Dans une correspondance adressée au Premier ministre, au ministre de la Justice et au ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, les fidèles accusent l'imam de la mosquée d'être derrière cet acte. De nombreux fidèles de la mosquée Imam-Malik à haï Bensouna (commune de Chlef) ont été désagréablement surpris par la destruction de la partie supérieure du minbar (chaire d'une mosquée). Dans une correspondance adressée au Premier ministre, au ministre de la Justice et à son collègue des Affaires religieuses et des Waqfs, dont nous disposons d'une copie, les fidèles accusent directement l'imam de leur mosquée d'être derrière cet acte. Selon leurs témoignages à ce propos, "c'est l'imam de cet établissement religieux qui a procédé, illégalement au cours de la semaine dernière, à la destruction de la partie supérieure du minbar pour des raisons que tout le monde ignore. Pourtant, pas moins de 16 imams, sans compter de nombreux bénévoles, s'y sont succédé avant lui, sans que personne n'ait osé toucher à quoi que ce soit à l'intérieur de la mosquée. Avec cet acte que nous condamnons tous, il a directement touché aux valeurs de l'islam et des musulmans aussi. C'est pourquoi nous demandons aujourd'hui à toutes les autorités locales et nationales du pays directement concernées par cette affaire d'intervenir et de stopper ce genre d'agression à l'encontre de nos institutions religieuses. Elles doivent également prendre les sanctions qui s'imposent à l'encontre de ceux qui sont à l'origine de cette agression inqualifiable", dénoncent les fidèles de la mosquée. Pour sa part, le directeur local des affaires religieuses et des waqfs, que nous avons contacté à ce sujet, a fait savoir que plusieurs mesures ont été prises par la direction de tutelle suite à cet acte. "Immédiatement nous avons traduit l'imam en question devant le conseil scientifique où il a répondu de son acte. Il s'est excusé par écrit en déclarant qu'il a agi de la sorte en supprimant uniquement une partie se trouvant à l'extrémité du minbar où se trouvait la sonorisation de l'établissement, car, d'après lui, tout le monde pouvait y accéder et utiliser cet équipement. Suite à cela aussi, un avertissement lui a été infligé, car même s'il avait agi de bonne foi, cela s'est produit sans l'accord de la direction. Nous l'avons même sommé de réparer les dommages causés et, enfin, nous avons également désigné un autre imam comme premier responsable de ladite mosquée", précise notre interlocuteur. AHMED CHENAOUI