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Turbans blancs «new look»…
Publié dans Le Temps d'Algérie le 12 - 12 - 2018


Et revoilà que les imams refont l'appel au dialogue et à la concertation. Ils dénoncent, entre adhans et communiqués de presse, l'autoritarisme de leur tutelle qui les marginalise en entravant leur activité syndicale. C'est qu'ils ont une tutelle et même un syndicat qui les voit grandir à l'ombre des minarets. Mais bon, ils revendiquent et menacent de recourir, avec regret (…), à la protesta sous le slogan : Le rassemblement des turbans blancs. Turbans blancs sans doute, pour signifier qu'ils se démarquent du noir extrémiste et fanatique de triste mémoire. Non, le turban blanc espère, juste, ne pas faire chou blanc avec une revendication qui remonterait à 2013. Il a trop attendu en trimant contre les fadaises et les bondieuseries importées durant les années noires. Cette bêtise humaine, il la combat en prêchant la bonne parole au pied de son minbar. Certes, des résidus de cette bêtise humaine rôdent encore alentour du politico-religieux, mais il sait où se cache et hurle le loup, cet hurluberlu de l'âge des cavernes. Lui, en turban blanc immaculé, il sait manier l'invective adoucie, le verbe qui fait mouche. Il maîtrise parfaitement l'art de la critique, la technique de l'activité syndicale. En quelques mots, écrits ou dits sur des plateaux-télé, il revendique. Il ambitionne plus, en salaire décent, en logement bienséant et, pourquoi pas, en voiture de fonction en bas de l'escalier. Demain, ça sera le chauffeur, la secrétaire, les frais de voyage, de représentativité et tout ce qui avec une fonction déjà assurée, au-delà de la pension de retraite. Bizarre, ce turban blanc qui menacerait de s'enturbanner de grève en cas de résistance à sa doléance pacifique. C'est assurément une tendance new- look et, en termes de plan de carrière, nous en connaissons qui ne diraient pas non à ce bréviaire. Dans tous les corps de métier, syndiqués ou pas, est-ce le même son de cloche ? On sait qu'il y a du grabuge entre le ministère de l'Education nationale et les responsables des six syndicats, on sait aussi que certains travailleurs de la sidérurgie sont à l'étroit dans leurs petits souliers etc. Mais ces marasmes mus par de gros sabots finiront par s'estomper, sans turban blanc ou autre. Les imams, eux, se prennent au sérieux sous des cieux pourtant cléments. Un sérieux qui traite de la revalorisation salariale, du statut de l'imam, de la dépénalisation du métier et des formations continues dans les universités. Autrement dit, faire table rase du passé et être mis au parfum de la modernité. Et nous qui croyions, ignorants que nous étions, qu'un simple salaire en contrepartie de l'exercice de la foi était une vue de l'esprit. C'est vrai que la fréquentation des mosquées est loin d'être une fidèle habitude ou un passe-temps favori, mais on apprend. Fini, donc, cet imam qui vivait d'oboles et de dons librement consentis par les fidèles de son douar, village ou quartier. Chacun selon leurs moyens et leur bon vouloir, ces fidèles veillaient à ce que leur imam ne manque de rien. De l'histoire ancienne que ce temps où la considération respectueuse de l'imam se mesurait à sa foi en l'humain et sa capacité à écouter l'autre. L'exercice de la foi est désormais négociable en espèces sonnantes et trébuchantes. Sujet à plan de carrière, assorti de revendications ou surenchères, il est syndiqué, pardi ! Mais on a peut-être raté un épisode de l'honorable profession de foi…

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