La chaîne pakistanaise GEO TV vient d'annoncer que la visite d'Adel al-Joubeir à Islamabad n'aurait pas lieu à la date prévue. En effet, le ministre délégué saoudien aux Affaires étrangères, qui devait remettre le message important du prince héritier, Mohammed ben Salmane, aux responsables pakistanais, a changé d'agenda, et se rendra donc en Inde. Lors de son entretien avec les médias à l'issue d'une réunion du Cabinet fédéral, le ministre pakistanais des Affaires étrangères, Shah Mahmoud Qureshi, a déclaré qu'il « s'était entretenu par téléphone, mercredi soir, avec le ministre délégué saoudien, et qu'il souhaitait se rendre au Pakistan». «Le ministre délégué saoudien aux Affaires étrangères délivrera un message important du prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane», a-t-il ajouté. «Les évènements survenus dans les relations entre les deux grands pays du sous-continent indien se produisent juste après la tournée asiatique du prince héritier saoudien », a écrit Fadahossein Maleki Al-Joubeir, qui était attendu dimanche à Islamabad pour s'entretenir avec les autorités pakistanaises. Sa visite en Inde intervient alors que les tensions entre l'Inde et le Pakistan ont atteint leur paroxysme, depuis l'attaque du 14 février à Pulwama. La situation s'est aggravée, lorsque l'armée pakistanaise a abattu, le mardi 26 février, deux avions indiens qui survolaient son espace aérien, et a fait prisonnier l'un des deux pilotes. L'Inde a reconnu avoir perdu un avion dans un combat aérien, au cours duquel elle a affirmé avoir, elle aussi, abattu un avion ennemi. Ces évènements ont porté un coup sévère à la normalisation indo-pakistanaise. Les deux voisins semblent être au bord de la confrontation, dans la région disputée du Cachemire. Certains médias pro-Riyad ont prétendu que le changement d'agenda d'al-Joubeir, avait pour but d'apaiser les tensions entre les deux pays. Il est à noter que lors de sa récente visite au Pakistan, Mohammed ben Salmane a investi 21 milliards de dollars dans ce pays. Après cette visite, le prince héritier s'est déplacé en Inde, où il a signé des contrats d'un montant de plus de 100 milliards de dollars.
