La régularisation du foncier constitue une lourde charge pour les autorités locales, et une véritable torture pour les habitants. Ces cas sont malheureusement vécus par les habitants du quartier Zeboudj dans la ville de Chlef). Elles sont, en effet, quarante (40) familles d'un ancien lotissement, dans les habitations réalisées dans le cadre de l'auto-construction durant les années 70. Les occupants demandent depuis des décennies des actes de propriété pour leurs habitations, afin de pouvoir régulariser leur situation administrative. Les chefs de famille se disent être dans le désarroi total, en raison d'une situation énigmatique qui leur empoisonne la vie. Ils se disent aussi victimes de la lenteur dans le processus de régularisation, raison pour laquelle ils appellent, encore une fois, les autorités locales à activer l'opération pour des bénéficiaires, comme eux, qui ont déposé leurs dossiers depuis plusieurs années. Une régularisation qui tarde à venir pour les uns, qui affirment avoir fourni aux services de l'APC tous les documents nécessaires d'un dossier leur permettant d'obtenir ce document administratif qui leur ouvrirait droit au livret foncier. Idem pour d'autres, qui s'efforcent de croire que leurs dossiers se trouveraient bien au niveau des services des domaines. Il est à noter aussi que les habitants ont, selon leurs propos, sollicité à maintes reprises le P/APC, le chef de daïra et le wali ; des promesses leur ont été faites pour régulariser leurs situations, mais elles sont restées au stade de simples promesses. «Chaque élu, au cours de ces quarante dernières années, nous promet de régulariser notre situation en nous délivrant les actes de propriété des terrains et d'améliorer nos conditions de vie. Mais depuis nous sommes toujours dans la même misère !», nous affirme un autre habitant du quartier. Se basant sur une batterie de textes, les habitants ont effectué de nombreuses démarches auprès des services concernés, mais en vain. «Nous espérons qu'une décision sera prise par le wali pour régler ce problème», indique un représentant des familles. Ces habitations sont anciennes, et de ce fait, leurs occupants ne réclament donc que la régularisation de leur situation administrative et non un relogement. Pire encore, la plupart de ces familles vivent dans des conditions lamentables et ne peuvent même pas effectuer de travaux d'aménagement. Les routes de ce quartier ressemblent à des pistes montagneuses, puisqu'elles n'ont jamais été goudronnées ni aménagées, n'ayant pas d'existence légale.