La wilaya de Aïn Defla, essentiellement à vocation agricole, avec une production annuelle d'un million de quintaux de pomme de terre, soit 21% de la production nationale, ce qui la place, depuis plus d'une décennie à la tête des wilayas productrices de ce tubercule, est confrontée depuis avant-hier à un grave problème : le mildiou, cette maladie de la pomme de terre qui s'est propagée sur les milliers d'hectares cultivés à perte de vue au niveau notamment dans la plaine du Cheliff, d'El-Amara-El-Abadia et Aïn-Bouyahia, a-t-on appris d'une source de la Direction des services agricoles (DSA) de la wilaya. La sonnette d'alarme a été tirée hier par un responsable de la station régionale de l'Institut national de protection des végétaux (INPV) de Chlef dont dépend la wilaya de Aïn Defla, qui a lancé un appel aux exploitants agricoles et petits fellahs afin d'être vigilants et de procéder aux traitements chimiques préventifs contre la maladie avec les produits phytosanitaires appropries. Selon la même source, les conditions climatiques actuelles sont favorables à la prolifération de cette bactérie en raison des fortes précipitations qui se sont abattues récemment sur la région, suivies d'une forte chaleur inhabituelle. Selon un exploitant agricole de la commune de Aïn Bouyahia, le mildiou est une maladie redoutable qui peut facilement réduire à néant toute une culture en un court laps de temps, en attaquant au début les feuilles puis le tubercule. Pour parer à cette situation, un réseau de surveillance a été mis en place conjointement par les responsables de l'INPV de Chlef et les services agricoles de la wilaya de Aïn Defla.
