L'annonce faite dernièrement par le directeur de la culture de Béjaïa, Omar Reghal, concernant l'organisation de soirées musicales durant le mois de Ramadan, à l'intérieur du site de la Casbah, dont la rénovation est en voie d'achèvement, a suscité le courroux des associations locales œuvrant pour la protection du patrimoine de la capitale des Hammadites. Hier, l'association culturelle et éco-touristique de la baie des Aiguades a affirmé son opposition ferme à la décision prise par la direction de la culture d'organiser des soirées à l'intérieur de la Casbah de Béjaïa, tout en appelant à consacrer l'argent destiné à financer ces festivités à réhabiliter les sites historiques situés dans le périmètre de l'ancienne ville de Bejaia. «Notre association s'indigne et s'oppose à l'organisation de ces soirées musicales, alors que l'état des lieux de notre patrimoine est peu reluisant. Nous proposons l'utilisation de cet argent pour restaurer les monuments historiques qui menacent ruine, comme Bab El Fouka, le Fort de Gouraya, la vielle Médina et la Porte Sarazine», a affirmé un membre actif de l'association culturelle et éco-touristique de la baie des Aiguades. Pour rappel, lors de sa visite d'inspection, effectuée récemment, au niveau du chantier de rénovation de la Casbah, le wali de Béjaïa, tout en constatant que les travaux avancent «d'une manière satisfaisante», a demandé au directeur de la culture d'ouvrir partiellement ce site historique aux visiteurs à l'occasion du mois de Ramadhan. Relancés en 2015, les travaux de restauration de ce vestige historique avancent à un rythme soutenu et dépassent les 90%, avait constaté le premier responsable de la wilaya. Dans un autre chapitre, la même association a dénoncé la volonté des pouvoirs publics de transformer l'ancien tribunal de Béjaïa, datant de l'ère coloniale et en cours de rénovation, en institut de musique, qui sera rattaché à l'institut de musique régional de Bouira. Il était prévu, auparavant, l'affectation de cet édifice à une école des beaux-arts. Le directeur de la culture avait déjà expliqué que ce changement est dicté par le manque de postes budgétaires.
