«La Ligue des Etats arabes n'envisage pas de discuter de l'invitation de la Syrie au sommet de l'organisation en Tunisie, lors de la prochaine rencontre au Liban, où Damas n'a pas, non plus été invité», a dit le président de la Ligue arabe à un média russe. Il a dit que le sommet à Beyrouth aurait lieu janvier, en dépit de la demande du porte-parole du parlement libanais de le reporter. Plus tôt, plusieurs pays, et même le parlement arabe, s'étaient prononcés en faveur du retour de la Syrie au sein de l'organisation régionale. La Syrie avait été suspendue de la Ligue des Etats arabe en novembre 2011, en raison des affrontements des forces gouvernementales avec l'opposition armée. Plusieurs pays arabes avaient alors rappelé leurs ambassadeurs en poste à Damas. Les autorités syriennes avaient ensuite annoncé qu'elles rejetaient la décision des chefs de diplomatie arabes, et avaient qualifié leur suspension d'illégale. La semaine dernière, la chaîne libanaise Al Mayadeen avait fait savoir que l'Arabie saoudite, considérée comme le principal opposant aux autorités syriennes dans le monde arabe, avait dit qu'elle ne s'opposait pas au retour de Damas au sein de la Ligue. Des médias avaient ensuite rapporté, se référant à des sources diplomatiques syriennes, que Damas n'allait pas solliciter son retour au sein de cette organisation. Le 3 décembre, c'est l'Irak qui, à son tour, a soutenu le retour de la Syrie dans les rangs de l'organisation. Damas n'est pas pressé pour le retour à la Ligue arabe. Le président Bachar El Assad a triomphé contre les terroristes de Daech, sponsorisés par certains pays occidentaux et du Golfe. Damas, soutenu par la Russie et l'Iran, a combattu les terroristes de Daech, Djabhate El Nosra, Ahrar El Cham et Djeich El Islam, sponsorisés par certains pays occidentaux et du Golfe. L'adhésion de la Syrie à la Ligue arabe a été suspendue par les pays qui soutiennent les terroristes. Les Emirats ont rouvert l'ambassade à Damas, après la défaite des terroristes. Le Bahrein a repris la coopération diplomatique avec Damas. L'Arabie saoudite dit ne pas être contre le retour de Damas à la Ligue arabe. Certains pays occidentaux et du Golfe ne sont, aujourd' hui, pas opposés au rôle du président El Assad pour la paix dans ce pays. La réalité a donné raison aux pays qui n'ont pas rompu la coopération diplomatique avec Damas, dont l'Algérie.
