Les manifestations contre le 5e mandat d'Abdelaziz Bouteflika et le départ du système se poursuivent à Bouira. Après la grande marche de vendredi où des dizaines de milliers de personnes ont battu le pavé, hier, c'était au tour des avocats et des étudiants de descendre à nouveau dans la rue. À 9h, les avocats se sont rassemblés à proximité de la cour de justice. Ils étaient des dizaines à répondre à l'appel d'une marche contre la candidature du chef de l'Etat pour un cinquième mandat et le respect de la Constitution. Les robes noires ont appelé au départ du système. «La défense s'engage, système dégage», «La défense veut le respect de la Constitution», «Libérez l'Algérie», scandent les avocats tout au long du périple. «Nul ne peut arrêter un peuple sur le chemin de son destin», «Le peuple est la source de tous les pouvoirs», lit-on sur des banderoles qui ont été brandies par les avocats qui ont sillonné les rues et boulevards de la ville. La marche s'est terminée au siège de la wilaya. Après la prise de parole de certains avocats et la déclamation de l'hymne national, les marcheurs se sont dispersés dans le calme. Aussitôt la marche des avocats terminée, les étudiants de l‘université Akli Mohand Oulhadj quitte le campus. Ils étaient des centaines à se mobiliser pour la deuxième marche des étudiants. Mardi dernier, ils ont organisé une marche imposante. Les slogans des marcheurs sont les mêmes qu'on scande dans toutes les marches organisées à l'échelle nationale ces derniers jours. Le départ du système et le rejet du 5e mandat reviennent dans toutes les bouches. «Nous ne voulons pas le changement de la façade, nous voulons le changement du système», est le slogan écrit sur une banderole brandie par les étudiants qui se disent déterminés à se mobiliser pour le départ définitif du système. La marche des étudiants a pris fin sur l'esplanade de la maison de la culture Ali Zaâmoum qui est devenue l'endroit où convergent toutes les manifestations. Les deux manifestations se sont déroulées dans le calme. Aucun dispositif policier n'a été mis en place ni hier ni lors des premières marches ayant drainé des foules.
