En moyenne, 40 cas de rage animale sont enregistrés aux quatre coins de la wilaya de Chlef, selon les services d'inspection vétérinaire. «La moyenne de la rage dans notre wilaya oscille entre 30 et 40 foyers par an, ceci dit le risque est omni-présent», a déclaré un inspecteur vétérinaire, avant d'ajouter que le seul moyen de lutter contre cette maladie virale et contagieuse reste la sensibilisation de la population afin de procéder à la vaccination des chiens existant dans les maisons. Toute personne qui dispose d'un chien chez lui, elle doit normalement le vacciner chaque année d'autant plus que le coût de ce vaccin n'est pas cher puisqu'il coûte entre 200 DA et 250 DA et ce dans le but de protéger toute sa famille et d'éviter la propagation de cette maladie vers les voisins et les animaux. «Pour notre part, nous avons effectué des campagnes à la fois contre la fièvre aphteuse et la rage, comme nous avons prévu une campagne de vaccination durant le mois de novembre prochain», a confirmé le même inspecteur vétérinaire. Signalons qu'à chaque fois, l'inspection vétérinaire appelle la population, notamment les éleveurs à se rapprocher des services vétérinaires des communes de la wilaya, pour faire vacciner soit leur cheptel ou leurs chiens et chats, assurant que le vaccin antirabique est disponible en quantité suffisante. Les éleveurs, pour leur part, doivent prévenir à temps les services vétérinaires en cas de suspicion de la rage, pour prendre les mesures qui s'imposent. Sachant que, le virus de la rage (genre Lyssavirus) est présent dans la salive de l'animal (chien, animal sauvage…) en fin de maladie. La transmission survient le plus souvent après la morsure par un animal contaminé, par griffure ou encore léchage sur la peau excoriée ou sur une muqueuse. La contamination d'homme à homme est exceptionnelle (transplantations d'organes, transmission de la mère au fœtus). Le virus rabique est neurotrope : il infecte le système nerveux et affecte son fonctionnement. Il ne provoque pas de lésions physiquement visibles dans le cerveau, mais perturbe les neurones, notamment ceux qui régulent des fonctionnements autonomes comme l'activité cardiaque ou la respiration. Après quelques jours à quelques mois d'incubation le plus souvent, l'individu atteint développe un tableau d'encéphalite. La phase symptomatique débute souvent par une dysphagie (difficulté à avaler) et des troubles neuropsychiatriques variés, notamment l'anxiété et l'agitation. L'hydrophobie est parfois présente (due à la dysphagie). Une fois les signes déclarés, l'évolution se fait vers le coma et la mort (souvent par arrêt respiratoire) en quelques heures à quelques jours. Hormis quelques cas décrits, l'issue est toujours fatale lorsque la maladie est déclarée.