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L'école des petits pas
Point Net
Publié dans Le Temps d'Algérie le 20 - 10 - 2014

Pendant que la ministre de l'Education lançait un pathétique appel à la «famille de l'éducation pour la vigilance afin de préserver l'école», la menace de grève planait encore sur les établissements scolaires. C'est à partir de Djelfa où elle réunissait en conférence régionale les cadres du secteur de 18 wilayas pour une «évaluation-bilan» de la rentrée scolaire 2014-2015 que Mme Benghebrit a tenté de convaincre les enseignants que «la solution n'est pas dans la grève».
On le savait, mais le rappeler n'est manifestement pas inutile. Si la solution était dans la grève, on aurait eu beaucoup - trop ? - de… solutions et l'école algérienne aurait certainement été l'une des plus performantes dans le monde. Sauf que le salut de l'école n'est apparemment pas non plus dans les conférences, qu'elles soient nationales, régionales ou locales. Sinon ça se saurait. Il y a quand même quelque bizarrerie à voir une tutelle se déployer dans des espaces de discussion pendant qu'ailleurs, on brandit la menace de débrayage.
C'est comme si, entre les états-majors de l'éducation nationale et l'essentiel de ses personnels, il y avait un gouffre difficile à combler. L'essentiel de ses personnels, autant en termes de proportion que de niveau d'implication pédagogique directe est dans l'acquisition du savoir par nos enfants.
C'est comme si deux mondes qui n'ont rien à partager s'affrontaient avec cette constante : chacun veut entraîner l'autre sur son terrain, pour se donner les meilleures chances de triompher. D'un côté des enseignants et parfois le personnel d'appui qui «pensent» que si l'école en est à ce stade de délabrement, c'est à cause du manque de considération dont ils jouissent auprès de la tutelle et du pouvoir politique en général. Seule l'amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles pourrait donc, selon eux, permettre un renouveau de l'école.
Comme leurs conditions de vie et de travail, il est vrai, ne sont pas toujours brillantes, comme ils sont conscients de leur force de pression, ils ne s'en privent pas.
Les grèves, récurrentes, parfois compréhensibles, souvent illisibles et toujours payantes, en font foi. De l'autre côté, la tutelle, qui s'octroie systématiquement le beau rôle sous prétexte qu'elle est la protectrice vigilante de «l'intérêt des élèves» et gardienne intransigeante du temple du savoir, souffle le chaud et le froid quand s'il s'agit d'appréhender les protestations revendicatives des enseignants qui ne sont pourtant pas toujours l'émanation de groupes corporatistes, cupides et irresponsables. Et cela donne ce que ça donne. Une école qui n'arrive pas à sortir de l'auberge. Encore heureux que l'éducation hérite depuis un moment d'une ministre qui veut «faire quelque chose».
On ne sait pas encore quoi exactement en raison de son étroite marge de manœuvre et des «résistances» qu'elle rencontre face aux… gardiens du statu quo, mais son «un pas en avant… un pas sur place», c'est déjà mieux - ou moins mauvais - que le «un pas en arrière et un autre pas en arrière» d'avant.


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