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Le combat, toujours
Publié dans Le Temps d'Algérie le 07 - 03 - 2009

Elle est de tous les combats. A croire qu'elle porte en elle les gènes de la lutte au quotidien. Sans répit, dans tous les domaines, l'Algérienne s'est mise au combat. Depuis la nuit des temps, sans répit, dans tous les domaines, elle lutte. Le flambeau allumé par la Kahina et Lalla Fatma N'Soumer, les premiers symboles du courage et de l'abnégation ne s'est jamais éteint. Sa flamme a brillé dans l'obscurité de l'Algérie pour l'éclairer à jamais et perpétuer le combat
des femmes.
Et c'est avec la même bravoure et autant de détermination qu'elle a fait sienne la lutte contre le colonialisme français dont l'objectif
était de bafouer les droits des autochtones, parfois les plus élémentaires, comme celui d'exister dans son propre pays. Comme son frère de combat, elle a laissé de côté, qui ses études, qui le cocon familial pour se consacrer à la libération du pays. Grâce à son intelligence et sa finesse légendaire, partout sur le territoire national, elle a été un excellent agent de liaison, d'approvisionnement, de diffusion de l'information.
Comme le souligne l'historien et auteur, Mohamed Harbi, dans un de ses ouvrages, «les luttes armées urbaines n'auraient pas eu la même portée sans elles». Ecolière, elle était sollicitée par les gens des villages et autres hameaux, pour la plupart analphabètes, pour leur lire les journaux. Aux fin fond des villages de l'Algérie profonde, elle a préparé les galettes que les moudjahidine prenaient dans leurs besaces avant de monter au maquis. En ville, dans leur foyer, ce sont elles qui confectionnaient soigneusement le drapeau national.
Aucune Algérienne, en somme, ne chômait. Pendant que d'autres si nombreuses, à la fleur de l'âge et belles comme le jour, ont rejoint le maquis, bravant le froid et les bombes de l'ennemi. Leurs noms sont si beaux que l'envie nous prend de les nommer une à une, pour les immortaliser à jamais pour les générations à venir.
Préparée pour soulever des montagnes
Les dures épreuves de la vie sont celles qui forgent l'individu, dit-on. Du combat pour recouvrer l'indépendance du pays, la femme algérienne a acquis cette force de caractère pour aller toujours de l'avant et ne pas céder de terrain.Quand on a connu les affres de la guerre, les tortures, quand on miraculeusement échappé à la guillotine, plus rien ne fait peur, comme le ressasse Nna Fetta, cette femme courage de la région de Béni Douala à ses petits-enfants, afin qu'ils sachent.
«Dans la tombe de mon mari, ce n'est pas un corps qui repose, mais des lambeaux de chair que j'ai moi-même ramassés, sous les coups de pieds du soldat français qui visait mon ventre pour faire tomber l'enfant que je portais.» Sa douleur, elle a dû la refouler pour continuer le combat et ce n'est qu'une fois l'indépendance du pays acquise, qu'elle craqua, épuisée par une dépression nerveuse qu'elle traîna des années durant.
Alors que d'aucuns ait eu la malveillance de vouloir occulter le rôle de la femme et son apport considérable durant la guerre de Libération nationale a réveillé en elle un acharnement à relever de nouveaux défis et à conquérir des droits pour elle et pour les générations suivantes. Le droit à l'instruction – dont ont été privées leurs mères à cause de la guerre, mais aussi de l'éloignement de l'école, particulièrement dans les régions enclavées – est certainement celui dont elle a le mieux usé.
Dans les années cinquante, le pourcentage des femmes alphabètes était de 4%. Au lendemain de l'indépendance, c'est massivement que la jeune femme et la jeune fille ont repris, qui le chemin de l'emploi comme infirmières, enseignantes, secrétaires, qui celui de l'école, des instituts voire de l'université. Les premières générations de médecins, de dentistes, d'avocates, d'enseignantes universitaires, d'ingénieurs, d'architectes, fruits de l'université algérienne sont sorties dès la fin des années soixante, forçant l'admiration et le respect du monde entier.
C'est vainement que l'on chercherait un seul secteur qui ne soit investi par la femme.
Aux examens, dans le milieu estudiantin, elle réussit mieux, ce qui a pour effet de la trouver en plus grand nombre. Dans le monde du travail, de par son nombre et sa persévérance, elle occupe les devants, même si elle reste minoritaire dans certains secteurs. Un combat sur plusieurs fronts qui ne s'arrêtera jamais.


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