le piano sans compter ses connaissances dans la musique andalouse.
Pour ce qui est des instruments à cordes, on parle du maître du Banjo Mohamed Tailleur et de Naguib, mais oublie souvent Cheikh Namous qui jouait merveilleusement des Touchias au Guenber. D'autres banjoistes tels que Mahieddine qui fut longtemps le bras de Guerouabi et Abdelkader Belhadj n'ont pas eu le droit à la célébrité. On se demande si les amoureux de musique Chaâbi savent que Moh Sghir reste le plus grand virtuose de la guitare et s'ils ont entendu parler du cithariste Benoit Lafleur. Les seuls citharistes connus dans le milieu du Chaâbi restent Boudjemaâ Ferguene qui avait accompagné les plus grands maîtres dont Hadj M'hamed El Anka et Mabrouk, mais on oublie souvent qu'une dizaine de citharistes sont des piliers des associations andalouses. C'est vrai que le roi de la Derbouka Alilou est connu, mais il n'a pas profité de son statut de grand musicien tout comme d'autres grands Drabkis tels que Zerrouk, Papou ou Slim dit Zinou, Amar Ezzine, Amar Beriri (oncle maternel du chanteur Laâgab) et Amar Tebbal (Aissani). Hadj M'nouer, Khelifa Belkacem, Omar Mekraza et Mohamed Zerbout étaient connus comme grands chanteurs de chaâbi, mais pas en tant que percussionnistes, pourtant c'était d'excellents Drabkis. D'ailleurs, Hadj M'hamed El Anka n'aurait jamais eu le titre de pilier du Chaâbi s'il s'était contenté à jouer à la Derbouka comme il l'avait fait à ses débuts dans les orchestres d'El Meknassi et de Cheïkh Nador ni au mandole dont il est le véritable maître.
El Anka a formé des musiciens
Il faut noter que, même si Naguib est devenu célèbre en tant que banjoïste, la plupart des élèves d'El Anka tels que Tamache Hsicen et Kamel Ferdjellah jouent merveilleusement au mandole, mais on ne les cite comme étant des élèves du maître dans le domaine de la chanson. C'est le même cas pour son fils El Hadi qui joue aussi bien au mandole qu'au piano dont il est parmi les meilleurs en Algérie.
C'est vrai que nos violonistes Mokhtari pour le moderne et le défunt Belkaid pour le classique ont le statut qu'ils méritent, mais d'autres tels que Hadj Medjber qui fut pendant des dizaines d'années le bras droit de Dahmane Benachour reste inconnu même chez les connaisseurs en musique andalouse.
Au fait qui parmi nous, connaît l'histoire du virtuose du violon Mahmoud Ould Sidi Sâid Qelb Eddelaâ qui a vécu à Blida ? D'autres violonistes tels que Mezghenna et Kasdali sans compter ceux de Tlemcen, Constantine, Annaba et d'autres villes n'ont pas eu le droit à la grande célébrité comme les chanteurs qu'ils ont accompagné.
L'Imzad qui fait l'exception
Des musiciens comme Kamel Belkhodja ou Mansour Brahimi qui maîtrise aussi bien le banjo que la mandoline, malgré la reconnaissance de leurs pairs restent tout de même l'écart et n'auront jamais le statut de star dont jouissent les chanteurs.
A Tlemcen, Cheïkh Larbi Bensari a été reconnu comme maître grâce à sa connaissance des noubas andalouses et sa voix, mais peu pour sa maîtrise du Rbeb tout comme Sadek Béjaoui qui se faisait accompagner lui-même du violon. Pour l'instrument à archet, les chanteuses targuies Dmeyla et sa sœur Byat Edaber, Alamine Khoulen et Chtima Bouzid ont fait l'exception car pour elles, la réussite par l'Imzad, ce merveilleux instrument du Sahara qui a mis la femme en avant.


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