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Sofiane Feghouli sur l'équipe d'Algérie : «On doit assumer, on ne peut pas se cacher»
Publié dans Le Temps d'Algérie le 17 - 11 - 2018

Galatasaray et ses difficultés, sa carrière, son profil, et bien sûr la sélection algérienne : Sofiane Feghouli a accordé un long et riche entretien à Francefootball.fr.
Sofiane, vous avez été un membre important de la belle saison de Galatasaray en 2017-18, qui a abouti sur un titre de champion. Mais depuis août, vous jouez très peu (huit apparitions en Championnat, pour trois titularisations). Pourquoi ?
En début de saison, j'ai pris part à la Supercoupe de Turquie (NDLR : défaite aux tirs au but face à l'Akhisar Belediyespor). Derrière, je n'ai plus du tout joué, si ce n'est deux minutes par ci, cinq minutes par là… Récemment, je suis un peu mieux entré dans l'équipe. J'étais titulaire le week-end dernier. On restait sur cinq matches sans victoire, là, on a gagné 3-0 à l'extérieur (à Kayserispor), j'ai quasiment joué tout le match (88 minutes). Donc je suis vraiment content. Les supporters étaient satisfaits de ma prestation. Il fallait répondre présent. Quand on a peu d'opportunités, il faut savoir les saisir. Ça s'est super bien passé. J'espère que cela va faire changer d'avis l'entraîneur et le staff technique pour enchaîner les rencontres en tant que titulaire. Je ne suis pas un joueur de deux ou cinq minutes. J'ai assez prouvé par le passé, notamment avec le titre de champion de Turquie la saison dernière. J'ai besoin de jouer et d'avoir de la continuité.
Vous a-t-on dit pourquoi on ne comptait pas sur vous ?
Sincèrement, je n'ai pas eu d'explication de qui que ce soit. Je n'ai jamais échangé à ce sujet avec l'entraîneur. Je suis resté professionnel. J'ai été patient, j'ai travaillé de mon côté, en étant toujours irréprochable et en attendant que mon heure arrive. J'ai eu la chance de pouvoir retrouver la sélection le mois passé, le coach m'a appelé malgré mon faible temps de jeu. Moralement, ça m'a aidé et, physiquement, il m'a donné du temps de jeu. La sélection m'a tendu la main à un moment où j'étais moins bien. C'était important.
Paraît-il que Galatasaray n'était pas forcément contre votre départ l'été dernier…
Je ne sais pas si le club avait besoin d'argent avec le titre de champion et le fait de disputer la Ligue des champions qui rapportent beaucoup. Donc je ne pense pas. Ne pas démarrer dans le onze titulaire après un titre de champion était surprenant. Beaucoup de gens ont d'ailleurs été surpris. En football, on sait comment c'est : il y a beaucoup de facteurs extra-sportifs qui comptent énormément. J'ai trois ans et demi de contrat et je compte aller au bout. Je me suis inscrit sur du long terme, avec l'ambition de gagner des titres et de jouer la Coupe d'Europe. Après la Premier League, j'ai accepté ce challenge pour ça. Je suis très heureux dans ce club, avec la vie à Istanbul qui me convient parfaitement.
Et avec des supporters toujours très présents.
Ils sont toujours au top. Cela te pousse à donner le meilleur de toi-même. Il y a une exigence, on te rappelle que tu es toujours dans un grand club. Il faut gagner. Si je n'ai pas cette adrénaline, ce n'est pas du football. C'est vraiment plaisant de jouer dans des stades pleins. C'est une chance.
Entre les fans de Galatasaray et les supporters de l'Algérie, niveau ferveur, vous êtes servi…
Oui, ça se ressemble. Il y a beaucoup de similitudes. Je ne suis pas dépaysé !
Parlez-nous de Fatih Terim, votre entraîneur. Comment est-il au quotidien ?
Il n'aime pas la défaite. On est peut-être un peu moins bien cette saison, mais c'est parce qu'il y a eu des changements de joueurs, il faut que ça prenne. Ça demande du temps. On joue tous les trois jours donc c'est différent. Mais il a de l'expérience et j'espère qu'on pourra parvenir à remporter le titre en fin de saison. C'est l'objectif principal. Avec aussi l'envie d'aller le plus loin possible en Coupe d'Europe.
Grenoble, Valence pendant cinq saisons, West Ham et désormais Galatasaray : à 28 ans, comment jugez-vous votre évolution de carrière ?
J'en suis content. En Angleterre, avec l'entraîneur en place (Slaven Bilic), je n'ai pas eu l'opportunité de jouer. Je voulais voir ce que c'était. Je suis parti. Galatasaray m'a proposé un beau projet, a insisté. J'arrivais à un âge où je devais gagner des titres. Revenir en C1 me tenait à cœur, même si je n'ai pas encore pu y goûter, c'est un peu dommageable. Je ne regrette pas ce choix.
Et au niveau du jeu ?
À terme, je vais davantage jouer dans un milieu à trois, un poste où j'ai été formé et que je connais très bien. J'évolue comme ça en sélection. Même chose parfois en club comme lors du dernier match. J'ai été positionné sur un côté pendant dix ans. Désormais, petit à petit, je vais rentrer dans l'axe, pour être au cœur du jeu. Ça me plaît.
Malgré vos difficultés personnelles de début de saison avec Galatasaray, Djamel Belmadi vous a appelé avec l'équipe nationale en octobre et en novembre. Est-ce un soulagement ?
La sélection me tient à cœur, avec l'envie que les choses se passent mieux qu'auparavant. Djamel Belmadi est un vrai meneur d'hommes, avec les qualités d'un grand coach. Il a fait ses preuves au Moyen-Orient. Il nous apporte son expérience. Ça me fait du bien de me ressourcer en sélection. Il compte sur moi, j'essaie de lui rendre la pareille sur le terrain en prenant mes responsabilités.
Avez-vous un rôle de leader ?
Je suis un des plus anciens donc je ne peux pas me cacher. J'essaie de motiver les troupes, intervenir quand ça va ou non, corriger certaines choses, même si le chef, c'est le coach et il dit les bons mots quand c'est nécessaire. Tactiquement, le travail est très bon. Il ne peut pas tout changer du jour au lendemain, ça prend du temps. Avec les anciens, M'Bolhi, Halliche, à nous aussi de l'aider dans sa mission. On a un rôle important pour que ce groupe de qualité puisse changer d'état d'esprit petit à petit pour jouer à un haut niveau.
Quel est votre avis sur la situation actuelle de votre équipe nationale et avec toute l'instabilité qu'il y a pu avoir ces dernières années ?
Je suis partisan de dire que c'est davantage de la faute des joueurs quand ça ne va pas. Des coaches mauvais, il y en a partout, ça part, ça vient. Mais les joueurs sont principalement les mêmes. Au bout d'un moment, quand tu vires un coach, puis deux, puis trois, c'est aux joueurs de se remettre en question. C'est qu'il y a un problème au sein de l'effectif. Ça fait un moment que l'équipe ne va pas bien. Personnellement, je n'ai pas été appelé pendant près d'un an, je suis revenu et, sincèrement, je vois un changement par rapport au passé. Ça prendra du temps. En plus, en Afrique, les matches sont très difficiles. Mais, sincèrement, je pense qu'on a les qualités. Aux joueurs de saisir leur chance quand on fait appel à eux. La concurrence est revenue alors qu'il y en avait moins par le passé. Ça amène une dynamique positive. Ça va le faire !
Juste avant, vous parliez de «changer l'état d'esprit» du groupe. Vers quoi faut-il tendre ?
Des choses basiques, comme gagner des duels. Vous avez des matches où ça ne ressemble parfois même pas à du foot, mais plutôt du rugby. C'est du gagne-terrain lorsque les conditions sont catastrophiques. Il faut alors remonter le bloc et avoir une certaine discipline tactique en mettant plus d'envie. Il y a une expression que j'ai entendu de la part de Djamel Belmadi, c'est «Avoir du cœur et des jambes». C'est très simple mais c'est exactement ça, notamment quand vous allez jouer à l'extérieur, en Afrique. Si on met tous cette envie, ça peut le faire parce qu'on a de la qualité. On a des attaquants décisifs, on est en train de retrouver une certaine sécurité défensive, chose qu'on avait plus du tout. Une équipe et un noyau dur vont se dégager progressivement.
Une chose est claire : une qualification pour la CAN 2019 est indispensable. Ce serait terrible de ne pas se qualifier…
Oui, absolument. C'est impensable de ne pas aller à la CAN. On se doit de gagner au Togo, puis contre la Gambie. Il n'y a pas d'excuses. On doit assumer, on ne peut pas se cacher. À nous, les joueurs, de prendre les choses en main.
Globalement, comment expliquez-vous que l'Algérie ne parvienne pas à enregistrer des bonnes performances ? A-t-on pu hisser cette équipe trop haut trop vite ?
S'il n'y a pas un collectif soudé, excepté Messi et Ronaldo qui peuvent vous faire des différences sur une action et marquer, personne ne peut se reposer sur des individualités. Il faut un collectif fort. Aujourd'hui, peut-être que ce ne sont pas les meilleurs qui doivent jouer mais les plus rigoureux, les plus travailleurs. Il faut s'appuyer à 80% sur une base de joueurs généreux, qui en veulent. On doit fonder notre équipe sur quelque chose de fort, en se battant les uns pour les autres. Être sincère par les actes sur le terrain.
Sentez-vous que l'action de Djamel Belmadi va dans ce sens ?
Oui, il est l'homme qu'il faut pour l'Algérie. C'est l'homme de la situation. Il a conquis tout le monde de par sa franchise et son professionnalisme. Des gens vont toujours chercher la polémique, mais ça fait partie du jeu. À nous, les joueurs, d'être ensemble avec le staff. Lors du dernier match à domicile, on a pu voir le public venir en nombre à Blida. Avec une ambiance exceptionnelle. Les supporters y croient. On sent qu'un engouement est revenu. Les gens voient qu'on a un technicien humble et professionnel, avec des joueurs qui en veulent. On peut faire de belles choses. Cette victoire au Togo est primordiale, ça nous ferait du bien au moral. On sait que ce ne sera pas facile. Il faut y aller, leur rentrer dedans et leur faire mal. 40 millions d'Algériens sont derrière nous. C'est pour eux qu'il faut jouer.


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