Les habitants de la cité des 104 logements dans la commune d'El Hachimia, 20 km au sud de Bouira, se plaignent des odeurs nauséabondes émanant d'une usine de traitement et de transformation des fientes en engrais biologique appartenant au Groupe Bali. Pour exprimer leurs mécontentements et leur colère, les protestataires se sont rassemblés, avant-hier, devant le siège de la daïra d'El Hachimia. Ils ont exigé à ce que les responsables de l'usine en question prennent en charge le problème des mauvaises odeurs dans les plus brefs délais. Ils ont interpellé les autorités locales pour intervenir et trouver une solution définitive à ce problème qui compromet la santé des populations et notamment des écoles primaires qui sont très exposées aux odeurs. Les effets négatifs sont déjà là, d'après les protestataires. Plusieurs personnes souffrent des allergies et d'autres maladies. Les mauvaises odeurs ne dérangent pas uniquement la cité des 104 logements, mais toute la ville d'El Hachimia. Dans le cas où les mauvaises odeurs ne s'arrêtent pas, les citoyens demandent à ce que l'entreprise soit délocalisée, car il ne s'agit pas d'une activité temporaire. «Nous avons pourtant alerté les autorités locales à plusieurs niveaux avant même que le projet ne commence. Nous leur avons expliqué que cette activité allait nous causer des désagréments et qu'il fallait prendre les mesures nécessaires pour ne pas en arriver là où nous sommes aujourd'hui», a déclaré un habitant de la cité des 104 logements qui est située à une cinquantaine de mètres de l'usine. Pour la cheffe de daïra d'El Hachimia qui a reçu, jeudi, une délégation des protestataires, elle a tenu à tenu à affirmer, sur les ondes de la radio locale, que deux sorties ont été déjà effectuées par une commission de daïra et la commission de contrôle des établissements classés de wilaya. Elle a déclaré également que les responsables de l'usine lui ont signifié qu'il s'agissait uniquement des essais et que les mauvaises odeurs devraient disparaître dans quelques jours. Des responsables de l'APC ont tenu à affirmer qu'ils ont pris les mesures nécessaires pour préserver la santé et le bien-être des citoyens de la commune quitte à obliger l'investisseur à changer d'activité.