Le meneur de jeu des Verts, Sofiane Feghouli, attend avec impatience le premier match du Mondial contre les Diables Rouges de la Belgique qu'il ne redoute guère. Comment est l'état d'esprit du groupe à l'approche du premier match contre la Belgique ? Tout va bien. On s'est bien préparé et on va aborder ce match sereinement. Il y a une belle ambiance dans le groupe et on a hâte d'en découdre avec cette belle équipe de la Belgique. On va profiter des derniers jours qui nous séparent de ce rendez-vous pour corriger nos lacunes afin d'être prêt le jour J. Depuis que je suis en sélection, je n'ai jamais joué contre une équipe du même calibre que la Belgique. Les Belges sont les favoris et on va tenter de réussir un exploit afin de renforcer nos chances de qualification au second tour qui est notre objectif. On doit penser collectif, sinon on ira droit dans le mur. On va tout donner pour ne rien regretter. On n'a peur de personne. Vous avez suivi le match d'ouverture entre le Brésil et la Croatie, qu'en pensez-vous ? Le Brésil n'était pas supérieur à cette équipe de la Croatie qui a de grands joueurs. Je pense sincèrement que les Croates méritaient autre chose que la défaite si l'on se fie bien évidemment à la physionomie du match, marqué par une énorme intensité. Les équipes sont bien préparées pour ce Mondial et on a tiré beaucoup de renseignements de ce match d'ouverture. Les Belges vous craignent beaucoup ; veulent-ils vous mettre une pression supplémentaire en parlant de vous ? Les Belges ont bien étudié notre jeu, nous aussi, on a fait la même chose pour découvrir leurs forces et leurs faiblesses. On n'accorde pas beaucoup d'importance à ce qui se dit dans la presse, on est concentré sur la préparation de ce premier match du Mondial, qui est très important face à une équipe qui regorge de talents. On n'a rien à perdre, on tentera de réussir un exploit. Pour y parvenir, on doit penser collectif et faire preuve d'une solidarité sans faille. Vous vous appuyez sans doute sur le match contre la Roumanie pour préparer ce choc contre la Belgique, n'est-ce pas ? La Roumanie est la meilleure équipe qu'on a affrontée jusqu'à présent. On retient la deuxième mi-temps de ce match contre la Roumanie au cours de laquelle on a joué comme on voulait. On a réalisé de belles choses, on était bien tactiquement, on a bien bloqué l'adversaire, cette deuxième victoire est une référence pour nous. Lors de ce match contre la Roumanie, tout le monde s'accorde à dire que le flanc droit où vous évoluez devant Mehdi Mostefa pose problème, vous avez certainement tenté de corriger le tir avant d'affronter la Belgique ? Je ne suis pas d'accord, on n'a pas de problèmes sur le flanc droit. Tout le monde est concerné par le bloc défensif. Contre l'Arménie, on a fait une bonne première mi-temps, et une deuxième mi-temps timide. C'est le contraire qui s'est produit face à la Roumanie. On va essayer de faire 90 bonnes minutes face à la Belgique. On doit éviter de si longs passages à vide. Quelles seront, selon vous, les clés de ce match contre les Diables Rouges ? C'est l'humilité et la concentration avant tout. Il faut qu'on soit compactes et solidaires, car cette équipe de la Belgique possède des joueurs talentueux capables de faire la différence à tout moment. On doit aussi exploiter la moindre opportunité qui se présentera devant nous en attaque. Lors du stage effectué à Sidi Moussa, vous aviez avoué que vous aviez les jambes lourdes, comment vous sentez-vous à l'approche du premier match du Mondial ? On a bien travaillé et on sera tous prêts pour ce match sur tous les plans. Moi, je vais mouiller le maillot comme d'habitude et donner le meilleur de moi-même sur le terrain. Au cours du match contre la Roumanie, on a constaté que vous entendiez bien avec Djabou, mais aussi avec le nouveau venu, Mahrez... Oui, ça a bien marché entre nous ce jour-là et le plus important est de se retrouver face à la Belgique. J'espère qu'on fera la différence dans ce Mondial. Vous ne sentez pas une certaine pression surtout que vous êtes isolés ici à Sorocaba ? Non, pas de pression supplémentaire, on est là pour travailler. Le Mondial, c'est une autre chose. On sait que 40 millions d'Algériens attendent beaucoup de nous, on va mouiller le maillot, c'est sûr. L'entraînement que vous aviez effectué au stade de Sorocaba en présence du public vous a tout de même fait du bien, n'est-ce pas ? Oui, c'est bien de souffler un peu, de couper avec la routine, ça fait plaisir de sortir d'ici, de changer un peu. Le match contre la Belgique se jouera à 13h (heure brésilienne), c'est un petit avantage pour vous surtout que vous aviez déjà joué en Afrique sous une forte chaleur ? Il fait très chaud à 13h ici où le climat ressemble un peu à celui de l'Afrique. Même les terrains sont secs. Les équipes africaines pourront peut être créer l'exploit dans ces conditions. L'on annonce l'arrivée de Christian Gourcuff pour vous superviser lors de ce match contre la Belgique ? Je ne peux parler d'un entraîneur qui n'est pas sous contrat avec la FAF. Ce sera un manque de respect pour le coach qui est en place. J'espère qu'il va prolonger son contrat. Le football algérien vient de perdre l'un des anciens attaquants internationaux, Nabil Hemani en l'occurrence, et vous aviez observé une minute de silence à sa mémoire... Que Dieu ait son âme, moi je ne le connaissais pas. Mes camarades m'ont annoncé la nouvelle. On fera tout pour gagner mardi pour le pays et pour la famille du défunt.
