Comme prévu, le sélectionneur national, Djamel Belmadi, a riposté aux attaques et accusations proférées à son encontre par le désormais ex-DTN de la FAF, Rabah Saâdane. Une riposte sèche et cinglante. «Je suis arrivé à Alger il y a 4 jours en même temps que mes parents qui sont partis à Mostaganem. On a reçu le bus en pleine tête, avec M. Saâdane à la place du chauffeur. C'est tellement sordide, c'est tellement fou. Ce sont des inepties. C'est de la mythomanie ! J'ai eu un sentiment de colère. Ça fait mal, très mal même. J'étais dans tous mes états. Il y a très longtemps, lors de la CAN 2004, il y a eu des déclarations de M. Saâdane sur moi. Je ne voulais rentrer dans ce jeu là. J'étais en face de lui à participer à une Coupe d'Afrique. Il est arrivé au dernier. On n'a jamais échangé. Quand on a échangé, j'ai dit en face de lui les choses que j'avais à dire. Sans réponse. Un jour je lui dirai tout en face. C'est la manière dont je procède. J'aurai du, en tout cas, tué le bébé dans l'œuf. J'aurais du intervenir en 2004. C'est très grave ce qu'il avancé sur moi. C'est de la folie. Je ne vais pas descendre à un si bas niveau. Je viens en Algérie, en équipe nationale, avec fierté et honneur, laissant derrière moi ma famille et un certain confort. Que Dieu me punisse ici et au-delà, si c'est 0,001% de ce qu'a dit M. Saâdane est vrai. Tout ce qu'il a avancé sur moi est archi-faux. C'est inventé», pestait Belmadi en conférence de presse. «J'ai bon espoir pour Mahrez » Le nouveau sélectionneur national a pris, d'autre part, la défense de la vedette de l'EN, Riyad Mahrez, dont le rendement sous les couleurs nationales laisse à désirer. «S'il faut le mettre sur le banc de touche, je le ferai. Il est au même titre que les 23 joueurs sélectionnés. C'est une maladie de le mettre sur le banc sur un match ou deux. De part sa position, Mahrez a besoin d'un terrain favorable, ce qui n'était pas le cas en Gambie. C'est un joueur qui peut jouer à droite et à gauche, mais il préfère jouer à droite. J'ai bon espoir pour lui. Il faut l'aimer. Je sais qu'il y a un décalage entre ce qu'il fait en Angleterre et ce qu'il produise en équipe nationale. Je ne suis pas là pour en parler. Je suis là pour trouver des solutions. Riyad a besoin d'être mis en confiance. Il sait ce qu'il doit faire. Il a envie de briller avec son pays. Il aime son pays, il passe ses vacances à Tlemcen. On verra Riyad donner sa pleine mesure très bientôt», a affirmé Belmadi qui n'écarte pas la possibilité de faire jouer Feghouli à droite et Mahrez à gauche, comme le faisait Vahid Halilhodzic. «Avant, Feghouli évoluait à droite et Mahrez à gauche pour faire des centres à Slimani qui excelle dans le jeu aérien. Aujourd'hui, C'est Bounedjah qui est en pointe et il a un autre style de jeu. Mais, tout est possible. Face à la Gambie, Riyad a été décalé à gauche lorsque Feghouli a été incorporé. J'ai aussi la possibilité de faire jouer Sofiane dans un autre registre», a précisé le nouveau patron des Fennecs, qui s'est expliqué, hier, sur les changements opérés au niveau de l'effectif, en prévision de la double confrontation contre le Bénin, les 12 et 16 octobre, à Blida et Cotonou respectivement. «Je suis encore en train de faire une revue d'effectif. Gagner nos matches est une priorité, mais il faut préparer au même temps l'avenir, un avenir proche, sans toucher à une certaine ossature. C'est aussi important. Je n'ai que les dates FIFA pour faire cette revue d'effectif. Les joueurs qui n'ont pas joué contre la Gambie et ceux qui ne sont pas avec nous lors de ce stage n'ont pas démérité. Ceux qui ne sont pas re-convoqués vont bien évidemment revenir en sélection. On va les revoir et leur donner du temps de jeu», a annoncé Belmadi qui n'a pas assez de temps pour préparer le choc de ce vendredi (20h45) contre les Ecureuils du Bénin. «Les joueurs sont heureux de rejouer à Tchaker» «Ma difficulté est le peu de temps que j'ai pour préparer ce match. La première vraie séance est faite ce mardi. On va mettre en place le jeu que l'on veut appliquer. Ça va prendre du temps. On doit imposer, vendredi, le football que l'on veut pratiquer. Les joueurs vont m'aider avec leur concentration et leur abnégation. Ils retrouvent la sélection avec beaucoup de joie», dira t-il, tout en s'expliquant sur le retour de l'EN à Tchaker. «Nos joueurs sont heureux de rejouer à Tchaker. On a décidé de retourner à un stade qui nous a largement souris, qui a vécu des soirées importantes pour le football algérien dans les éliminatoires du Mondial 2010 et 2014 aussi. Les joueurs se sentent bien à Tchaker. Revenir à Blida est, pour moi, une nécessité dans un premier temps. On aura aussi l'occasion de jouer au 5-Juillet qui est une enceinte historique. On va aller piano-piano, étape par étape, comme un boxeur qui redémarre à zéro. On va grandir doucement. J'espère que le public sera là et qu'on va lui donner ce qu'il attend de nous. Tout ne sera pas parfait. C'est impossible en si peu de temps. Le cœur y sera en tout cas et le plus important, c'est la victoire. Cette double confrontation contre le Bénin est importante, mais pas décisive. Je veux que nos supporters soient heureux après ce match contre le Bénin», lance Belmadi qui a affiché, à nouveau, son ambition de gagner la CAN 2019. «Il faudra trouver le bon groupe de joueurs et ne pas se tromper. Il faudra aussi mettre le meilleur onze, le plus performant, et faire en sorte d'avoir le meilleur système de jeu, ainsi qu'une identité de jeu. On n'a besoin d'un peu plus de temps pour aller affronter les meilleurs. Je bagarre pour être prêt le plutôt possible. Je veux arriver à la CAN avec des certitudes. Il faut aller gagner cette CAN», a-t-il signifié. «Bounedjah est un gros gagneur» Belmadi a pris, aussi, la défense de Baghdad Bounedjah, au cœur d'une grosse polémique actuellement au Qatar. «Baghdad a une chose essentielle que j'apprécie chez lui, c'est l'envie de réussir. J'ai joué contre lui au Qatar. C'est le poison à surveiller. Je le craignais vraiment. On connaît ses qualités techniques et sa qualité de buteur. C'est un gros gagneur. Des fois, ça déborde. Il a vécu une grosse frustration après les deux dernières contre-performances de son club en Ligue des champions asiatique et en championnat. il faut qu'il gère ses émotions. Il vient en sélection avec une grosse volonté. C'est une bouffée d'oxygène pour lui d'être là. Il est à présent loin du tumulte. Il a envie de briller en sélection, de marquer son territoire et son passage en équipe nationale. Il se dit qu'il est en retard, il veut marquer des buts et les esprits», a-t-il précisé.
