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Leurs maisons sont classées «précaires»: Des habitants de Messelmoune (Tipasa) refusent le relogement
Publié dans Le Temps d'Algérie le 24 - 11 - 2018

Les habitants de la cité «Haï El Asfel», vieux quartier de la commune côtière de Messelmoune construit au pied des monts, à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest du chef-lieu de la wilaya de Tipasa, refusent la décision des autorités locales de classer leurs maisons comme «cité d'habitat précaire» et de bénéficier d'appartements dans le cadre d'une opération de relogement.
Une décision qui reste «en sursis» à ce jour, suite au refus des habitants concernés d'évacuer leurs maisons, classées précaires, pour certains, ou érigées de manière anarchique pour d'autres. Les occupants de ces maisons invoquent, selon les échos recueillis sur place par l'APS, un «attachement» à leurs demeures ayant pour eux «une grande valeur sentimentale». Le problème de ce quartier, s'étendant sur 8 hectares, se complique davantage, quand on sait, qu'il est situé dans l'assiette, déclarée, en vertu du décret présidentiel de 1988 «Zone d'expansion touristique (ZET) de Messelmoune (175 ha)», ce qui explique la non-régularisation (au plan juridique) de la situation de ces habitations. Historiquement, «Haï El asfel», est le premier quartier créé, par les autorités coloniales françaises en 1958 dans cette commune, à l'entrée-est de la ville. Sa création était inscrite, alors, dans le cadre du «projet de Constantine» visant à réunir des habitants d'un nombre de villages de la région de Bouhellal, dans une sorte de camp de concentration facile à contrôler, au vu de la force des actions de résistance dans cette région révolutionnaire, comptant plus de 700 chahid. Selon Mme Chouiter Fatma Zahra, chef de daïra de Gouraia, ce quartier est concerné par le programme d'éradication de l'habitat précaire à Messelmoune, visant la distribution de prés de 600 logements. La responsable a souligné son inscription au titre de ce programme, sur la base de plusieurs considérations liées, notamment aux «demandes exprimées par un nombre d'habitants de cette cité, pour être relogés», et à la «situation précaire de certaines habitations», a-t-elle assuré. «Notre soucis est la préservation de la santé des citoyens, du fait que le quartier est mitoyen à Oued Messelmoune, outre le problème de rejet des eaux usées, dans une partie de ce quartier», explique la responsable locale. A noter que le programme d'éradication de l'habitat précaire stipule la démolition des logements, dés leur évacuation par leur occupants, d'où le refus exprimé par les habitants de «Haï El Asfel», d'être relogés. Selon les chiffres fournis par Mme Chouiter, la commission ad hoc de la wilaya, créée cette année après le recensement de 2007, a recensé plus de 210 familles habitant à Haï El Asfel, dont 75 parmi elles bénéficiaires de logements de différentes formules et d'assiettes foncières, au moment ou 200 autres familles ont introduit des demandes pour bénéficier d'un logement public locatif (LPL). Néanmoins, la décision finale de l'éradication du quartier et le relogement de ces habitants revient au wali, nouvellement installé ? la tête de Tipasa. «Cette décision sera basée sur les résultats du travail de la commission de wilaya, au cas par cas et en toute transparence», a-t-elle dit.
Vers un reclassement des zones urbaines
A ce jour la concrétisation de projets d'investissement au niveau des 22 Zones d'expansion touristique (ZET) créées à Tipasa, en vertu du décret présidentiel de 1988, actuellement en cours d'examen, par le Gouvernement, en vue de l'adoption de leurs plans d'aménagement, demeure tributaire du sort à réserver aux ensembles urbains et autres équipements publics crées dans le périmètre de ces zones, avant leur déclaration en tant que telles (ZET). Ceci d'autant plus que ces ensembles urbains se sont étendus, au fil des années (dont particulièrement durant les années 80 et la décennie noir), sans aucune coordination avec les services urbanistiques concernés de la wilaya. Un véritable «casse-tête» pour les autorités locales, à cause des problèmes rencontrés dans le règlement de la situation des constructions, dans le cadre de la loi 15/08, dont notamment en matière de délivrance du permis de construction ou d'introduction des dossiers de conformité. Pour palier au retard accusé dans l'adoption des études des plans d'aménagement des ZET, la direction du tourisme de Tipasa a émis une «proposition importante», que les responsables locaux estiment être «la solution idoine au problème». Selon Hadia Chenit, directrice du tourisme de la wilaya, ses services ont proposé un «déclassement ou du moins l'extraction du foncier urbain construit (englobant habitations et équipements publics) des surfaces affectées aux ZET». «La proposition a été introduite auprès du secrétariat général du Gouvernement», a-t-elle fait savoir en expliquant à l'APS que le déclassement proposé englobe une assiette globale de 320 ha abritant des ensembles d'habitations et des équipement publics, repartis sur sept (7) ZET de la wilaya (dont celle de Messelmoune), d'une superficie globale estimée à 1.129 ha. La ZET de Messelmoune s'étend sur 175 ha, en partant de l'Oued Messelmoune à l'Est jusqu'à l'Oued Essebt à Gouraya. Elle est limitée au Nord par la RN11, en parcourant la cote sur un linéaire de 7.500 mètres de plages. Un foncier de huit hectares de cette ZET est concerné par un déclassement, soit l'assiette englobant le quartier «Haï El Asfel», en plus d'un nombre d'équipements publics dans cette ville.
Préserver de la mémoire de la ville
Toutefois, les habitants de cette cité fondent de grands espoirs sur «une compréhension» de la part des autorités locales, pour leurs revendications, jugées «légitimes», selon eux, car visant la «préservation de la mémoire collective et de l'histoire de leur quartier», affichant leur «détermination à ne pas quitter les lieux», revendiquant un «déclassement et une régularisation juridique» du site. «Je ne suis pas contre un relogement, mais plutôt contre une démolition des habitations», a tenu à préciser l'un des habitants, Abderrahmane Moussaoui, plaidant pour une étude «au cas par cas, des dossiers des demandeurs de logements». Il a, en outre, exprimé son «refus catégorique» du classement de son quartier comme «habitat précaire», affirmant que ses habitants «vivent bien et disposent de toutes les commodités nécessaires». La cite «Haï El Asfel» dispose d'un réseau électrique depuis 1974, et compte le premier foyer-pilote ayant servi de modèle, lors de la première mise en service du réseau de gaz naturel installé en 2015. Encore plus, une décision de la wilaya, datée de 1988 a introduit le quartier au patrimoine communal de la ville de Messelmoune, a-t-fait savoir. Les facteurs cités par cet habitant sont selon lui «incitatifs» pour la préservation de la mémoire du quartier. «Le nombre d'habitants de cette cité vivant dans des conditions précaires ne dépasse pas les 5%, au plus», a-t-il assuré, appelant le wali de Tipasa, à revenir sur la décision de démolition prise précédemment.


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