Une journée d'étude algéro-allemande sur l'innovation industrielle et technologique s'est tenue, hier à Alger, en présence d'experts des deux pays. Tous les instruments de base nécessaires à la promotion de l'entreprise ont été abordés par les intervenants. Abdellatif Brahim, président du conseil exécutif de la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie, a indiqué qu'environ 400 cadres des deux pays ont contribué au renforcement des relations économiques afin de créer un marché commun plus fructueux dans les différents domaines. Il a souligné que la formation et l'innovation sont les outils clés qui assurent le bon fonctionnement des entreprises algéro-allemandes, rappelant que la trajectoire économique élaborée par le gouvernement algérien se base sur la règle gagnant-gagnant, raison pour laquelle la formation de l'employé est considérée comme le meilleur moyen d'amener les entreprises nationales à un niveau international. De son côté, Mohamed Hannache, chef de division innovation au ministère de l'Industrie et des Mines, a salué les efforts du gouvernement pour encourager l'innovation au sein des entreprises publiques et privées. Le prix de la meilleure entreprise et celui de la meilleure innovation ont été lancés en vue d'encourager l'esprit innovateur. Il a également cité le Système national d'industrie (SNI) qui a pour mission de mettre en contact les entreprises nationales publiques et privées avec leurs homologues étrangères pour mener un programme commun dans le domaine de la recherche. «Cette démarche est une approche importante pour promouvoir l'économie algérienne via l'innovation», dira-t-il. De même, la sensibilisation, la formation des conseillers spécialisés en matière d'innovation et l'accompagnement des entreprises sont les approches faites par le gouvernement pour garantir la réalisation finale de ce système. Selon M. Hannache, l'Algérie dispose de 2 millions de cadres et de 300 000 chefs de programmes d'innovation à l'étranger, d'où l'espoir d'un miracle économique algérien, sachant qu'à ce potentiel s'ajoutent des ressources naturelles d'une grande importance. L'ambassadeur d'Allemagne en Algérie, Götz Lingenthal, pour qui cette journée d'étude a pour objectif de développer les relations économiques algéro-allemandes, a souligné que les relations entre les deux pays doivent être améliorées. Il soulèvera le problème des obstacles bureaucratiques et la promotion entrepreneuriale, qui sont des défis à relever. Selon lui, les entreprises allemandes jouissent actuellement d'un bon état de santé en matière d'innovation, ce qui leur a permis d'augmenter leurs chiffres d'affaires (12 milliards d'euros), en employant 15 millions de salariés. Un modèle à suivre pour les entreprises algériennes, d'autant que la majorité de ces entreprises sont détenues par des jeunes fondateurs, des familles ainsi que des innovateurs. Et de conclure que la formation de haut niveau est la clé de la réussite.
