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Un site et une histoire aux oubliettes
Le parc d'attractions de Djebel El Ouahch
Publié dans Le Temps d'Algérie le 03 - 04 - 2009

Durant les vacances scolaires, les enfants ont eu droit à la détente et aux jeux. Mais que faire lorsqu'une ville aussi importante que Constantine ne leur offre pas d'endroit où se promener et passer d'agréables moments ?
A Constantine, l'unique lieu de distraction pour les familles, le parc de Djebel El Ouahch, est hélas fermé depuis quelques
années ! Le parc de Djebel El Ouahch est un espace qui s'étend sur une superficie de 19 ha au cœur de la célèbre forêt du même nom, située au nord-est de Constantine. Sa création dans les années 1980 a été la fierté de la ville qui offrait ainsi un espace naturel de détente et de loisirs pour les habitants d'une ville qui commençait à connaître une saturation sur tous les plans.
Depuis quelques années déjà, les infrastructures du parc d'attractions ont fini par être démantelées, laissant place à des «vestiges» en béton qui défigurent le site.Heureusement que Djebel El Ouahch, qui conserve encore des sujets témoins d'une antique forêt de chêne-liège, abrite aussi de nombreuses curiosités forestières, notamment un grand nombre de cèdres de l'Atlas.
Sur les quatre lacs de l'arboretum, deux sont entièrement à sec, en raison de fuites probables au centre des bassins. Le quatrième lac, au milieu duquel se dresse un îlot de roseaux, abrite encore des carpes que taquinent de temps à autre quelques paisibles pêcheurs, ainsi que plusieurs variétés de canards sauvages.
Abandonné aux malfrats
La réhabilitation de ce parc ne semble pas être encore à l'ordre du jour de l'exécutif de la wilaya, prétextant la mauvaise expérience des années précédentes qui a fait de ce site un endroit pour les malfrats et les délinquants. Mais est-ce une raison pour laisser un tel site se détériorer ?
Les commerçants installés à l'intérieur de ce parc se sont manifestés pour protester contre l'arrêt de leurs activités et cela depuis 2006. Depuis cette année, en effet, l'investisseur qui avait la charge du parc d'attractions a finalement décidé de se désengager, en invoquant, en premier lieu, la situation d'insécurité qui régnait et qui semblait être la principale raison de la désaffection du public constantinois. En outre, le contentieux entre l'investisseur et les services des Domaines a été porté devant justice.
Un avis d'appel d'offres a été lancé et un repreneur avait présenté toutes les garanties. Quant aux commerçants, au nombre de 19 et dont une grande partie a changé la vocation des locaux attribués, le wali de Constantine leur avait donné un délai d'un mois et demi pour régulariser leur situation, faute de quoi l'attribution leur sera retirée.
La situation ne s'est guère améliorée depuis, et le nouveau repreneur s'est rétracté.
Actuellement, le parc est quasiment abandonné. Il n'existe même pas un service de sécurité. L'arrêt total des jeux et des manèges a fatalement provoqué la défection du public. Il n'y a donc pas de jeux pour enfants et seules quelques familles ou couples viennent pour une promenade à l'intérieur du parc.
Les amoureux de la nature ainsi que les forestiers estiment que toute opération de réhabilitation doit s'inscrire dans un cadre de protection de la nature, où la flore et la faune doivent être l'essentiel de cet aménagement. Selon eux, le tort causé à ce site étant important, il n'est plus permis de refaire les erreurs du passé. Le projet s'inscrira alors sous le thème «Parc de culture, de détente et de dépaysement».
Il sera consacré, entre autres, à la protection du site, l'enrichissement de la collection d'arbres, l'extension du mini zoo, la création d'un zoo sur les zones marginales, l'aménagement d'un musée de la nature et la création d'une bibliothèque spécialisée sur les sciences naturelles et de l'environnement.


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